La rédaction est toujours à l’affut des nouvelles formations éducatives qui feront les métiers de demain. C’est le cas du Parcours Santé et Numérique, lancé à l’école 3iL Ingénieurs. On vous en détaille les contours.
L’Institut d’ingénierie informatique de Limoges, ou 3iL Ingénieurs, est l’une des 205 écoles d’ingénieurs françaises accréditées qui délivre des diplômes d’ingénieurs. Elle vient de lancer, à la rentrée de septembre 2024, un parcours entièrement dédié aux questions cruciales de la e-santé. Dominique Baillargeat, la Directrice de l’institut, nous présente ce parcours ouvert désormais aux élèves-ingénieurs de 4e année.
Pourquoi une formation en Santé Numérique pour le groupe 3iL ?
Créer de nouvelles synergies entre les professionnels de santé et les ingénieurs du numérique est un enjeu essentiel de notre société, notamment pour traiter des sujets comme les cyberattaques visant les centres hospitaliers français, en perpétuelle augmentation. La Journée Nationale de l’Innovation en Santé Numérique, organisée par le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins va déjà dans ce sens. Dominique Baillargeat, la Directrice de 3iL ingénieurs, évoque pour nous la création du nouveau parcours de formation en Santé Numérique : « Il est né dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) CMA France 2030. L’Université de Limoges a répondu à cet appel en tant que porteur officiel du projet.
Cependant, à l’origine de cette initiative, c’est le CHU, sous l’impulsion de Laurent Fourcade, qui a souhaité répondre à cet AMI. Le constat du CHU était clair : « les ingénieurs du numérique doivent se familiariser avec des enjeux spécifiques comme les aspects juridiques, les contraintes liées aux données des patients et les exigences des parcours de soins. Or, cette intégration prend souvent une année entière avant qu’ils ne soient pleinement opérationnels. Un délai jugé beaucoup trop long face à l’urgence des besoins. » C’est ainsi que le CHU de Limoges a sollicité l’expertise de l’école 3iL pour former des ingénieurs du numérique à la e-santé.
Les enjeux du Parcours Santé Numérique pour l’Institut d’ingénierie informatique de Limoges
Les défis croissants de l’e-santé obligent à une prise de conscience et à une action rapide. La Directrice du groupe 3iL ingénieurs évoque une « urgence cruciale » et une « demande exponentielle » : « Il est impératif d’agir dès maintenant grâce à ce programme. Former dans le domaine des sciences de l’ingénieur nécessite cinq ans, ce qui rend essentiel de commencer sans délai pour répondre aux besoins pressants du secteur. Nous souhaitons participer pleinement à cette stratégie d’accélération en santé numérique. » Pour concevoir un programme qui soit à la fois innovant et attractif, ont été réunis entreprises, professionnels de santé et enseignants-chercheurs spécialisés, formant ce que Dominique Baillargeat nomme « un conseil de perfectionnement ». « Pour nos élèves ingénieurs, se spécialiser dans le numérique en santé est un pari d’avenir prometteur. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 48 % de croissance du chiffre d’affaires des entreprises du numérique en santé sont anticipés d’ici 3 à 5 ans. Le marché mondial de la e-santé connaît une croissance annuelle prévue de 18,6 % jusqu’en 2030 », développe-t-elle.
Les conditions d’admission au Parcours Santé Numérique
Le cursus Santé Numérique, concrètement, c’est quoi ? Accessible en cinquième année, il permet aux futurs ingénieurs de se spécialiser : « Pour intégrer le parcours et les modules de formation, qui démarrent en bac+4, les élèves postulent et sont sélectionnés selon leur classement et la place », détaille la directrice. Mais, bon à savoir, les conférences s’adressent à tous les élèves de l’école 3iL. « Les ateliers, projets académiques, parcours et modules de formation s’adressent aux seuls élèves ingénieurs. Tous les élèves, dès le bac+1, sont acculturés à la santé numérique via des conférences et ateliers animés par des professionnels en santé. » Parmi les cours proposés par le programme aux élèves ingénieurs de la quatrième année, des intitulés sur des sujets liés à la e-santé très précis et surtout, très actuels : Cryptographie, Sécurité des données de santé, Manipulation, intégrité des données de santé (Big Data) ou encore Analyse d’images médicales avec l’IA.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici en cinq points clés de l’article sur le sujet : Relever les défis de l’e-santé : lancement du Parcours Santé et Numérique à l’école 3iL Ingénieurs.
Introduction d’un nouveau parcours : L’école 3iL Ingénieurs lance en septembre 2024 un Parcours Santé et Numérique, destiné aux élèves-ingénieurs de 4e année. Ce cursus vise à former des étudiants qui posséderont le diplôme d’ingénieur, capables de répondre aux enjeux de la e-santé.
Nécessité de l’intégration des compétences : Ce parcours présenté par le groupe 3iL répond à la demande croissante de synergies entre professionnels de santé et ingénieurs du numérique, notamment pour lutter contre les cyberattaques et gérer les données des patients, considérés comme des enjeux cruciaux dans le domaine de la santé.
Collaboration avec le CHU : Le projet émane d’une collaboration entre le CHU de Limoges et le groupe 3iL, visant à former rapidement des ingénieurs compétents en e-santé, tout en intégrant des aspects juridiques et des contraintes spécifiques au secteur.
Enjeux de croissance du marché : Le Parcours Santé Numérique s’inscrit dans une dynamique de croissance, avec une prévision de 48 % d’augmentation du chiffre d’affaires des entreprises du numérique en santé dans les trois à cinq prochaines années et une croissance annuelle de 18,6 % du marché mondial de la e-santé jusqu’en 2030.
Modalités d’admission et contenu du programme : Le cursus est accessible aux étudiants de bac+4 et inclut des modules sur des sujets pointus comme la cryptographie, la sécurité des données de santé et l’analyse d’images médicales avec l’IA. Des événements, comme des conférences, sont au rendez-vous pour familiariser les étudiants avec la santé numérique. Ils développent ainsi des compétences essentielles, avant d’obtenir leur diplôme d’ingénieur.