La reprise des études peut être le tremplin dont vous avez besoin pour donner un nouveau souffle à votre carrière. Que vous souhaitiez vous réorienter professionnellement ou enrichir vos compétences, de nombreuses portes s’ouvrent à vous. Grâce à des dispositifs innovants comme Parcours +, conjugués aux aides financières adaptées à votre situation, votre projet de formation devient plus accessible que jamais. Découvrez comment concrétiser votre ambition en toute sérénité.
Les étapes clés à suivre avant de reprendre ses études
La reprise d’études demande une préparation minutieuse et méthodique. Pour optimiser vos chances de réussite, une approche par étapes s’impose.
Commencez par dresser un panorama de votre parcours professionnel. Les demandeurs d’emploi peuvent réaliser un bilan de compétences via Cap emploi, l’Apec ou France Travail. Cette démarche permet d’analyser vos aspirations pour construire un projet professionnel cohérent, en évaluant l’opportunité d’une formation. Le coût, entre 1000 et 3000€, peut être pris en charge par votre compte CPF.
Un accompagnement personnalisé constitue un avantage notable avant d’entreprendre ce changement. Le Conseil en évolution professionnelle (CÉP) accompagne gratuitement tous les actifs : jeunes non diplômés, salariés ou demandeurs d’emploi. Ce service aide à structurer votre projet en apportant des informations concrètes, en identifiant les qualifications requises et en suggérant des formations pertinentes. Pour y accéder, prenez contact avec la Mission locale, Cap emploi ou France Travail.
L’exploration approfondie de votre futur métier s’avère également indispensable. Renseignez-vous sur l’environnement de travail, les perspectives d’évolution, la dynamique du secteur, les débouchés et les rémunérations proposées. Ces données vous permettront de prendre une décision éclairée.
Les dispositifs pour reprendre une formation professionnelle
En France, plusieurs programmes accompagnent la reprise d’études et la reconversion professionnelle. Voici les principaux dispositifs à connaître.
Parcours + :
La plateforme Parcours + accompagne les personnes en poste et les demandeurs d’emploi dans leur projet de formation continue. Elle donne accès à des cursus universitaires, des programmes d’écoles ou des formations en entreprise, en présentiel comme à distance. Pour intégrer le premier cycle de l’enseignement supérieur via ce dispositif, les candidats doivent avoir obtenu leur baccalauréat (ou équivalent) depuis plus de 4 ans. L’objectif : faciliter l’évolution professionnelle en proposant des parcours adaptés aux besoins de chacun.
La validation des acquis de l’expérience (VAE)
La VAE transforme l’expérience professionnelle en diplôme reconnu. Elle s’adresse aux personnes ayant exercé plusieurs années dans un domaine sans avoir la certification correspondante. Un jury évalue les compétences du candidat à partir d’un dossier détaillé. Si le niveau requis est atteint, la VAE débouche sur l’obtention d’un titre professionnel ou d’une certification inscrite au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
Mon compte formation
Dès 16 ans, toute personne qui travaille dispose d’un Compte Personnel de Formation (CPF). Cette plateforme permet de chercher des formations, de s’y inscrire et d’utiliser ses droits acquis pour les financer.
L’alternance
L’alternance combine apprentissage théorique et pratique via deux types de contrats :
- Le contrat d’apprentissage : accessible aux 16-25 ans, aux bénéficiaires des minima sociaux et aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans. Les travailleurs handicapés peuvent y accéder sans limite d’âge.
- Le contrat de professionnalisation : favorise le retour à l’emploi des 16-25 ans sans activité et des personnes percevant l’AAH, le RSA ou un CUI en alternant périodes de formation et pratique en entreprise.
La reprise d’études en travaillant : comment faire ?
De nombreux adultes reprennent une formation tout en conservant leur activité professionnelle. Pour répondre à cette situation, les organismes de formation proposent des solutions permettant d’aménager le temps de travail avec les études. Tour d’horizon des options.
Les cours du soir
Cette formule traditionnelle garde ses adeptes : les cours du soir permettent de maintenir un contact direct avec formateurs et autres apprenants. Généralement programmés en semaine après 18h et le samedi matin, ils s’adaptent aux horaires de bureau classiques. Les cours du soir mènent souvent à des formations qualifiantes dans les domaines techniques ou professionnels.
La formation à distance
Pour ceux qui hésitent à retourner sur les bancs de l’école, la formation à distance offre une grande flexibilité. Sans contrainte de lieu ni d’horaire fixe, elle se décline en plusieurs formats : MOOC, supports papier ou plateformes numériques interactives. Cette formule convient particulièrement aux personnes ayant des emplois du temps variables ou des contraintes géographiques.
Quelles sont les aides financières disponibles ?
La reprise d’études s’accompagne de solutions de financement adaptées à chaque profil. Les salariés bénéficient du projet de transition professionnelle (PTP), remplaçant l’ancien CIF, avec une prise en charge jusqu’à 100% des frais de formation et le maintien de 80% du salaire.
De nombreuses solutions financières existent en France pour concrétiser votre projet de formation. Il est possible de combiner plusieurs dispositifs pour un même parcours.
Le Compte Personnel de Formation (CPF)
Le CPF accompagne votre reprise d’études en convertissant votre expérience professionnelle en droits à la formation. Pour un emploi à temps plein, vous cumulez 500 € par an, jusqu’à 5 000 €. Ce montant peut atteindre 800 € annuels si votre niveau d’études ne dépasse pas le CAP. Le CPF finance divers parcours : VAE, bilans de compétences, formations qualifiantes.
L’aide individuelle régionale vers l’emploi (AIRE)
L’AIRE représente un soutien financier majeur pour les Franciliens en recherche d’emploi. Cette aide régionale couvre 80% des frais de formation certifiante, du CAP au diplôme d’ingénieur.
La région Île-de-France priorise actuellement les formations dans les secteurs en tension comme le numérique, l’industrie ou l’agriculture. Les demandeurs d’emploi non indemnisés obtiennent également le statut de stagiaire de la formation professionnelle rémunérée.
Le dépôt du dossier se réalise exclusivement via votre organisme de formation, entre 12 et 6 semaines avant le début du cursus. La plateforme mesdemarches.iledefrance.fr centralise toutes les demandes.
La formation individuelle Agefiph
L’Agefiph propose des solutions adaptées aux personnes en situation de handicap qui souhaitent développer leurs compétences professionnelles. Cette aide couvre notamment les coûts d’adaptation des supports pédagogiques et la sensibilisation du collectif de formation aux besoins spécifiques.
Un exemple pratique : un stagiaire malvoyant peut bénéficier d’un financement pour l’adaptation de ses supports en braille ou l’acquisition d’un logiciel de lecture d’écran. La prise en charge s’étend également aux frais de transport et de restauration pour les formations courtes inférieures à 210 heures.
La demande s’effectue auprès de la délégation régionale Agefiph, avec l’appui possible d’un conseiller France Travail ou Cap emploi pour optimiser le montage du dossier. Le montant accordé varie selon la situation individuelle et les besoins de compensation identifiés.
Les fonds de gestion des congés individuels de formation (Fongecif)
Le Fongecif finance désormais les projets de transition professionnelle via des commissions paritaires régionales. Ces organismes accompagnent les salariés dans leur démarche de reconversion avec un soutien personnalisé.
Les modes de formation varient selon vos contraintes : cursus en présentiel, à distance ou mixte. Un conseiller évalue avec vous la pertinence du projet et valide son adéquation avec le marché de l’emploi actuel.
L’aide retour à l’emploi formation (AREF)
Les demandeurs d’emploi bénéficiant de l’ARE accèdent à l’AREF pendant leur formation validée par France Travail. Cette allocation maintient le même montant brut que l’ARE, avec un minimum garanti de 22,88 € par jour en 2024.
Un avantage notable : l’AREF applique moins de prélèvements sociaux que l’ARE classique. Seule la cotisation retraite complémentaire de 3% s’applique, rendant le montant net plus avantageux.
Le fond national d’aide aux étudiants (FNAU) : pour les moins de 35 ans
Le FNAU propose deux types de soutien financier aux étudiants de moins de 35 ans : une aide ponctuelle pouvant atteindre 3.071€ et une allocation annuelle jusqu’à 6.335€ versée en mensualités.
Cette ressource accompagne particulièrement les personnes en formation initiale confrontées à des difficultés budgétaires imprévues. Un étudiant de 32 ans en reconversion professionnelle pourrait, par exemple, recevoir une aide ponctuelle de 2.000€ pour couvrir ses frais d’inscription et son matériel pédagogique.
La demande se dépose auprès du CROUS de votre académie. Les étudiants en situation de handicap bénéficient d’une dérogation sur la limite d’âge, rendant le dispositif accessible sans condition.
L’aide individuelle à la formation (AIF)
L’AIF s’adresse aux demandeurs d’emploi ayant un projet professionnel validé par France Travail. Cette aide finance les frais pédagogiques de votre formation lorsqu’aucun autre dispositif ne couvre la totalité des coûts.
Un exemple concret : pour une formation qualifiante en développement web d’un montant de 3000€, l’AIF prend en charge la différence si votre CPF ne suffit pas à couvrir l’intégralité des frais.
La demande se dépose auprès de votre conseiller France Travail, qui évalue la cohérence entre la formation choisie et votre projet professionnel. Les formations à distance sont également éligibles, offrant plus de flexibilité dans votre parcours de reconversion.