Un Data Protection Officer, ou DPO en français Délégué à la protection des données, est une figure incontournable dans le paysage numérique actuel. Son rôle est de veiller à ce que les entreprises traitent les données personnelles de manière conforme à la réglementation en vigueur, principalement le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en Europe. Il informe et conseille la direction et les employés de l’entreprise sur la réglementation en vigueur et les bonnes pratiques en matière de protection des données. Il réalise des audits et des évaluations, gère les incidents de sécurité et met en place un plan d’action basé sur des mesures de protection. Il est responsable de la tenue du registre des activités de traitement et de protection des données dans l’entreprise.

Quel est le salaire d’un DPO ?

Le salaire d’un Data Protection Officer junior est de 3 200 à 4 000 euros bruts par mois. Avec les années d’expérience, la rémunération peut augmenter et être comprise entre 5 000 et 6 000 euros bruts par mois. Le salaire d’un DPO varie selon son niveau d’expertise ou de formation, le type d’entreprise, le secteur d’activité et la localisation. La rémunération fluctue également selon le statut du professionnel. Celui-ci peut exercer en tant que salarié ou devenir consultant à son compte.

Quelles qualités pour exercer la fonction de DPO ?

Parmi les compétences nécessaires pour exercer, il y a la maîtrise approfondie du RGPD et des législations nationales en matière de protection des données. Une bonne compréhension des technologies de l’information et des systèmes de traitement de données est nécessaire pour mener des audits et évaluer les risques. Le DPO doit avoir le sens de la communication, être en mesure d’analyser les risques et non-conformités afin de veiller à la mise en place de mesures correctives. Il doit avoir le sens de l’éthique, de la discrétion et des responsabilités, savoir travailler en équipe, être polyvalent, organisé et maîtriser l’anglais.

Quel diplôme et formation pour devenir DPO ?

Un diplôme de niveau bac +5 d’école d’ingénieurs permet d’exercer en tant que Data Protection Officer. Les étudiants peuvent entamer un cursus après des études de niveau bac +1 à bac +3 en big data, statistiques et sécurité informatique. Il faut ensuite se spécialiser en optant pour une formation auprès d’organismes agréés par la CNIL. Le Master management et protection des données à caractère personnel de l’ISEP est l’un des programmes permettant de devenir DPO. D’autres voies sont possibles, notamment en optant pour une formation de niveau bac +5 centrée sur les métiers du juridique. Une autre option serait de se tourner vers la protection des données après une expérience en tant que juriste spécialiste des NTIC ou d’ingénieur en cybersécurité.

Les offres d’emploi de délégué à la protection des données sur le territoire français

La fonction de DPO est devenue obligatoire pour les sociétés qui traitent les données personnelles à grande échelle ainsi que dans les organismes publics. Il s’agit donc d’un métier d’avenir, avec une demande croissante. En 2019, 21 000 DPO étaient désignés auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Ce nombre est passé à 34 440 début 2024, selon une étude de l’Afpa et du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. Le délégué à la protection des données peut d’ailleurs exercer dans différents secteurs d’activité pour répondre aux besoins croissants des organismes et être employé par un cabinet de conseil dans l’Union européenne. Les opportunités sont nombreuses et les étudiants peuvent effectuer des stages et de l’alternance pour acquérir une première expérience. Grâce à son expertise et à la nature des missions, un Data Protection Officer peut évoluer vers un poste de Chief Data Officer ou Data Scientist. Ce professionnel doit désormais maîtriser les enjeux liés à l’intelligence artificielle, à l’apprentissage automatique et à l’utilisation des algorithmes dans le traitement des données, car le domaine est en constante évolution.

À ne pas confondre avec :

L’ingénieur en sécurité des systèmes d’information et le DPO travaillent souvent en étroite collaboration, car la sécurité des systèmes est un élément clé de la protection des données. Cependant, l’ingénieur met en place des mesures techniques pour prévenir les cyberattaques, les intrusions et les pertes de données. Il sensibilise les collaborateurs aux bonnes pratiques en matière de sécurité informatique. Le Data Protection Officer veille davantage au respect de la réglementation et oriente la direction afin d’éviter les pertes de données. Le bac +5, Master en informatique et réseau, est la voie privilégiée pour exercer ce métier.