5 conseils pour survivre à la fac

5 conseils pour survivre à la fac

Synonyme de plus grande liberté, l’université demande aussi plus de sérieux et de constance pour réussir ses études. Voici quelques clés pour suivre le rythme.


Les études universitaires nécessitent souvent de quitter le cocon familial pour une nouvelle vie mais aussi de s’adapter à des cours moins encadrés, réclamant plus de travail personnel et d’autodiscipline. D’après les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche*, moins d’un néo-bachelier sur deux passe en 2ème année de licence. Pour réussir à la fac, de bonnes habitudes s’imposent.

Avant même de se projeter dans les cours, il est essentiel pour l’étudiant de se sentir bien physiquement, psychologiquement et matériellement. « Avoir un logement à proximité de l’université est un avantage, surtout en région parisienne, pour s’éviter un isolement et de la fatigue en raison du temps de transport », souligne ainsi Mélanie Guenais, enseignante-chercheuse à l’Université Paris Saclay et récemment responsable de la Licence de Mathématiques.

Les petits boulots peuvent également être sources de fatigue et restreignent le temps d’étude. En cas de difficulté financière, mieux vaut donc en parler à l’assistante sociale pour connaître les ressources à disposition. Divers dispositifs permettent aussi d’alléger certains coûts : repas au Crous à 1€ pour les étudiants boursiers et précaires, Services de Santé Étudiante (SSE) et Santé Psy Étudiants pour consulter un médecin ou un psychologue gratuitement…

En situation de handicap, un accompagnement spécialisé est possible. Victime de harcèlement, là aussi, il existe une cellule dédiée dans l’université. Face aux difficultés, l’équipe pédagogique peut également faire office de relai. Et bien sûr, une bonne hygiène de vie avec des horaires de sommeil réguliers, une alimentation équilibrée et une bonne activité physique aident à garder le cap sur la durée.

C’est une évidence, mais suivre son emploi du temps et assister aux cours est indispensable. « Même si c’est super tentant, il n’y a rien de plus mauvais que de louper les cours », reconnaît Maylis Sarnette, étudiante en 2ème année de licence de Lettres modernes à la Sorbonne. Un constat partagé par Mélanie Guenais qui rappelle qu’il est très facile de perdre pied et que c’est en cours que les enseignants énoncent les attendus dans leur discipline pour les examens finaux. C’est aussi là que se crée le nouveau tissu social avec les autres étudiants.

À l’université, il faut fournir davantage de travail personnel mais cela ne signifie pas pour autant rester seul. La clé ? Chercher des pairs avec qui travailler en groupe à la bibliothèque universitaire. « Pas facile de s’adapter au nouveau rythme la première année mais quand on crée des relations et que l’on travaille à deux ou plus, ça aide à maintenir sa motivation », assure Mélanie Guenais. C’est aussi l’occasion de s’entraider. Le BDE, la maison des étudiants, les UE sport sont d’autres moyens de nouer des relations.

Inutile de réviser soudainement la veille des partiels, c’est la régularité qui compte. « Il faut se laisser au moins deux semaines pour trouver sa méthode d’apprentissage pour chaque matière : Pomodoro, etc. C’est long mais ça porte ses fruits. J’utilise des flashcards pour les dates, le vocabulaire et les définitions. L’application Quizlet est top, même la version gratuite. C’est important aussi de toujours suivre sa mémoire et son fonctionnement : écrire, lire ou écouter les cours pour les retenir. Les trois sont utiles pour moi », glisse Maylis Sarnette. Les bonnes vieilles fiches de révision sont toujours de mise tout comme le rétroplanning pour visualiser les dates d’examens, de contrôle continu, d’exposés etc.

Pour tenir sur la longueur, il importe de garder en tête sa motivation : « J’ai besoin de ce diplôme pour faire le métier que je désire ». Des objectifs à diverses échéances (par semestre, année, cycle) aident à rester mobilisé. Les premières semaines de cours ne correspondent pas aux attentes ? Si un autre objectif précis se dessine et est possible rapidement, autant se réorienter.

Maylis Sarnette se souvient ainsi des paroles marquantes d’un enseignant l’an dernier : « à partir de 18 ans, l’enseignement est votre choix. Si vous venez en cours sans être heureux, si vous n’avez pas d’étoiles dans les yeux quand vous parlez de vos études, c’est que vous vous êtes trompé et ce n’est pas grave. Changez de perspectives, de projet professionnel, mais soyez heureux, la vie est suffisamment triste pour ne pas s’embêter à étudier quelque chose qui ne vous plaît pas ».

Mais si aucun plan B ne se profile, Mélanie Guenais recommande aux étudiants d’aller au bout de son année. « La suite des cours plaira peut-être davantage après une période d’acclimatation. La validation de l’année donne 60 crédits ECTS. Ça permet de poursuivre dans la même filière ou de bénéficier d’une passerelle sans refaire une première année totale », conclut-elle. Reste à suivre ces conseils pour mettre toutes les chances de son côté !

* État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n°17

https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/FR/EESR17_ES_22/les_parcours_et_la_reussite_en_licence_licence_professionnelle_et_master_a_l_universite


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : comment survivre à la fac.

Bien-être personnel : S’assurer d’être dans de bonnes dispositions physiques et psychologiques est essentiel. Cela inclut un logement proche de l’université, une bonne hygiène de vie, et l’accès à des ressources comme les services sociaux étudiants pour atténuer les difficultés financières.

Assiduité aux cours : Assister régulièrement aux cours est primordial pour réussir. C’est durant ces séances que les enseignants partagent des informations clés et que les étudiants établissent des connexions sociales qui les soutiendront dans leur parcours.

Créer un réseau d’entraide : Travailler avec des pairs et se former des groupes d’étude dans des espaces comme la bibliothèque universitaire permet de maintenir sa motivation et d’encourager l’entraide. Participer à des activités comme celles proposées par le BDE peut également aider à tisser des liens.

Méthodologie de travail : Il est conseillé de développer une méthode d’apprentissage régulière, comme la technique Pomodoro, et d’utiliser des outils tels que des flashcards ou des applications de révision. Le rétroplanning aide à gérer les échéances de manière efficace.

Garder la motivation : Avoir des objectifs clairs et se rappeler pourquoi l’on suit ses études est fondamental pour rester engagé. Si l’environnement académique ne correspond pas aux attentes de l’étudiant, il peut être judicieux d’envisager une réorientation, mais il est aussi conseillé de valider l’année pour obtenir des crédits ECTS et garder des options ouvertes.