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contrôleur aérien

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Aéronautique

BAC +5

Présentation du métier

Comment devenir contrôleur aérien ?

Dans un aéroport, le contrôleur aérien, aussi appelé aiguilleur du ciel, joue un rôle indispensable dans la gestion du trafic aérien. Depuis une tour de contrôle ou un centre au sol, il supervise et coordonne les mouvements des avions pour assurer leur sécurité tout au long du trajet, depuis le décollage jusqu’à l’atterrissage. Cette profession exige une rigueur absolue et une attention constante, car elle laisse peu de place à l’erreur. Découvrez les missions de ce métier, les études nécessaires pour y accéder, les perspectives salariales ainsi que les débouchés offerts dans ce domaine.

En quoi consiste le métier de contrôleur aérien ?

Dans sa tour de contrôle, l’aiguilleur du ciel orchestre quotidiennement la sécurité et la fluidité du trafic aérien. Il guide les pilotes à chaque étape de leur vol, de l’autorisation de décollage jusqu’à l’atterrissage, en analysant en temps réel une multitude d’informations techniques via ses ordinateurs. Ses instructions détaillées permettent aux avions d’emprunter les bonnes pistes au bon moment.

Le travail s’organise généralement en binôme, avec une répartition claire des tâches. Un contrôleur gère les procédures de vol pendant que son collègue surveille les radars. Pour autoriser l’entrée d’un avion dans son secteur, le contrôleur évalue d’abord la circulation aérienne. Il vérifie ensuite la vitesse, la position et le niveau de vol de chaque appareil. Son rôle consiste aussi à maintenir les distances de sécurité entre les avions en ajustant leurs altitudes et leurs routes.

La coordination avec de nombreux intervenants rythme ses journées. Il échange en permanence avec les services météorologiques, les équipes au sol, les pilotes et les autres contrôleurs. Cette communication constante lui permet d’anticiper les situations et d’adapter le trafic en conséquence.

Face aux imprévus, l’aiguilleur du ciel doit réagir instantanément. Qu’il s’agisse de modifier l’altitude d’un avion, d’ajuster sa vitesse ou de gérer une condition météorologique urgente, ses décisions doivent être rapides et précises. Pour l’accompagner dans ces missions, il s’appuie sur des radars perfectionnés et des logiciels spécialisés qui lui fournissent une vision globale et détaillée du trafic aérien.

Quelles études et formations pour devenir contrôleur aérien ?

Pour accéder au métier de contrôleur aérien, il existe deux principales voies de formation : L’École nationale de l’aviation civile (ENAC) propose un diplôme de niveau Master (Bac +5) en Management et Contrôle du Trafic Aérien (MCTA), d’une durée de trois ans. Ce diplôme forme les ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA). Pour intégrer l’ENAC, il faut réussir un concours ouvert aux ressortissants de la Communauté Européenne (ou d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace Économique Européen) âgés de 26 ans au plus au 1er janvier de l’année du concours.

Les candidats doivent également remplir des critères spécifiques, comme avoir une condition physique irréprochable, être titulaire d’un diplôme de niveau Bac +2 dans une filière scientifique, et posséder un très bon niveau d’anglais. Il est également possible de se former au métier de contrôleur aérien en passant par l’armée de l’Air et de l’Espace.

Une fois le diplôme d’ICNA ou une formation équivalente obtenue, les contrôleurs aériens peuvent être embauchés à l’issue de leur scolarité dans la fonction publique (la Direction Générale de l’Aviation Civile). Étant donné les exigences du métier, plusieurs examens médicaux sont également requis avant l’admission définitive.

Quelles compétences pour réussir dans le contrôle aérien ?

Le métier de contrôleur aérien est exigeant et demande de nombreuses compétences. Tout d’abord, une connaissance approfondie des principes de l’aviation, des règles de vol, des procédures de contrôle aérien, de la navigation et des performances des aéronefs est primordiale. Ce spécialiste de la navigation aérienne et du pilotage d’avion doit également faire preuve d’un sens aigu des responsabilités, car une erreur d’évaluation peut avoir de graves conséquences sur la sécurité et l’efficacité du trafic aérien.

Le contrôleur aérien doit aussi posséder des capacités de communication et de prise de décision rapide. Il est constamment confronté à un stress important et doit être capable d’analyser une grande quantité d’informations tout en restant réactif et discernant. L’anticipation et l’analyse sont essentielles pour assurer des espacements sûres entre les avions qu’il guide.

Par ailleurs, un excellent niveau d’anglais est requis, tout comme un esprit scientifique et d’équipe. Le contrôleur aérien doit également jouir d’une excellente santé physique, étant régulièrement soumis à des examens médicaux, tout comme les pilotes.

Quel est le salaire d’un contrôleur aérien ?

Le salaire des contrôleurs aériens varie fortement selon leur parcours et leur expérience.

Pour les élèves fonctionnaires qui suivent une formation au sein de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), leur début de carrière est plutôt bien rémunéré. Ils perçoivent un salaire mensuel de 1 486 euros en première année, 2 200 euros en deuxième année, et 2 383 euros en troisième année, en tant qu’élèves fonctionnaires.

Lorsqu’ils intègrent la fonction publique une fois diplômés, leur rémunération en début de carrière est de 4 900 euros bruts par mois. Ce niveau de salaire est généralement maintenu tout au long de leur carrière civile.

À l’inverse, les contrôleurs aériens formés par l’armée de l’Air et de l’Espace débutent avec des salaires plus modestes. Après leur formation militaire initiale, ils gagnent environ 1 628 euros nets par mois, puis 1 812 euros nets à partir de 6 mois en tant qu’aspirants. Leur rémunération augmente ensuite progressivement au fil de leur avancement dans la hiérarchie militaire, atteignant 2 199-2 762 euros nets mensuels au grade de lieutenant, et 2 932-3 280 euros nets en tant que capitaine. Des indemnités complémentaires peuvent venir s’ajouter à ces salaires de base, en fonction de la situation familiale et de l’affectation géographique des contrôleurs aériens.

Quels débouchés pour les contrôleurs aériens en France ?

Les contrôleurs aériens disposent de plusieurs opportunités d’évolution professionnelle au sein du secteur de l’aviation civile en France. Ils peuvent notamment viser des postes d’encadrement au sein de la Direction de l’aviation civile, en gravissant les échelons au fil de leur carrière. Cependant, les possibilités de changer complètement de métier restent relativement limitées. Les reconversions se cantonnent généralement à des fonctions liées à la recherche ou au management dans le domaine aéronautique, accessibles sur la base de concours internes.

4 900 €

Salaire mensuel moyen

5

Années d’études

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