Présentation du métier : définition, rôle, missions

Un œnologue est un scientifique du vin, soit le chef d’orchestre de la production viticole, intervenant à toutes les étapes de la création d’un vin, de la vigne au verre. Pour devenir œnologue, il faut combiner des connaissances scientifiques, techniques et sensorielles. À la fois technicien, artiste et commercial, vous jouez un rôle essentiel dans la production de vins de qualité.

L’expertise d’un œnologue permet d’optimiser la production en mettant en œuvre des techniques de vinification innovantes et respectueuses de l’environnement, grâce à ses solides connaissances scientifiques. Il garantit également la typicité des vins en révélant les spécificités de chaque terroir, produisant ainsi des vins qui expriment pleinement leur origine. Enfin, en créant des vins de qualité et en les valorisant, l’œnologue contribue à la satisfaction des consommateurs et à la réputation des vins. Les missions de l’œnologue incluent l’analyse et la surveillance de la qualité des raisins pour déterminer le moment optimal des vendanges, ainsi que la supervision de toutes les étapes de vinification, de la fermentation à l’élevage. Il assure également le contrôle qualité tout au long du processus, élabore des assemblages pour créer des vins équilibrés et définit le style souhaité. Enfin, il participe à la commercialisation du vin, en conseillant les clients et en rédigeant des fiches techniques.

Quel est le salaire d’un œnologue en France ?

Le salaire d’un œnologue en France est un reflet de son expérience et de son expertise. Les rémunérations pour ce métier du secteur viticole et de l’hospitalité varient considérablement, allant d’environ 2 000 euros bruts par mois en début de carrière à plus de 5 000 € pour un professionnel reconnu comptant plusieurs années de travail. De nombreux facteurs influencent ces écarts salariaux, tels que la région de production, le type de structure employeur (vignoble, coopérative, entreprise de négoce), la spécialisation de l’œnologue et bien sûr, son niveau d’études et ses années d’expérience. Il est à noter que les œnologues travaillant pour de grands crus classés peuvent bénéficier d’une prime pouvant atteindre 16% de leur salaire.

En tant que profession libérale, l’œnologue indépendant jouit d’une plus grande autonomie dans la fixation de ses tarifs. Cependant, sa rémunération reste tributaire de son portefeuille clients, de ses compétences et de son réseau professionnel. Si le revenu moyen d’un œnologue en France se situe autour de 40 000 € par an, les écarts peuvent être importants en fonction du statut (salarié ou indépendant), du lieu d’exercice et des résultats obtenus. Il est important de souligner que les primes liées aux résultats commerciaux ou aux concours remportés peuvent venir compléter le salaire de base d’un œnologue, notamment dans un contexte où la qualité et la reconnaissance des vins sont primordiales.

Les compétences et qualités requises pour devenir œnologue

Le métier d’œnologue exige un profil polyvalent, alliant rigueur scientifique, sensibilité gustative et qualités relationnelles. Pour occuper ce poste, il faut posséder de solides connaissances en biochimie, en biologie de la vigne et en microbiologie, ainsi qu’une maîtrise des techniques d’analyse et de vinification. Une capacité à concentrer son attention sur les détails, associée à un sens du goût et de l’odorat particulièrement développés, permet à ce scientifique du vin d’évaluer avec précision la qualité de ce breuvage. Par ailleurs, une formation scientifique confère une approche rigoureuse et méthodique du travail, indispensable pour résoudre les problèmes complexes auxquels un œnologue peut être confronté. Enfin, l’œnologue doit faire preuve d’un bon sens du contact et d’un esprit commercial pour communiquer efficacement avec les différents acteurs de la filière viticole et promouvoir les vins qu’il élabore.

Travailler dans le vin après bac : quel diplôme, quelle école, et quelle formation ?

Pour travailler dans le vin en tant qu’œnologue en France, l’obtention du Diplôme National d’Œnologue (DNO) est obligatoire. Ce diplôme de niveau bac+5 est accessible après une licence en sciences biologiques, chimiques, biochimiques ou agronomiques. Les titulaires d’un BTSA viticulture-œnologie complété d’une licence ou d’un BUT génie biologique peuvent également s’inscrire. La formation, d’une durée de deux ans, est dispensée dans plusieurs universités françaises, notamment à Bordeaux, Montpellier, Toulouse et Reims.

Avant d’envisager le DNO, il est possible de s’orienter vers des formations plus courtes comme le CAP ou le BEP agricoles option vigne et vin, ou encore le baccalauréat STAV. Ces diplômes offrent une première approche du monde viticole. Pour ceux souhaitant s’engager plus rapidement dans des études supérieures, un baccalauréat scientifique, notamment en biologie ou en chimie, est recommandé. Un BTSA viticulture-œnologie peut également constituer une base solide pour intégrer ensuite une licence professionnelle ou un BUT en lien avec la viticulture.

Débouchés et perspectives professionnelles possibles

En France, les œnologues peuvent exercer dans des domaines aussi divers que la production viticole, la recherche (INRA, INAO), le conseil, le commerce, l’enseignement ou encore la qualité. À l’international, les perspectives sont tout aussi prometteuses, avec une demande croissante pour des experts en vin, notamment dans les régions viticoles émergentes. Ces professionnels de la viticulture peuvent ainsi travailler dans des domaines viticoles prestigieux à travers le monde, apporter leur expertise à des projets de développement viticole ou encore contribuer à la promotion des vins français à l’étranger.

Les perspectives d’évolution de carrière pour un œnologue sont étroitement liées à ses compétences, à son expérience et à ses aspirations. Un jeune diplômé pourra débuter en tant que technicien en œnologie dans une exploitation viticole ou un laboratoire, avant d’évoluer vers des postes à responsabilités comme dans des laboratoires œnologiques, comme maître de chai, directeur technique ou directeur de production. Avec de l’expérience et une formation complémentaire, il pourra accéder à des postes de direction dans des coopératives, des maisons de champagne ou des domaines viticoles. Les plus expérimentés pourront se spécialiser dans des domaines spécifiques, comme le conseil en vin, la recherche ou l’enseignement, ou encore se lancer dans l’entrepreneuriat en créant leur propre domaine viticole ou leur propre entreprise de conseil.

À ne pas confondre 

• Sommelier
• Caviste
• Technicien viticole
• Consultant en vinification
• Maître de chai