L’ESIEA, école d’ingénieurs privée associative, spécialisée dans l’informatique et la cybersécurité a pour particularité d’être gouvernée par des diplômés. Un modèle unique qui favorise l’implication des alumni et la croissance de l’école.
Aux côtés des écoles d’ingénieurs publiques et privées, l’ESIEA fait figure d’OVNI. Cette école d’ingénieurs privée, associative, est en effet gérée par ses diplômés depuis 1975, date à laquelle son fondateur Loïc Lafargue la cède à l’association des diplômés. Une gouvernance unique qui garantit le développement d’un réseau d’alumni très investi et favorise la croissance de l’école.
Des diplômés en France responsables de l’avenir de l’ESIEA
« La force de notre modèle c’est que les diplômés sont responsables de l’avenir de l’école. Notre conseil d’administration compte 13 diplômés sur 25 membres. Par ailleurs, chaque promotion sortante d’étudiants élit quatre ou cinq grands électeurs, des administrateurs qui ont un droit de vote pendant les assemblées générales. Plus les années passent, plus cette base est solide avec un nombre de grands électeurs qui augmentent », résume Loïc Roussel, directeur de l’ESIEA depuis 2019.
Cette Assemblée générale composée de diplômés vote les décisions les plus importantes de l’école, notamment la clôture des comptes et les budgets pour les années qui suivent. Le conseil d’administration, lui, prend les décisions les plus courantes comme l’ouverture de formations et les hausses de frais de scolarité.
Ce modèle permet ainsi aux alumni d’être parties prenantes de la vie de l’école et d’avoir un droit de regard sur la santé financière et les investissements de l’école d’ingénieurs spécialisées en informatique et cybersécurité. « Les Assemblées générales permettent d’être informé sur le fonctionnement de l’école, son budget et les grands projets comme le déménagement dans un nouveau campus à Ivry. En tant que grand électeur, on peut aussi diffuser ces informations au reste de notre promotion. C’est important d’entretenir le réseau alumni et rester connecter à l’école », estime Charles Delière, diplômé en 2024 et grand électeur de l’ESIEA.
Et les anciens étant personnellement impliqués dans l’avenir de leur établissement, les décisions prises servent la qualité pédagogique et la croissance de l’école. « En tant qu’association à but non lucratif, chaque euro perçu ne sert que la qualité pédagogique de l’ESIEA, estime Loïc Roussel. Nous investissons ainsi dans le corps enseignant avec 30 % de professeurs en plus, pour créer de meilleures conditions d’études avec le nouveau campus, avec des fablabs et développer la croissance de l’école. »
Une spécialisation des études dans la cybersécurité porteuse
C’est d’ailleurs ainsi que l’école d’abord spécialisée dans l’informatique, s’est tournée vers la cybersécurité dès les années 90. « On s’est rendu compte, avec l’essor du chiffrement dans tous les métiers, qu’il fallait développer des moyens de se défendre des attaques. Petit à petit, nous avons développé notre spécialité dans la cyber en même temps que ce domaine s’est développé dans le monde », décrypte Loic Roussel.
Depuis, l’école poursuit sa lancée dans ces deux domaines d’expertise et conçoit de nouvelles formations pour d’autres types de profils, que ce soit des bachelors pour des candidats plus techniques, des mastères spécialisés, des MSc. « Selon une étude, il manque plus de 55 000 ingénieurs informaticiens par an. Dans la cybersécurité, c’est trois millions de personnes qui manquent à l’appel. Notre école élargit son offre en diversifiant ses profils », précise le directeur général.
Des diplômés impliqués dans la vie des étudiants
L’autre conséquence concrète de ce modèle de gouvernance, c’est l’implication des diplômés auprès des étudiants. « Nous avons un réseau de plus de 10 000 diplômés dans le monde entier qui ont un attachement fort avec l’école. Certains anciens participent à nos forums entreprise, cooptent des étudiants pour des stages ou des apprentissages, d’autres encore parrainent individuellement un étudiant pendant sa scolarité », indique Loic Roussel.
« En tant que jeune diplômé, je m’implique dans les événements, notamment les journées portes ouvertes pour discuter des futurs élèves et leurs parents », précise Charles Delière qui trouve normal de s’engager dans son école.
L’ESIEA organise aussi un colloque d’une semaine avec des entreprises partenaires, des étudiants et des anciens de l’école. « C’est un premier pas concret dans l’univers professionnel. Pendant une semaine, nos étudiants sont en contact direct avec des diplômés en poste, des entreprises. Une occasion de prendre des contacts et de commencer à tisser un réseau professionnel », détaille le directeur de l’école.
Un cercle vertueux puisque l’école, habilitée par la CTI depuis 1985, compte un taux d’insertion de 100 % deux mois avant la sortie des études avec un salaire moyen avoisinant les 46 000 euros.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : L’ESIEA : une école de cybersécurité gouvernée par ses alumni.
Modèle de gouvernance unique : L’ESIEA est gérée par ses diplômés depuis sa création, ce qui permet une implication active des alumni dans les décisions stratégiques de l’école et favorise un développement solide de l’établissement.
Rôle des alumni dans la formation : Les alumni participent à la vie de l’école en soutenant les étudiants, en cooptant pour des stages, en parrainant des élèves et en participant à des événements comme des forums d’entreprise, renforçant ainsi le réseau professionnel des futurs diplômés.
Focus sur la cybersécurité : Le domaine de la cybersécurité de l’ESIEA, répond aux besoins croissants du marché pour des experts dans ce secteur. Cette spécialisation dans les programmes a été développée en réponse à l’essor des menaces numériques.
Taux d’insertion professionnelle élevé : L’ESIEA affiche un taux d’insertion de 100 % pour ses diplômés deux mois avant la fin de leurs études, avec un salaire moyen d’environ 46 000 euros, ce qui témoigne de l’attractivité de ses formations.
Expansion des offres de formation : Pour répondre à la pénurie d’ingénieurs, l’école diversifie son offre de programmes en proposant des bachelor et mastères spécialisés, tout en intégrant des compétences en intelligence artificielle et des programmes sur les limites environnementales.