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Les métiers de la recherche scientifique : un domaine d’avenir en pleine expansion

Fiches Pratiques

La recherche scientifique englobe un vaste éventail d’activités visant à enrichir et approfondir notre compréhension du monde. Elle se décline en deux volets complémentaires : d’une part, la recherche fondamentale, qui s’attache à élargir le champ des connaissances sans nécessairement viser une application immédiate ; d’autre part, la recherche appliquée, qui poursuit des objectifs pratiques et s’appuie sur l’expérimentation pour développer de nouvelles solutions.

On distingue également la recherche publique, souvent menée dans les universités et les instituts nationaux, de la recherche privée, généralement conduite au sein des entreprises. Le milieu académique joue un rôle prépondérant dans l’avancement des savoirs, tout en formant la prochaine génération de chercheurs.

Face aux défis croissants dans des domaines aussi variés que la pharmacie, l’aéronautique, la cosmétique, la chimie et l’automobile, le paysage des métiers de la recherche scientifique s’est considérablement diversifié.

L’emploi scientifique englobe un large éventail de professions, allant des ingénieurs aux chercheurs, en passant par les enseignants-chercheurs, les personnels de soutien et les doctorants. Tous ces acteurs contribuent directement aux projets de recherche et de développement.

En 2020, le secteur public représentait 39 % de l’emploi scientifique, principalement dans les universités, les établissements d’enseignement supérieur, les organismes publics et les CHU. La recherche publique, menée dans les grandes écoles, les universités et les organismes comme le CNRS, joue un rôle clé dans l’avancement des projets scientifiques et technologiques.

Le champ d’action de larecherche scientifique est vaste, couvrant des domaines tels que la biologie, l’agronomie, la physique, la chimie, les mathématiques et la psychologie. Quelle que soit sa spécialité, le chercheur a pour mission de faire progresser sa discipline. En recherche fondamentale, il conçoit et mène des projets visant à acquérir des connaissances abstraites ou spéculatives, vérifie des hypothèses par l’expérimentation, et diffuse ses découvertes via des publications et des conférences. Ces projets peuvent s’étendre sur dix à quinze ans, ce qui explique la prédominance des postes dans les structures publiques financées par l’État.

Dans le secteur public, les chercheurs – qu’ils soient maîtres de conférences, directeurs de recherche, chargés de recherche ou professeurs des universités – sont des fonctionnaires recrutés par concours. Pour renforcer l’attractivité des carrières scientifiques, la loi de programmation de la recherche (LPR) 2021-2030 a introduit diverses mesures, dont 5 200 recrutements supplémentaires et de nouvelles voies d’accès aux postes de direction.

La recherche appliquée offre un éventail d’opportunités plus large, impliquant entreprises privées, structures privées et organismes publics à but non lucratif. Dans ce domaine, les chercheurs se concentrent sur la conception et le développement de nouveaux produits ou procédés industriels.

La recherche scientifique se décline en deux volets aux objectifs distincts, mais complémentaires. D’un côté, la recherche fondamentales’attache à élargir notre compréhension de l’univers et de ses lois, sans nécessairement viser une application immédiate. Elle opère tant sur le plan théorique, par le biais d’hypothèses et de calculs, que sur le terrain expérimental, à travers des mesures et l’utilisation d’instruments sophistiqués.

De l’autre, la recherche appliquée s’attelle à résoudre des problématiques concrètes, en développant des technologies adaptées aux besoins humains. Ses champs d’action sont vastes, allant de l’industrie automobile – avec l’émergence des moteurs hybrides – au domaine médical, en passant par l’intelligence artificielle.

Dans ce paysage, deux grandes catégories de professionnels se distinguent : les théoriciens et les expérimentateurs. Les premiers s’attaquent aux questions abstraites, échafaudant des modèles et des théories. Les seconds prennent le relais, mettant ces idées à l’épreuve du réel. Ils conçoivent et manipulent des outils de pointe, tels que des satellites scientifiques, des télescopes ou des accélérateurs de particules.

À leurs côtés, une pléiade d’ingénieurs et de techniciens apportent leur expertise dans des domaines aussi variés que la biochimie, l’électronique, l’informatique ou la mécanique. Cette synergie entre différents profils et spécialités forme le moteur de l’innovation scientifique.

En 2020, l’emploi scientifique en France a montré un dynamisme marqué, atteignant 482 850 équivalents temps plein (ETP) dédiés à la recherche, selon le SIES. Cette augmentation de 3,3 % par rapport à l’année précédente reflète une croissance soutenue par les entreprises (+3,6 %) et le secteur public (+2,9 %). 

La répartition des effectifs entre le secteur public et privé révèle que les entreprises emploient la majorité des chercheurs en France, représentant 62 % du total, selon le rapport du SIES. Ces entreprises contribuent également à 61 % de l’emploi total affecté à la recherche et développement en 2020, confirmant leur rôle prépondérant dans ce domaine.

En 2020, le secteur privé mobilisait 286 300 chercheurs ou ingénieurs pour ses activités de R&D. Ces scientifiques œuvrent à la création de nouveaux savoirs, produits, procédés et services innovants. Quatre branches d’activité concentrent à elles seules 45 % des effectifs de chercheurs en entreprise : les activités informatiques et services d’information (26 600 emplois), les activités spécialisées scientifiques et techniques (25 100 emplois), l’industrie automobile (20 000 emplois), et la construction aéronautique et spatiale (16 400 emplois).

La structure du tissu économique français se reflète dans la répartition des chercheurs : les grandes entreprises regroupent 74 % d’entre eux, tandis que les PME en accueillent 63 %. Géographiquement, l’Île-de-France se distingue en concentrant 45 % des chercheurs du secteur privé.

Les domaines de prédilection de la recherche en entreprise sont lesmathématiques, les sciences de l’ingénieur et la conception de logiciels. En 2019, ces disciplines mobilisaient 79 % des chercheurs.

  • Chercheur
  • Enseignant-chercheur
  • Doctorant
  • Ingénieur R&D
  • Archéologue
  • Attaché de recherche clinique
  • Botaniste
  • Chef de projet recherche clinique
  • Hydrobiologiste
  • Maître de conférences
  • Microbiologiste
  • Paléontologue
  • Physicien
  • Technicien de la police technique et scientifique
  • Technicien R&D
  • Rudologue
  • Allergologue
  • Bio-informaticien

Le recap

  1. La recherche scientifique se divise entre recherche fondamentale, axée sur l'acquisition de connaissances, et recherche appliquée, orientée vers des solutions concrètes

  2. Avec une croissance marquée de l’emploi scientifique, le secteur public et privé joue un rôle clé dans le développement technologique et l’innovation en France

  3. Les métiers de la recherche regroupent des chercheurs, ingénieurs, techniciens et enseignants-chercheurs œuvrant dans des secteurs aussi divers que l’aéronautique, la médecine ou les technologies numériques

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