Vœux refusés ou contrariés sur Parcoursup : comment rebondir et chercher une autre voie ? 

Vœux refusés sur Parcoursup, il existe des solutions.

Même si les vœux émis sur Parcoursup n’ont pas encore porté leurs fruits, il reste de nombreuses solutions pour rebondir et trouver une formation idéale pour soi.


Le 12 juillet, la phase d’admission principale sur Parcoursup a pris fin. Certains jeunes ont vu leurs vœux refusés ou se trouvent sur liste d’attente et se demandent quelles sont les options encore à leur portée. Tout espoir n’est pas perdu. La procédure peut se poursuivre sur Parcoursup via la phase complémentaire. Jusqu’au 10 septembre inclus, il est possible de formuler de nouveaux vœux pour les formations ayant encore des disponibilités. Le choix est vaste puisqu’il reste 6 000 formations dans des secteurs variés.

En 2023, ce sont 79 000 candidats qui ont ainsi bénéficié d’une proposition d’admission par ce biais. Le moteur de recherche des formations complémentaires est régulièrement mis à jour et de nouvelles places sont proposées au fur et à mesure. Reste à bien réfléchir à ces nouveaux vœux. « À l’issue de la Terminale, les jeunes ne savent pas toujours ce qu’ils veulent faire. Ils formulent souvent leurs vœux en fonction de leurs résultats actuels dans les matières et de leurs chances d’être pris. Mais quand ces vœux sont refusés sur Parcoursup, ils ignorent quoi faire à la place car il n’y avait pas de projet professionnel derrière », constate Myriam Pasquet, formatrice et créatrice de Bien-être et formation, une société de coaching et de bilan de compétences à Agen. 

Son conseil ? Réfléchir d’abord à un projet professionnel et regarder les différents plans d’étude permettant d’y parvenir. Pour accéder à un même métier, plusieurs voies sont en effet souvent possibles : Bac pro, licence pro, diplôme universitaire, BTS, alternance…

Pour les jeunes désireux de se faire aider pour trouver une formation en lien avec leur projet, les académies proposent un accompagnement personnalisé par la Commission d’accès à l’enseignement supérieur (CAES). Les professionnels du rectorat, des lycées et universités qui composent la CAES étudient le dossier et les formations acceptant encore des candidats. Pour bénéficier de cet accompagnement, il suffit de contacter la CAES depuis son dossier Parcoursup.

Des organismes externes de coaching peuvent aussi faciliter cette démarche d’orientation. « Les questions à se poser sont : qu’est-ce qui a du sens pour moi ? Qu’est-ce qui m’attire ? Qu’est-ce qui correspond à mes talents ? Ou pourrais-je être à ma place ? Quelles sont mes valeurs ? Qu’est-ce qui est important pour moi ? Quelles sont mes priorités dans la vie ? Est-ce que je m’imagine travailler toute la journée dans un bureau ? Est-ce que j’ai besoin d’un cadre ou d’être libre ? Est-ce que bien gagner sa vie est important pour moi ?… », détaille la coach.

Il s’agit ensuite de regarder quels métiers pourraient y correspondre à ces critères. Une fois une branche d’activité ciblée, il reste à réfléchir à l’orientation et aux différents chemins possibles pour y accéder. De quoi formuler des vœux plus larges avec un vrai projet professionnel à la clé.

Les derniers résultats d’admission via Parcoursup seront connus le 13 septembre. En parallèle et même après cette date, il reste encore des possibilités d’être admis dans une formation supérieure. Toutes ne dépendent pas de Parcoursup. Beaucoup d’écoles possèdent leur propre sélection d’entrée assortie d’un test, d’un concours, d’un entretien… Certaines proposent aussi des rentrées décalées, en janvier par exemple, ce qui laisse le temps de mûrir son projet. Et même si le choix d’orientation se fait à la dernière minute, c’est une manière d’anticiper pour l’année suivante.

En attendant, ce temps peut être mis à profit en réalisant un service civique, un job d’étudiant, du bénévolat dans le milieu convoité ou de partir à l’étranger pour améliorer son anglais par exemple. Ces expériences  agrémenteront le prochain dossier Parcoursup ou dossier de candidature pour une école non répertoriée sur la plateforme. C’est également une manière de gagner en confiance en soi et de se rapprocher un peu plus de son projet.

Myriam Pasquet invite aussi à relativiser : « on ne joue pas sa vie à 18 ans et un rejet sur Parcoursup ne signifie pas que tout est fichu. Il y a toujours des moyens de rebondir et de se réorienter » avant de conclure par une citation qu’elle affectionne « si le plan A ne marche pas, il y a encore 25 lettres dans l’alphabet ».