Comprendre les classements des grandes écoles d’ingénieur en France

Les critères pour comprendre les classements d'écoles d'ingénieur

Vous souhaitez vous orienter en école d’ingénieur en France directement après votre baccalauréat ou votre prépa ? Mais vous n’avez pas encore de boussole pour vous repérer dans cet univers singulier ?


Coup de projecteur sur les classements des écoles d’ingénieur pour mieux comprendre comment ils fonctionnent et choisir votre future école avec le plus de recul possible.

Sachez qu’il existe plusieurs classements et que ceux-ci ne donnent pas les mêmes résultats ; et c’est normal ! Car chaque institution ou média a ses propres critères. Vous pourrez notamment trouver ces « listes d’excellence » des écoles françaises chez Challenges, Le Figaro, l’Usine Nouvelle, l’Étudiant ou encore chez des sources internationales telles que le QS World University Ranking, le Times Higher Education (THE) World University Rankings ou encore le Shanghai Ranking.

Selon les sources, on retrouve généralement ces principaux critères, quelle que soit l’école :

  • l’excellence académique ;
  • l’ouverture internationale ;
  • la proximité avec les entreprises et l’ouverture à de nouveaux publics ;
  • l’insertion professionnelle ;
  • la qualité de la recherche.

Et des critères secondaires, non exhaustifs, tels que :

  • l’entrepreneuriat ;
  • le salaire un an après l’obtention du diplôme ;
  • le nombre d’emplois à l’international ;
  • la part d’élèves en alternance ;
  • le nombre de diplômés soutenus par un incubateur ;
  • l’alternance en tant que cursus professionnalisant mettant en œuvre une pédagogie différente ;
  • la valorisation de la transition écologique ;
  • l’ouverture sociale (et notamment le taux de boursiers qui représentent aujourd’hui environ un quart des étudiants en école d’ingénieur).

Liste non exhaustive.

On peut même trouver, parfois, la part de femmes, dans telle ou telle école. Pour autant, peut-on vraiment s’appuyer sur ces palmarès ?

Si ces classements peuvent s’avérer utiles, ils ont néanmoins leurs limites et il est essentiel de les lire avec précaution et de mettre en perspective leurs résultats :

  • Chaque critère a un coefficient, différent selon les sources et chaque école se voit attribuer une note générale sur 20. Il faut savoir que chaque média ou institution utilise sa propre méthodologie et ses taux de pondération spécifiques. De facto, il est impossible de comparer les classements entre eux.
  • Pour le critère de recherche, peut-on, là encore, comparer ce qui n’est pas comparable ? Le monde de la recherche est vaste !
  • Certains classements mélangent les écoles post-bac et les écoles post-prépa ce qui peut entraîner une certaine confusion entre les deux qui ont chacune leurs spécificités ;
  • Certains critères sont discutables et peuvent discriminer, à tort, des candidats. Un exemple avec la moyenne au bac des admis. Est-elle vraiment représentative des connaissances et compétences nécessaires pour continuer à faire des études ? Est-ce une garantie de réussite ?
  • Ces classements s’appuient sur des données, généralement fournies par les écoles elles-mêmes. Qu’en est-il de la fiabilité et de la véracité de ces données ? Celles-ci sont-elles exemptes de biais ? Chaque école a aussi pour objectif de se mettre en valeur.

Ces outils présentés sous forme de classements peuvent donner des pistes de choix et de future orientation académique. Celles-ci ne doivent pas pour autant être le critère de sélection exclusif et il est sage de les croiser avec d’autres sources d’informations.

En réalité, le meilleur classement sera toujours le vôtre et rien que le vôtre.

Prenez le temps de vous poser les bonnes questions. Qu’attendez-vous de votre formation ? Quelles sont vos propres valeurs ? Préférez-vous une pédagogie plutôt scolaire ou qui privilégie davantage les mises en situation, les projets, les stages et l’expérience ? Les spécialités et options proposées par l’école sont-elles congruentes avec votre projet académique et professionnel ?

Rapprochez-vous des réseaux d’alumni qui peuvent, entre autres possibilités, être identifiés dans les groupes Meta (Facebook). Il peut également être judicieux de commencer dès maintenant à vous créer un profil LinkedIn, à y être actif pour vous rendre visible auprès de vos futurs employeurs et…c’est un très bon moyen d’entrer en contact avec d’anciens (ou actuels !) étudiants des écoles que vous visez. Rien ne vaut les informations officieuses pour se faire un avis le plus objectif possible, en parallèle des sources traditionnelles. À vous de jouer !