Devenir
Ergothérapeute

L’ergothérapeute est un professionnel de santé qui accompagne les personnes de tous âges, en situation de handicap ou non, dans l’acquisition, le maintien ou la récupération de leur autonomie. En choisissant de devenir ergothérapeute, vous interviendrez dans de nombreux domaines, notamment les hôpitaux, les centres de rééducation fonctionnelle, les établissements médico-sociaux, en libéral ou à domicile. Le rôle principal de l’ergothérapeute est d’accompagner les personnes dans l’accomplissement de leurs activités quotidiennes, qu’il s’agisse des tâches les plus basiques (AVQ), comme se laver ou s’habiller, ou d’activités plus complexes (AIVQ), nécessitant planification et organisation, afin de favoriser leur autonomie et leur qualité de vie.

Les missions de ces professionnels de la santé incluent l’évaluation des besoins et des difficultés de la personne, la définition des objectifs thérapeutiques, la mise en place des interventions, la formation et les conseils à l’entourage, ainsi que l’aménagement de l’environnement pour faciliter la réalisation des activités.

Salaires : combien gagne un ergothérapeute en France ?

En France, le salaire moyen pour un ergothérapeute est compris entre 24 000 et 30 000 euros bruts par an, ce qui représente un revenu brut mensuel entre 2 000 et 2 500 euros. Le professionnel recevra alors une rémunération nette pouvant atteindre 1 950 euros par mois avant impôts.

En début de carrière, un ergothérapeute gagne entre 1 700 et 1 900 euros bruts par mois, soit plus de 22 000 euros bruts annuels, avec un taux horaire brut supérieur à 14 euros. Un stage en entreprise peut aider à prétendre à une rémunération plus attractive. Un ergothérapeute expérimenté, après plusieurs années, peut gagner entre 2 500 et 3 000 euros bruts par mois, atteignant ainsi jusqu’à 36 000 euros bruts annuels pour un salaire net mensuel supérieur à 2 300 euros. Un ergothérapeute salarié peut aussi bénéficier de primes comme un 13e mois, une prime d’intéressement ou de participation. Il est également possible de travailler en tant qu’indépendant, avec la liberté de fixer ses tarifs.

Un ergothérapeute débutant avec moins d’un an d’ancienneté gagne environ 1 944 euros bruts par mois. Après trois ans de pratique, il peut prétendre à 2 550 euros bruts mensuels, et 3 337 euros bruts en fin de carrière. Avec quelques années d’expérience, le salaire peut atteindre 2 919 euros bruts, et 3 578 euros bruts en fin de carrière, sans compter les primes et indemnités comme le supplément familial de traitement.

Ergothérapie : compétences et qualités requises

Devenir ergothérapeute demande des compétences spécifiques et des qualités humaines essentielles pour bien accompagner les personnes dans leur quotidien. L’empathie est primordiale pour comprendre les besoins des patients. La patience et la bienveillance sont également cruciales pour travailler avec des personnes en situation de handicap ou de dépendance. Une bonne communication permet de créer un lien de confiance avec les patients et leur entourage. L’adaptabilité, l’observation, ainsi que les capacités d’analyse et de synthèse, sont des atouts pour proposer des solutions personnalisées.

D’un point de vue technique, l’ergothérapeute doit avoir une solide formation en sciences humaines et sociales pour comprendre les dimensions psychologiques, sociales et culturelles de la santé. Des connaissances approfondies en anatomie et physiologie sont indispensables pour évaluer les capacités fonctionnelles des patients. Une maîtrise des techniques et outils spécifiques à l’ergothérapie est aussi requise. De bonnes compétences pédagogiques sont nécessaires pour transmettre les savoirs aux patients et les impliquer dans leur rééducation. L’autonomie, l’esprit d’équipe et le sens des responsabilités complètent le profil idéal de l’ergothérapeute.

Parcours d’un ergothérapeute : diplôme, formation, études, cursus

Pour devenir ergothérapeute, il est nécessaire d’obtenir le diplôme d’État d’Ergothérapeute (DEE) après trois ans d’études, accessibles après le baccalauréat. Les baccalauréats scientifiques (S, ST2S) offrent de bonnes bases en biologie, physique et chimie, indispensables pour comprendre le corps humain. Cependant, les bacheliers des filières littéraires (L) avec des options scientifiques peuvent aussi s’orienter vers cette profession. La formation est pluridisciplinaire et alterne théorie et pratique, incluant les sciences humaines (psychologie, sociologie), les sciences de la santé (anatomie, physiologie), et les techniques spécifiques à l’ergothérapie. Les stages en milieu professionnel permettent aux étudiants d’acquérir une expérience concrète.

Même s’il n’existe pas de bac spécifique pour intégrer une formation en ergothérapie, les baccalauréats scientifiques sont généralement plus adaptés grâce aux connaissances acquises en sciences. Toutefois, les bacheliers ES ou L avec des options scientifiques peuvent également envisager ce métier. Le choix de l’établissement est important, et il est conseillé de se renseigner sur les programmes, les modalités d’admission et les partenariats avec les établissements de santé.

Perspectives professionnelles et évolutions de carrière

En France, la demande pour les ergothérapeutes est en hausse en raison du vieillissement de la population et de l’importance accrue accordée à la qualité de vie. Ce contexte favorable ouvre de nombreuses opportunités dans divers secteurs d’activité, notamment les établissements de santé, les entreprises, et le secteur libéral. Il est également possible de se spécialiser dans des domaines variés, offrant ainsi des perspectives d’évolution de carrière.

À l’international, l’ergothérapie est en expansion, offrant des carrières diversifiées. La mobilité est facilitée par la reconnaissance croissante du diplôme et la création de réseaux internationaux. Les ergothérapeutes peuvent ainsi travailler dans des contextes culturels et professionnels différents, enrichissant ainsi leurs compétences. Bien que les pratiques varient d’un pays à l’autre, les défis et opportunités restent les mêmes : améliorer la qualité de vie des personnes en situation de handicap ou de dépendance, tout en s’adaptant aux environnements culturels.

À ne pas confondre avec :

• Kinésithérapeute
• Orthophoniste
• Psychomotricien