Prêt bancaire étudiant : que proposent les banques pour attirer les jeunes ?

Prêt étudiant, ce que proposent les banques pour attirer les jeunes.

Les offres en matière de prêt étudiant varient d’une banque à l’autre. La majorité propose des tarifs préférentiels pour les jeunes. Mais avant de se lancer, il est important de bien connaître ses besoins.


L’entrée en études supérieures est un véritable bouleversement dans la vie d’un jeune : plus d’autonomie, premières charges financières… Pour les guider dans cette période charnière, les banques sont nombreuses à pratiquer des tarifs préférentiels, notamment pour le prêt étudiant. Mais comment faire son choix ?

« L’étudiant doit se poser plusieurs questions : quel est son projet, combien d’années d’études doit-il financer, de quel montant a-t-il besoin, à la fois pour payer ses études et les frais du quotidien, a-t-il besoin de cet argent tout de suite, quand peut-il commencer à rembourser… », estime Céline Garrot, directrice du développement BDD chez Caisse d’Epargne Ile-de-France. « La première démarche, c’est de s’orienter vers son agence et son conseiller pour évoquer le sujet, afin d’obtenir toutes les informations nécessaires, conseille également David Claeys, directeur du Marché jeunes chez Crédit Agricole S.A. Il peut aussi y avoir des simulateurs en ligne et sur le portail de la banque ».

Les offres, elles, diffèrent d’un établissement à l’autre. « Avec le prêt étudiant, le jeune bénéficie de conditions avantageuses, on est sur des taux plus faibles que sur d’autres financements, type crédit à la consommation par exemple », explique David Claeys. « Au Crédit Agricole, chaque Caisse régionale décide de sa politique de taux. Globalement, en 2024, on était entre 1 et 2,5 %. Ces taux sont valables quel que soit le cursus formation du jeune », précise-t-il.

Ce qui n’est pas le cas partout. « Nous avons des conditions liées à la nature des études et de leur durée, indique Céline Garrot. Des conditions préférentielles pour les jeunes qui étudient dans les écoles partenaires, mais aussi pour les enfants de nos clients. Sur les très grandes écoles, les taux pourront être à 1-1,60 %, et un petit peu plus élevés sur d’autres types de partenariat. Notre barème plus classique, sachant que les barèmes étudiants évoluent régulièrement, est autour de 2 % ».

Christophe Ducassé, directeur commercial Retail de la Banque Commerciale en France de BNP Paribas, évoque le même principe. « Le taux d’intérêt varie en fonction de l’étudiant, si ses parents sont déjà clients, si lui-même est déjà client, s’il est dans une école partenaire de la banque, son cursus. On va de 0 % à 3,29 % selon l’objet du financement ». Les prêts à taux zéro, eux, ne signifient pas forcément aucune charge. « Cela veut dire qu’on ne paie pas d’intérêt. Pour autant, il est conseillé de souscrire à une assurance emprunteur, qui permet de rembourser le capital notamment en cas de décès. Dans ce cas, il y a des cotisations d’assurance à prévoir. Il faut être attentif » prévient David Claeys. Les trois banques interrogées ne pratiquent aucun frais de dossier, comme plusieurs autres établissements pour ce type de prêt.

Les montants, eux aussi, varient en fonction des banques. Jusqu’à 50 000 euros pour le Crédit Agricole. « Le prêt étudiant est généralement proposé avec un différé d’amortissement, précise David Claeys. C’est une période où l’on ne paie que les intérêts, pendant laquelle le capital n’est pas remboursé, parce que c’est la période correspondant aux études. Elle permet au jeune de ne rembourser son financement que lorsqu’il a terminé ses études. Elle peut aller jusqu’à 5 ans, ou moins si c’est un cursus plus court. Le remboursement se fait sur dix ans maximum, période de différé d’amortissement inclue ».

Pour la Caisse d’Epargne, les montants vont de 1 500 à 60 000 euros, « jusqu’à 100 000 pour les très grandes écoles, avec des frais de scolarité importants », ce qui reste une exception, détaille Céline Garrot. L’étudiant a « 12 à 120 mois » pour rembourser, « sachant que l’on peut opter pour un différé total ou partiel de 5 ans ». Chez BNP Paribas, les prêts « vont de 4 à 144 mois, jusqu’à 200 000 euros », indique Christophe Ducassé, précisant être « une des seules banques » à proposer un tel délai. « La durée maximale de différé est de 60 mois ».

Quant aux critères d’éligibilité, il faut justifier son statut d’étudiant et se situer dans une tranche d’âge définie par la banque. Une caution des parents ou d’un proche est demandée. « On propose le financement dès 15 ans, sans limite d’âge. Quand c’est un mineur, ce sont les parents qui signent le crédit », précise David Claeys. La Caisse d’Epargne propose quant à elle le prêt étudiant à des jeunes de 16 à 28 ans. Là encore, ce sont les parents qui souscrivent au prêt des mineurs. Chez BNP Paribas, l’étudiant peut obtenir ce prêt sans limite d’âge. 

Les étudiants qui n’ont pas de caution peuvent opter pour le prêt étudiant garanti par l’État, pratiqué par les banques partenaires, dont le Crédit Agricole et la Caisse d’Epargne. Pour en bénéficier, il faut être âgé de moins de 28 ans à la date de conclusion du prêt. Le montant du prêt dépend de la banque qui l’accorde. Il peut aller jusqu’à 20 000 euros, selon le site officiel de l’administration française. BNP Paribas propose quant à elle le prêt étudiant boursier pour les grandes écoles, « de façon à accompagner tous les étudiants, quel que soit leur milieu social ».

« Ce qui est important, c’est de voir l’accompagnement global que peut proposer la banque pendant les études », note également David Claeys. Car bien souvent, les frais d’un étudiant ne se limitent pas à ses études.  « Il n’y a pas que les études, il y a vraiment un à-côté, comme le logement, pour lequel il faut être vigilant, estime Christophe Ducassé. Quand on prend un appartement par exemple, on demande une caution. Comment dois-je faire pour financer ce genre de dépenses courantes ? ll y a plusieurs aspects à regarder pour pouvoir bien les accompagner ». Même son de cloche pour la Caisse d’Epargne. « Nous proposons un suivi pendant la durée du prêt avec une offre qui dépasse le financement stricto sensu. S’il y a des besoins d’assurances ou autres, nous serons présents pour apporter des conseils, des solutions adaptées. Je pense que c’est quelque chose qui nous différencie des banques en ligne, cette possibilité d’avoir un accompagnement très personnalisé », assure Céline Garrot. « Les jeunes sont extrêmement attachés au fait d’échanger avec un conseiller, ajoute Christophe Ducassé. Les premiers pas, c’est extrêmement rassurant pour eux ».


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet du prêt étudiant : que proposent les banques pour attirer les jeunes ?

Offres variées et conditions avantageuses : Les banques offrent des taux d’intérêt préférentiels pour les prêts étudiants, avec des variations selon le cursus, le statut du client et l’affiliation à des écoles partenaires. Les taux vont de 0 % à plus de 3 %, avec des options de prêt à taux zéro sous conditions.

Montants du prêt et remboursements flexibles : Les étudiants peuvent emprunter jusqu’à 200 000 euros, avec des durées de remboursement allant jusqu’à 144 mois et des options de différé de remboursement pour alléger la charge financière durant les études.

Critères d’éligibilité et garanties : Les prêts nécessitent une preuve de statut étudiant, souvent une caution parentale, et s’adressent généralement aux 16-28 ans. Des prêts garantis par l’État sont disponibles pour ceux sans caution.

Accompagnement global par les banques : Les étudiants bénéficient souvent d’un accompagnement personnalisé couvrant au-delà des frais de scolarité, incluant des conseils pour le logement et d’autres dépenses connexes.

Importance du suivi personnalisé : Les banques mettent l’accent sur l’interaction avec des conseillers pour rassurer les jeunes dans leurs premiers pas financiers, offrant un service personnalisé différent des banques en ligne.