Le métier de développeur est toujours l’un des plus prisés dans le domaine de l’informatique. Chef de projet informatique, DevOps, ou encore expert en cybersécurité, entre autres, font aussi partie des professions les plus en vogue dans ce secteur.
C’est un métier particulièrement sollicité dans le secteur de l’informatique : développeur. Ce dernier était en première position des professions les plus recherchées dans ce domaine sur Hellowork (CDI, CDD et alternance) en 2024, nous indique la plateforme d’emploi en ligne. « Le développeur informatique analyse les besoins de l’entreprise et doit trouver des solutions en matière de logiciels et d’applications qui répondent aux exigences des utilisateurs », décrit Hellowork sur son site.
Le poste de technicien support informatique arrive deuxième, suivi de chef de projet informatique, DevOps, et développeur full-stack. Ce dernier étant un type de développeur « capable de faire à la fois du frontend et du backend », explique Axel Larese, développeur informatique chez Swiip. Née début 2024, la société lyonnaise propose une solution de pilotage de projets destinée aux entreprises.
Les particularités d’un développeur full stack
« Ce qu’on appelle front est la partie visible d’une application ou d’un site internet. À l’inverse, le back est ce que l’utilisateur ne voit pas, tout ce qui va être la communication entre la base de données, le serveur et le front », détaille le jeune homme de 29 ans.
Un développeur informatique peut donc être spécialisé frontend, backend, ou les deux. Dans le dernier cas, il s’agit d’un développeur full stack. « Surnommé couteau suisse de l’informatique, ce professionnel endosse toutes les casquettes pour mener à bien l’intégralité d’un projet web » souligne également Hellowork.
Le DevOps, contraction de développeur et d’opération, rassemble quant à lui « savoir-faire informatique et compétences en gestion de projet ». Selon le cabinet de recrutement Michael Page, son rôle « est de mettre en place des processus, des outils et des méthodes pour équilibrer et fluidifier les besoins tout au long du cycle de création d’un logiciel ou d’un site, depuis le développement au déploiement, jusqu’à la maintenance et la mise à jour ».
Le technicien support informatique, deuxième métier du secteur de l’informatique le plus recherché sur Hellowork, a pour mission de résoudre les problèmes rencontrés par les utilisateurs. Il officie généralement en entreprise, mais peut également intervenir auprès de clients particuliers, précise la plateforme.
Enfin, le chef de projet informatique a la responsabilité de « mener à bien l’élaboration d’un projet informatique, de son ébauche à son intégration ». Pour ce faire, il gère son équipe et organise « le cahier des charges et le calendrier prévisionnel du projet ».
Côté salaires, un développeur informatique en début de carrière gagne en moyenne entre 35 000 et 45 000 euros brut par an. Une rémunération qui peut monter jusqu’à 55 000 euros à partir de cinq années d’expérience, et atteindre les 65 000 euros en fin de carrière (poste de management ou de direction informatique).
Un technicien support informatique touche en moyenne 24 000 euros brut par an (entre le SMIC et 1 800 euros brut par mois pour un junior). Un profil senior peut gagner entre 25 000 et 30 000 euros brut par an.
La rémunération annuelle d’un chef de projet informatique se situe entre 35 000 et 58 000 euros, avec un salaire médian de 46 000 euros brut selon l’Apec, précise Hellowork.
Comptez environ 40 500 euros par an pour un DevOps débutant, et jusqu’à 110 000 euros brut annuels pour un senior (45 000 pour un salaire médian).
Puis entre 30 000 et 45 000 euros brut par an pour un développeur full stack en début de carrière, entre 45 000 et 55 000 euros avec plus d’expérience, et jusqu’à 70 000 brut par an, voire plus, pour un senior, détaille Hellowork.
Développeur : les difficultés rencontrées par les juniors
Si le métier de développeur caracole en tête, les juniors rencontrent cependant des difficultés dans leur recherche d’emploi, assure Axel Larese, spécialisé frontend. « De nombreuses formations assurent que l’on va trouver un poste facilement à la sortie. C’était vrai il y a 5 ou 10 ans. Mais aujourd’hui, les débutants issus d’une formation rapide, comme celle que j’ai suivie, sont en concurrence avec ceux qui sortent d’écoles d’ingénieur, et qui ont davantage de chances d’être recrutés », estime-t-il.
Axel, lui, affirme avoir eu « un coup de bol ». Il a été embauché en CDI par l’entreprise dans laquelle il avait effectué son stage. Le Lyonnais évoque également les profils expérimentés, souvent les plus sollicités par les entreprises. De quoi, là encore, décourager certains développeurs en début de carrière, en particulier ceux ayant suivi ce type de formation, comme de nombreuses personnes en reconversion professionnelle.
Le jeune homme souligne aussi une différence technique avec les ingénieurs. Lui utilise une solution low-code, un type d’outil de plus en plus répandu « qui permet de créer une application ».
Il ne pratique donc pas « du code pur », à l’inverse des développeurs issus d’écoles d’ingénieur par exemple, qui peuvent ainsi tirer leur épingle du jeu, mais qui représentent généralement un investissement financier plus important pour les entreprises.
Les autres postes dans le secteur de l’informatique qui recrutent
Consultant SAP (Systèmes, Applications et Produits de traitement des données) et expert en cybersécurité font eux aussi partie des métiers de l’informatique les plus en vogue, selon Michael Page. Le premier, expert de la technologie SAP, « met à disposition son savoir auprès d’entreprises souhaitant implanter cette technologie ou améliorer son utilisation », explique Hellowork. L’expert en cybersécurité, lui, étudie « la fiabilité du système d’information d’une entreprise » et en assure « la sûreté », décrit l’Onisep.
Selon le site d’emploi Indeed, web designer (responsable notamment de la conception visuelle d’un site web), expert en référencement, ou SEO, (spécialisé dans l’optimisation des sites web pour une visibilité accrue sur les moteurs de recherche), ou encore ingénieur en cloud computing (qui gère la conception, la gestion et l’optimisation du système de stockage), comptent eux aussi, entre autres, parmi les métiers qui recrutent.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Quels métiers de l’informatique sont les plus recherchés ?
Métiers en tête de liste : Le métier de développeur reste le plus recherché dans le secteur de l’informatique, suivi par le technicien support, le chef de projet informatique, le DevOps, et le développeur full-stack.
Rôle des développeurs : Les développeurs analysent les besoins des entreprises pour créer des logiciels et applications au sein de leur travail. Les développeurs full-stack, capables de gérer à la fois le front-end et le back-end, sont particulièrement valorisés comme “couteaux suisses” de l’informatique.
DevOps et gestion de projet : Le DevOps combine les compétences techniques et gestion de projet nécessaires dans son travail pour optimiser le processus de développement logiciel. Le chef de projet est responsable de la planification et de la mise en œuvre des projets informatiques, assurant l’organisation des équipes.
Salaires dans le secteur : Un développeur débutant gagne entre 35 000 et 45 000 euros brut par an, tandis qu’un DevOps peut toucher jusqu’à 110 000 euros pour les seniors. Le salaire d’un technicien support oscille entre 24 000 et 30 000 euros, et celui d’un chef de projet se situe entre 35 000 et 58 000 euros brut.
Difficultés pour les juniors : Bien que le métier de développeur soit en forte demande, les jeunes diplômés font face à une importance croissante de la concurrence, notamment avec des candidats issus de formations plus prestigieuses. La différence de compétence technique entre les formations est un facteur déterminant dans leur employabilité dans le monde du travail.