10 métiers insolites et peu connus

Les métiers insolites

Tout le monde connaît bien les métiers d’avocat, de médecin, de banquier, de professeur, d’infirmier, de boulanger, etc. Des professions rencontrées au quotidien et qui attirent de nombreux candidats. Mais pour ceux qui ne sont pas très inspirés par ces voies “classiques”, il existe bien d’autres métiers originaux dont on ne parle pas souvent.


Voici 10 métiers insolites, mais pourtant très sérieux, qui sauront inspirer les profils les plus atypiques. 

Expert de la morphologie, l’orthoprothésiste est un professionnel de l’appareillage médical et conçoit des prothèses ou des orthèses afin de redonner leur autonomie à des personnes en situation de handicap ou blessées. Pour comprendre ce métier, il faut faire la différence entre une prothèse, qui est un appareil destiné à remplacer ou consolider un membre, et une orthèse qui est destinée à soutenir la musculature. Une première phase d’entretien avec le patient est indispensable afin de bien comprendre ses besoins. L’orthoprothésiste prend ensuite des mesures afin de modéliser la pièce et lancer sa réalisation. Il procède ensuite aux essayages et ajustements du dispositif.

Le prothésiste-orthésiste travaille généralement dans des entreprises d’orthopédie, des centres de rééducation et d’appareillage, des hôpitaux et cliniques, voire dans des ONG. Il doit pouvoir  faire preuve de beaucoup de patience et de psychologie car il travaille avec des personnes fragilisées. Pour exercer ce métier, le praticien doit être titulaire d’un CAP pour la réalisation des appareils et d’un BTS pour obtenir le titre de prothésiste-orthésiste.

Le rôle du cartographe est de représenter visuellement les données d’un territoire. Il existe deux types de cartographes. Les cartographes topographes, qui travaillent généralement à l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Ils sont spécialisés dans la représentation physique d’un terrain (cours d’eau, chemin, relief, végétation, etc) et réalisent des cartes grâce à des relevés de données, des vues aériennes ou satellite et des relevés topographique. Les cartographes géographes réalisent quant à eux des cartes, des histogrammes et d’autres schémas basées sur des activités humaines : démographie, politique, économie, etc.

Plusieurs formations existent pour devenir cartographe : BTS métiers du géomètre topographe et de la modélisation numérique (Bac +2), Licence professionnelle cartographie, topographie et SIG (Bac +3), Licence professionnelle Métiers de la protection et de la gestion de l’environnement (Bac +3), Master pro Carthageo (Bac +5), Master cartographie et gestion des espaces à risques (Bac +5), Master géomatique et conduite de projets territoriaux (Bac +5) et le Diplôme d’ingénieur géographe de l’ENSG.

Le cordiste est un spécialiste des travaux en hauteur. Il est mobilisé pour la construction ou l’entretien de zones inaccessibles grâce à une échelle ou un échafaudage. Ce professionnel travaille donc suspendu dans les airs au bout d’une corde. Les cordistes interviennent ainsi dans le cas de la restauration d’un monuments ou d’un bâtiment, pour des travaux de peinture, de maçonnerie, de nettoyage de surfaces, pour le montage et la maintenance de pylônes, pour le confortement de falaise ou encore pour des travaux électriques. Ils sont alors équipés de cordes, baudrier, sellette, poignée autoblocante, descendeur et mousquetons.

Pour exercer cette profession, les cordistes doivent avant tout avoir une expertise dans leur domaine d’action (nettoyage, BTP, etc) mais aussi disposer d’une très bonne condition physique. En général, ces professionnels ont une formation dans le BTP qu’ils complètent par une spécialisation cordiste (CPQ) obligatoire.

Le guide de montagne est un professionnel habilité à accompagner des personnes en moyenne et haute montagne. Il maîtrise et enseigne les différents sports de montagne : alpinisme, ski de randonnée et hors piste, escalade, canyoning, via ferrata, parcours acrobatiques, randonnée, raquettes, etc. Son travail commence bien avant le jour de la course qu’il doit préparer en amont afin de s’assurer de la sécurité de tous. Il fait donc d’abord du repérage, recherche le meilleur itinéraire et vérifie les conditions météorologiques. Une fois en montagne, c’est à lui de s’adapter au rythme de chacun et d’adapter le parcours en fonction des envies de ses clients mais aussi en fonction des conditions de neige ou de météo.

Pour exercer ce métier, il faut avoir une bonne connaissance de l’environnement montagnard et savoir comment réagir en cas d’accident : chute, avalanche, crevasses, etc. Le guide de montagne est généralement un indépendant, affilié à un bureau des guides ou une agence de voyages et de raids sportifs. Il doit être titulaire d’un diplôme d’Etat d’alpinisme-guide de haute montagne et activités assimilées.

La mission du détective privé, ou agent de recherche privé, est de rechercher des éléments pouvant être utilisés lors de procès ou de procédures judiciaires. Son quotidien est ainsi rythmé par des enquêtes, des recherches de preuves et des filatures, le tout en veillant constamment à rester dans le cadre légal. Aujourd’hui, le détective privé intervient généralement dans le cadre de divorces pour fautes, de problèmes de droit de garde, de querelles de voisinage ou du recouvrement de créances.

Il consacre également une grande partie de son temps à repérer des fraudes ou des abus de confiance, des concurrences déloyales. Il intervient aussi dans des cas de lutte contre l’espionnage industriel ou la recherche de personnes disparues. Pour devenir agent de recherche privé il faut disposer d’un titre certifié de détective, agent de recherches privées-direction des opérations (niveau bac+2 exigé) ou un diplôme CQP de salarié détective (niveau bac exigé).

Ce métier s’adresse en priorité aux passionnés de golf et consiste à récupérer les balles de golf tombées dans les lacs, étangs et rivières présentes sur les cours de golf. Cette activité porte également une vocation écologique, puisque les balles de plastique mettent plusieurs années à se dégrader et les points d’eau sont souvent peuplés de poissons, de tortues, d’oiseaux ou de plantes sur lesquelles cette pollution peut avoir un impact. Une fois ramassées, les balles peuvent ensuite être nettoyées et revendues, moins chères. Armés d’épuisettes et d’équipements de plongée, les ramasseurs peuvent récupérer plusieurs centaines de balles dans un seul lac, surtout si celui-ci n’a jamais été drainé avant. Ce sont généralement les golfs eux-mêmes qui font appel à ces sociétés pour désengorger leurs points d’eau.

Certaines balles, même d’occasion, peuvent être revendues plusieurs centaines d’euros. Le ramasseur de balles de golf s’adonne donc quotidiennement à une sorte de chasse aux œufs géante. Pour devenir plongeur ramasseur de balle, le professionnel doit disposer d’une certification de niveau 1 de plongée. C’est un métier qui peut être très lucratif avec une rémunération allant de 20 000 euros à 90 000 euros par an. Il faut en contrepartie, ne pas avoir peur de se mouiller, quelle que soit la saison.

Le restaurateur de livres travaille à la sauvegarde de patrimoine écrit. Ce métier rare perdure, malgré l’arrivée du numérique. Le livre garde en effet une place dans le cœur de certains passionnés ou collectionneurs, même s’ils sont de moins en moins nombreux. Les restaurateurs de livres doivent donc s’adapter à leur clientèle. Cette profession artisanale demande beaucoup de délicatesse et de précision. En effet, pour être restauré, le livre doit d’abord être démonté. Chaque page est ensuite nettoyée, puis le livre est remonté, relié, encollé et endossé. Le restaurateur essaye de garder le plus de matière d’origine possible, pour conserver l’authenticité de l’ouvrage. Ce professionnel peut travailler pour des particuliers et des collectionneurs, mais aussi pour des musées, des bibliothèques ou des municipalités.

En France, de nombreux cursus forment encore les jeunes à ce métier de l’artisanat, comme le diplôme des métiers d’art (DMA) option Art de la reliure et de la dorure, ou encore le master professionnel Conservation et restauration du patrimoine. Un restaurateur de livre est souvent un artisan indépendant, même si certains travaillent en tant que salariés. Son salaire peut varier fortement en fonction de son expérience, de sa spécialisation et de la complexité de ses travaux. 

Ce professionnel prête sa voix à des comédiens étrangers, à des personnages de dessins animés, à des publicités ou encore à des documentaires. Son travail consiste à guider les spectateurs dans la narration soit en prenant part au dialogue, soit en commentant l’action qui se déroule à l’écran. Ce métier peut donc couvrir de nombreux secteurs et projets : du cinéma, à la communication en passant par le journalisme. Attention, il est important de bien faire la différence entre la voix off, qui guide le spectateur dans sa compréhension de ce qu’il voit à l’image, et le doublage qui est une spécialité technique de la profession et qui consiste à porter les dialogues d’un film, d’un dessin animé ou d’une pub.

Aucun diplôme spécifique n’est nécessaire pour exercer ce métier, il convient cependant d’être doté d’un véritable talent de comédien. En effet, l’art de moduler sa voix pour faire passer les bonnes informations et émotions n’est pas donné à tout le monde et nécessite beaucoup de travail. Si aucune formation n’est particulièrement dédiée au métier de doubleur ou de voix off, ces professions sont cependant accessibles avec une formation en théâtre. Il faudra ensuite passer des castings pour espérer décrocher un “rôle”.

Connus sous le nom de “cleaners” dans les pays anglo-saxons, les nettoyeurs de scène de crime sont ceux qui passent après les équipes d’enquête pour éliminer les traces d’un accident, d’un crime violent ou d’un suicide. Il a ainsi pour rôle de nettoyer le sang ou autres fluides corporels, assainir, désinfecter et se débarrasser des matières dangereuses. Il a notamment pour rôle d’éliminer tous les agents pathogènes et risques biologiques présents sur place. Sa mission consiste également à épargner les proches de victimes de douleurs émotionnelles fortes à la vue de la scène du crime.

Ces professionnels sont généralement employés par les membres de la famille du défunt ou le propriétaire du lieu où s’est déroulé le crime. Avant d’agir sur une scène, le nettoyeur doit avoir reçu l’autorisation de la police et des enquêteurs. Ce métier est encore rare, même s’il connaît une certaine “popularité” aujourd’hui, grâce au succès des séries policières. Pour exercer ce métier, il ne faut pas avoir peur du sang, ni être trop sensible aux mauvaises odeurs. Il existe certaines conditions pour devenir nettoyeur de scène de crime. Il faut notamment avoir obtenu un CAP ou un certificat d’aptitude professionnelle en agent de propreté et d’hygiène qui permet d’apprendre les bases du métier : travaux de remise en état, gestion de déchets, bionettoyage, utilisation de produits de nettoyage et techniques courantes d’entretien. Cette formation dure environ 12 semaines.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le médiateur animalier n’est pas un psychologue pour les animaux, mais un professionnel du soin qui place l’animal au centre du travail de thérapie. Aussi connue sous le nom de zoothérapie, cette pratique est née dans les années 50 et désigne un ensemble de méthodes utilisant l’animal comme médiateur auprès de personnes présentant des troubles physiques ou psychiques. Le médiateur animalier répond également aux besoins de personnes hospitalisées, isolées, en situation de handicap, souffrant de la maladie d’Alzheimer ou encore pour des personnes ayant des difficultés sociales ou des problèmes de délinquance.

L’animal intervient auprès de ces personnes afin de favoriser l’apaisement et la confiance. Le zoothérapeute est un professionnel qui a reçu une formation spécifique mais qui est avant tout issu du milieu médical ou social. Pour devenir médiateur animal, il faut avoir suivi une formation médicale et/ou de psychologie et être détenteur d’un diplôme d’État ou reconnu, délivré à l’issue d’une formation en 3 ou 5 ans. L’étudiant peut ensuite passer une formation complémentaire en zoothérapie et médiation animale lui délivrant une certification.