Devenir
commissaire aux comptes
Finance et Comptabilité
BAC +8
Présentation du métier
Comment devenir commissaire aux comptes ?
Le commissaire aux comptes (CAC) certifie la conformité et la sincérité des états financiers d’une entreprise. Sa principale responsabilité consiste à vérifier que les comptes publiés respectent les normes légales et reflètent fidèlement la situation financière de l’organisation.
En tant que professionnel indépendant, le CAC est un auditeur légal qui examine minutieusement les écritures comptables pour s’assurer de leur exactitude et de leur régularité. Bien que distinct du métier d’expert-comptable, certains professionnels peuvent exercer les deux fonctions, sous réserve de respecter les règles d’incompatibilité. Pour comprendre pleinement cette profession, explorez ses missions spécifiques, les compétences requises, les conditions salariales et les perspectives d’évolution dans ce domaine de l’audit financier.
Quelles sont les missions et le rôle du commissaire aux comptes ?
Bien que distinct de la profession d’expert-comptable, le commissaire aux comptes (CAC) apporte un regard expert sur les comptes des entreprises de plus de 50 salariés et des sociétés anonymes. En effet, le CAC intervient pour certifier les comptes. Son inscription à l’Ordre des commissaires aux comptes est obligatoire pour exercer, et sa nomination par les actionnaires s’étend sur six ans.
Sa mission principale consiste à contrôler la régularité et la sincérité des documents financiers : comptes de résultats, bilans et annexes. Il s’assure que ces états reflètent fidèlement le patrimoine, les résultats et la situation financière de l’entreprise. Son travail implique la vérification méticuleuse des justificatifs selon les normes en vigueur.
En cas d’irrégularités, le CAC a l’obligation d’alerter les actionnaires, le conseil d’administration, voire le procureur de la République. Cette responsabilité s’accompagne d’un devoir de certification des comptes annuels présentés lors des assemblées générales.
Les vérifications peuvent s’effectuer tout au long de l’année. Le CAC veille aux intérêts des actionnaires et doit signaler toute difficulté menaçant la pérennité de l’entreprise. Depuis la loi Pacte de 2019, ses compétences s’étendent à l’analyse des risques cyber et aux enjeux RSE.
Généralement établi en libéral, le commissaire aux comptes peut exercer dans différentes structures : cabinets d’expertise-comptable, cabinets d’audit ou sociétés de commissariat aux comptes. Son travail, réalisé en équipe, nécessite de fréquents déplacements chez les clients.
Quelles études et formations suivre pour devenir commissaire aux comptes ?
Pour devenir commissaire aux comptes, un niveau Bac + 8 est requis, suivi d’une inscription à la Compagnie nationale des commissaires aux comptes. Plusieurs parcours mènent à cette profession.
La première voie passe par un master 2 en comptabilité, contrôle de gestion ou finance, complété par un stage professionnel de trois ans auprès d’un commissaire aux comptes. Cette formation se termine par l’obtention du certificat d’aptitude aux fonctions de CAC (CAFCAC).
La deuxième option consiste à obtenir le diplôme d’expertise-comptable (DEC), puis d’effectuer un stage de deux ans sous la supervision d’un commissaire aux comptes. Pour les titulaires d’un master 2 dans une autre filière, l’obtention du CPFCAC (Certificat préparatoire aux fonctions de commissaire aux comptes) devient nécessaire, suivie d’un stage de trois ans.
Le DSCG représente une étape importante dans ce cursus. Accessible en deux ans, notamment à l’ENGDE, il comprend sept matières obligatoires et une optionnelle, couvrant la comptabilité, la finance et le management. L’alternance permet aux étudiants de se familiariser avec le terrain. Après le DSCG, l’obtention du DEC nécessite un stage de trois ans et la réussite d’examens finaux : un test de déontologie, une épreuve écrite et la présentation d’un mémoire.
Quelles compétences sont nécessaires pour exercer en commissariat aux comptes ?
Le métier de commissaire aux comptes exige la maîtrise de multiples compétences techniques : stratégie de financement, analyse mathématique, montage juridique et utilisation experte des logiciels de comptabilité.
Ses capacités d’analyse doivent être particulièrement affûtées pour évaluer les risques et établir des seuils de contrôle pertinents. Sa responsabilité civile pouvant être engagée en cas d’erreur, la précision et la rigueur sont indispensables dans chacune de ses interventions.
Dans l’exercice de sa mission légale, le CAC s’appuie sur une connaissance approfondie des réglementations comptables et juridiques. Son indépendance d’esprit constitue un pilier fondamental de sa pratique professionnelle. Le code de déontologie, qui encadre ses droits et devoirs, guide chacune de ses actions.
L’accès aux données confidentielles des entreprises requiert une intégrité et une discrétion sans faille. Tout manquement au secret professionnel peut entraîner des poursuites pénales.
Quel est le salaire moyen d’un commissaire aux comptes ?
La rémunération des commissaires aux comptes fluctue selon l’envergure des sociétés auditées et la complexité des missions. Un CAC débutant perçoit entre 2 500 € et 3 750 € mensuels, montant qui peut s’élever jusqu’à 4 150 € avec l’expérience acquise.
Les honoraires de cette profession sont strictement encadrés par décret et par le code de déontologie.
Quelles sont les évolutions de carrière pour un commissaire aux comptes ?
Les perspectives d’évolution du commissaire aux comptes s’articulent autour de plusieurs axes. La profession suit une hiérarchie bien définie, progressant d’assistant junior à gérant de portefeuille senior. Cette évolution s’accompagne généralement d’une augmentation salariale régulière, souvent tous les deux à trois ans.
Initialement salarié, le CAC peut développer sa carrière de différentes manières. L’expansion de son portefeuille clients représente une première voie d’évolution, lui permettant de certifier les comptes d’entreprises de plus en plus importantes. Cette progression s’accompagne naturellement d’une hausse de sa rémunération.
Pour les plus entreprenants, la création d’un cabinet personnel ou l’association avec d’autres professionnels offre de nouvelles opportunités.
3 700 €
Salaire mensuel moyen
8