Vous souhaitez défendre et conseiller des citoyens ? Le métier d’avocat est fait pour vous. Sa mission : représenter et défendre les intérêts des clients (particuliers, collectivités, entreprises…), puis porter leur voix devant la justice. Pour être incollable dans son domaine, l’avocat se spécialise : civil, pénal, droit des affaires…
Mais avant de pouvoir exercer cette profession, le futur avocat doit faire de longues études. Au moins cinq ans sont nécessaires pour maîtriser le droit.
Pas à pas, les étapes pour devenir avocat
Quelles options et quel baccalauréat ?
Tout d’abord, force est de constater que pour devenir avocat, il faut déjà avoir réussi l’épreuve du baccalauréat. La plupart des étudiants en droit sont issus de filière générale, mais il est aussi possible de réussir ces études avec un bac technologique ou professionnel. Pour les spécialités, il est préférable d’opter pour de la géopolitique, les sciences politiques, ou les SES.
Et après le bac ?
Une fois le bac en poche, la majorité des avocats optent pour une licence en droit. En première et deuxième années (L1 et L2), les étudiants apprennent les bases de la discipline, acquièrent le vocabulaire juridique et une solide méthodologie, de quoi avoir de bonnes bases pour la suite de ce parcours vers le barreau.
En L3, les étudiants découvrent le droit privé, le droit public ou encore le droit européen et international. Cette licence demande beaucoup de travail, nécessite un fort investissement personnel et de l’implication pour espérer obtenir le master de son choix. Car après ces trois années de travail, rendez-vous en master de droit !
Place au master !
Tous les avocats ont au moins validé un M1, ce qui leur permet d’aborder leur spécialité et de se préparer à l’examen d’entrée en école d’avocat. À travers les nombreuses spécialisations possibles, les futurs avocats peuvent choisir leur domaine de prédilection et s’orienter de manière plus précise. Plus les années passent, plus nous constatons que les avocats se spécialisent pour répondre à l’augmentation des réglementations.
Le serment approche…
Les étudiants préparent ensuite leur entrée dans l’un des CRFPA (Centre régional de formation professionnelle des avocats). Objectif : avoir au moins 10/20 de moyenne. Cet examen, très exigeant, est composé de deux parties : une écrite et une orale. Une fois l’examen du CFRPA en poche, les élèves sont formés durant dix-huit mois. Au programme : cours de droit, travail sur un projet pédagogique, puis six mois de stage dans un cabinet d’avocat avec la rédaction d’un mémoire. Le tout permet l’obtention du CAPA, certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Félicitations, vous avez réussi. Vous pouvez désormais prêter serment auprès d’un barreau et enfiler votre robe !
Le barreau : est-il obligatoire pour devenir avocat ?
Élèves étudiants, ne soyez pas démoralisés… Si vous sortez d’un cursus classique, oui, il faudra le barreau pour devenir avocat. Mais cette voie n’est pas la seule manière d’accéder à la profession. Les titulaires d’un doctorat, par exemple, n’ont pas l’obligation de passer l’examen du CRFPA. Ainsi, ils peuvent « seulement » étudier durant 18 mois en tant qu’élèves-avocats, pour ensuite obtenir leur CAPA.
Pour certains professionnels du milieu juridique, il existe une procédure de passerelle qui permet de ne pas avoir à passer le barreau. Sont dispensés du CRFPA et du CAPA : les maîtres de conférence, les notaires, les huissiers de justices, les greffiers de tribunaux de commerce, des administrateurs ou mandataires de justice, les conseillers en propriété intellectuelle, les maîtres assistants chargés de cours, les anciens syndics et les anciens conseillers en brevet d’invention. Deux conditions pour eux : exercer depuis plus de cinq ans et valider une épreuve de déontologie et de réglementation professionnelle.
Et pour les juristes, collaborateurs de député ou assistants de sénateurs, anciens, fonctionnaires de catégorie A (directeur pénitentiaire, directeur de service d’un greffe, inspecteur du travail), il n’y a pas de modalités d’accès pour devenir avocat, mis à part avoir exercé pendant au moins huit ans.
Avocat, juriste : quelles différences ?
S’ils peuvent se confondre, les métiers de juriste et d’avocat sont différents sur de nombreux aspects. Le rôle majeur des avocats est de représenter, conseiller et défendre ses clients en cas de problème juridique. Le juriste n’a pas la capacité de représenter son client devant le tribunal, mais s’occupe des contrats et documents juridiques de son entreprise. Son statut de juriste ne lui permet pas de représenter quelqu’un. Ce dernier, contrairement à l’avocat qui est indépendant, est salarié.
Malgré ces différences, les compétences nécessaires à la pratique des deux métiers sont relativement similaires avec évidemment, une solide connaissance du droit et une rigueur irréprochable.