Quelles sont les missions d’une sage-femme ?

Une sage-femme (Code ROME J1104), parfois appelée homme sage-femme ou maïeuticien pour les hommes qui exercent ce métier, est spécialisée dans l’accompagnement des femmes pendant toute la durée de leur grossesse. Elle pratique une profession médicale, au même titre qu’un médecin, et peut exercer en libéral, notamment à domicile.

Les missions principales d’une sage-femme sont :

• Suivre les patientes enceintes tout au long de leur grossesse en les conseillant, les écoutant, les rassurant et en les orientant vers d’autres professionnels de santé si nécessaire.
• Préparer à l’accouchement, en maternité à l’hôpital ou à domicile pour une sage-femme libérale.
• Procéder à l’accouchement ou assister le médecin obstétricien si besoin.
• Réaliser les premiers soins post-nataux et effectuer l’examen de naissance du bébé.
• Informer et conseiller les mères sur les premiers gestes et soins du post-partum.

Bien que le métier de sage-femme soit principalement associé à l’accouchement et à la maternité, les professionnels de ce domaine ont également d’autres missions souvent méconnues :

• Assurer le suivi gynécologique en consultation, en dehors de la grossesse.
• Informer, conseiller et prescrire des méthodes de contraception.
• Réaliser divers examens médicaux et dépistages, tels que des prises de sang, des frottis, des échographies, etc.

À savoir, la sage-femme peut également intervenir dans des situations spécifiques, telles que lors d’une procréation médicalement assistée (PMA) ou d’un accouchement sous X.

Quel est le salaire d’une sage-femme dans la fonction publique ou en libéral ?

Une sage-femme exerçant dans la fonction publique gagne en moyenne 2 200€ nets par mois en début de carrière. Avec plusieurs années d’expérience, son salaire peut atteindre environ 3 600€ nets mensuels. Dans la fonction publique hospitalière, le salaire d’une sage-femme est défini par une grille indiciaire qui évolue en fonction de l’ancienneté.

Dans le secteur privé, une sage-femme libérale gagne généralement un salaire plus élevé, mais les rémunérations peuvent varier en fonction de la structure employeuse (clinique privée, cabinet…) et de la région d’exercice (zone rurale, petite ou grande agglomération…).

Quelles sont les compétences et qualités requises pour être sage-femme ?

Le métier de sage-femme n’est pas de tout repos, tant sur le plan physique que psychologique. C’est littéralement un ‘métier passion‘ dans lequel l’investissement doit être constant du fait que les gardes peuvent être longues.

Comme on le voit souvent dans les films, une sage-femme ne doit pas hésiter à prendre la parole pour encourager les futures mères en salle d’accouchement. Un certain équilibre entre fermeté et douceur est essentiel pour accompagner les patientes dans l’un des moments les plus importants de leur vie.

Une sage-femme doit faire preuve d’empathie et savoir travailler en équipe pour exceller dans son métier. L’organisation, la résistance au stress et la rigueur sont également des qualités essentielles pour exercer cette profession.

Bien sûr, des compétences et des connaissances solides dans le domaine médical sont requises pour devenir sage-femme. Il n’est pas possible d’exercer ce métier sans maîtriser à la perfection les différents gestes techniques obstétricaux.

Quelles études pour être sage-femme ?

Il est nécessaire de suivre une formation post-bac de 6 ans pour obtenir le diplôme d’Etat de docteur en Maïeutique et exercer le métier de sage-femme. Il est donc conseillé d’avoir un bac scientifique pour maximiser ses chances de réussite.

Le parcours universitaire de sage-femme comprend une année de Licence Accès Santé (L.AS) ou en PASS puis 5 ans dans une école spécialisée rattachée à un CHU. Depuis 2024, une réforme allonge la durée des études à 6 ans, réorganisées en trois cycles DFGSMa pour une formation encore plus complète.

Une fois diplômé, la personne qui exerce le métier de sage-femme (dans 97% des cas des femmes), celle-ci peut se spécialiser dans un domaine spécifique en suivant une formation complémentaire comme un DU (Diplôme Interuniversitaire). Par ailleurs, les sage-femmes peuvent également poursuivre leurs études vers des masters spécialisés en économie et gestion de la santé, ouvrant ainsi des perspectives de carrière dans le management ou la recherche.

Il n’est pas possible de devenir sage-femme sans passer par des étudies de médecine en France. Toutefois, dans le cadre d’une reconversion avec des diplômes supérieurs en santé, des passerelles peuvent exister.

Le marché du travail des sages-femmes en 2025 : offres d’emploi, perspectives professionnelles

Le métier de sage-femme ne connaît pas la crise, malgré la diminution du nombre de naissances en France. Cependant, on observe que c’est une profession sous tension en raison de la complexité de son exercice.

La surcharge de travail, le manque de reconnaissance et la réduction des moyens accordés dans les hôpitaux ont affecté la profession. En 2021, la part des sages-femmes travaillant dans les établissements hospitaliers a chuté de 14 points, passant de 79 % à 59 %, selon un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS).

Selon une étude menée par France Stratégie et la Dares, le métier de sage-femme serait un important créateur d’emplois d’ici 2030. Cela offre de nouvelles perspectives pour cette carrière. Des opportunités intéressantes existent en Europe et à l’international. Les sages-femmes françaises sont très sollicitées, notamment au Canada. Elles sont également recherchées par des organismes comme Médecins du Monde pour des missions internationales.