L’œnologie, avec ses accords mets-vins, ses appellations et ses cépages, présente de nombreuses facettes. Le caviste joue un rôle clé dans ce domaine en guidant les clients vers les bouteilles qui correspondent à leurs attentes. Ce métier requiert un ensemble de compétences spécifiques. Pour ceux qui envisagent une carrière dans le secteur de l’hospitalité, il est utile de comprendre les responsabilités du caviste, les aptitudes recherchées, les parcours de formation possibles et les perspectives salariales.

En quoi consiste le métier de caviste ?

Le métier de caviste présente deux facettes principales : le travail en cave et celui en boutique. Dans une cave de production, le caviste intervient à chaque étape de l’élaboration du vin. Avant les vendanges, il prépare les installations, nettoyant caves et cuves, puis suit les opérations de cuvaison et de pressurage. Pendant la récolte, il réceptionne le raisin et supervise son transfert dans les cuves. Il gère ensuite la vinification, la mise en bouteille et l’étiquetage. Son rôle s’étend à la gestion des stocks et à la commercialisation. La période de fin août à décembre est particulièrement intense pour lui.

En boutique, le caviste endosse le rôle de vendeur spécialisé. Il accueille les clients, cerne leurs attentes et les conseille en fonction de leurs goûts et de leur budget. Il peut aussi animer des ateliers de dégustation, présentant nouveaux crus et produits de qualité. La gestion des stocks fait partie de ses tâches, tout comme la manutention des bouteilles, qui doivent être conservées dans des conditions précises d’hygrométrie.

Le caviste se déplace également dans les vignobles pour rencontrer les producteurs et passer des commandes, enrichissant ainsi son expertise et sa gamme de produits.

Quelles formations suivre pour devenir caviste ?

Le parcours pour devenir caviste propose plusieurs voies selon l’expertise recherchée. Le CAP Agricole vigne et vin, accessible après le collège, offre une première approche du métier. Cependant, l’évolution constante du secteur et la quête de qualité par les maîtres de chai encouragent souvent les candidats à poursuivre leurs études.

Pour approfondir leurs connaissances, les candidats peuvent envisager un Bac professionnel en conduite et gestion de l’exploitation agricole, option vigne et vin. Par ailleurs, s’ils le souhaitent, ils peuvent également poursuivre leurs études pour obtenir un bac professionnel technicien conseil vente en alimentation, avec une spécialisation en vins et spiritueux.

Le BTS Agricole viticulture œnologie apporte une expertise technique supplémentaire, tandis que l’obtention d’un diplôme national d’œnologue ou d’ingénieur en agronomie de niveau Bac +5 permet d’accéder à des postes plus spécialisés. Avec un niveau Bac +2, les candidats peuvent également devenir conseillers viticoles ou vinicoles.

Les plus ambitieux peuvent se diriger vers le DNO (Diplôme National d’Œnologie), une formation de niveau Bac +5 qui ouvre la voie à des postes à responsabilité dans le secteur. Pour ceux qui souhaitent se concentrer sur la vente en boutique, des formations telles que le VAM (Vente Action Marchande) ou un Bac pro commerce option vendeur-conseil sont appropriées.

Quelles sont les qualités d’un bon caviste ?

Le métier de caviste exige une bonne condition physique, l’environnement de travail étant souvent sombre et humide. La manipulation fréquente de lourdes charges, comme les fûts, fait partie du quotidien.

La rigueur et la patience sont des qualités indispensables, car la fabrication du vin est une entreprise délicate. Cela est particulièrement vrai lors du processus de fermentation, qui nécessite une vigilance constante pour garantir la qualité du produit final. Le dosage en sulfite, la gestion des levures et le maintien de conditions d’hygiène optimales influencent directement la qualité du vin et son potentiel de garde.

Les solides connaissances en Œnologie sont indispensables. Un nez et un palais affûtés permettent au caviste de percevoir les nuances subtiles des arômes et d’animer des dégustations avec expertise.

Ce professionnel du vin doit faire preuve de flexibilité dans ses horaires. Le travail le week-end et les journées prolongées sont fréquents, surtout en période de forte activité.

L’aspect conseil du métier nécessite un bon sens de l’écoute et une aisance relationnelle. Le caviste doit savoir cerner les attentes des clients pour leur proposer les vins les mieux adaptés à leurs goûts et à leurs occasions.

Quel est le salaire moyen d’un caviste ?

La rémunération mensuelle d’un caviste se situe autour de 1 800 euros bruts, ce qui équivaut à environ 1 400 euros nets. Pour les ouvriers cavistes ou les ouvriers de chai, impliqués dans la production vinicole, le salaire mensuel oscille entre 1 600 et 1 700 euros. Avec l’expérience et l’ancienneté, un caviste peut voir sa rémunération augmenter. Au fil des années, son salaire peut atteindre 2 200 euros bruts par mois.

Évolution professionnelle d’un caviste

Un caviste dispose de plusieurs débouchés professionnels. Après quelques années d’expérience, il peut envisager une promotion au poste de maître de chai ou chef de cave. Il a également la possibilité de devenir conseiller viticole, élargissant ainsi ses perspectives de carrière.

Ne pas confondre avec :

• Œnologue
• Maître de chai
• Viticulteur
• Conseiller viticole
• Sommelier