Au cœur du Rallye Aicha des Gazelles, nous avons rencontré sur place la plus jeune participante de l’édition 2025 de cette compétition automobile. À 22 ans, Lysa Méjean fait équipe avec sa maman Claudie Faucon-Méjean. Rencontre sur le bivouac installé en plein désert marocain.
6h45, vendredi 18 avril 2025, Lysa Méjean et sa mère Claudie, sont déjà sur la ligne de départ de la 2e étape du Rallye Aicha des Gazelles organisé depuis 35 ans par Maïenga Sports Events. À 22 ans, la jeune étudiante en 3e année d’école vétérinaire à Toulouse est au volant de leur 4X4 et s’apprête à piloter au mieux pour rallier les 7 balises cachées dans les dunes de Merzouga, aux portes du Sahara marocain. Un brin stressée car rien n’est gagné d’avance dans cette épreuve.
Tenir le cap sur la longueur pour le duo mère-fille
Sur le Rallye Aicha des Gazelles, ce n’est pas la vitesse qui compte mais la précision de la navigation et du pilotage. Les 172 binômes (344 participantes) n’ont pas droit au GPS mais juste à une carte du désert et un cap à tenir pour arriver à bon port. Objectif rallier l’arrivée en ayant effectué le moins de kilomètres possible. Sans problème mécanique, ni ensablement… Avant l’épreuve des dunes, l’équipage toulousain (comme les autres d’ailleurs) n’en mène pas large. L’étape est réputée compliquée.
Pour assurer et ne pas prendre de risques pour leurs personnes ni pour leur véhicule, la team Méjean a opté pour le parcours Z. Celui avec le moins de grandes dunes à franchir mais pas plus faciles à réaliser. Stratégie payante ! La mère et la fille rallieront le bivouac vers 16 heures en ayant bien pointé aux 7 balises… Et pourront ainsi se doucher tranquillement, préparer la navigation de l’étape du lendemain, se délecter du délicieux buffet préparé sur place par un traiteur local et se reposer (sous leur tente) avant l’étape du samedi. Plus plate et caillouteuse mais aussi plus venteuse. Encore une situation inédite à affronter pour le duo mère-fille.

Des amatrices qui se préparent comme des pros
Si Lysa Méjean se retrouve à piloter un 4X4 au milieu du désert, ce n’est pas par passion pour le sport automobile (elle reconnaît quand même « bien aimer conduire») mais pour faire plaisir à sa maman qui, pour ses 50 ans (en 2024) voulait marquer le coup et vivre une expérience unique avec sa fille. Le binôme avait déjà tenté l’aventure en 2024 mais cassé la boite de vitesse dès le prologue du rallye. Cette année, ce sera la bonne espèrent-elles.
Pour se présenter dans le désert marocain, Lysa Méjean et sa mère ont dû suivre des stages de navigation et de pilotage car la compétition est doublement technique. Elles ont également dû lever des fonds (budget d’environ 35 000 euros) pour payer leur droit d’inscription, les frais de transport, tout le matériel nécessaire… Au total, plus 50 sponsors figurent en bonne place sur leur véhicule. Que des entreprises occitanes, notamment de la ville de Bram (et alentours) dont Claudie Faucon-Méjean est maire.
Avancer step by step dans le désert
« Notre objectif est de couper la ligne d’arrivée à Essaouira. Pour cela, notre stratégie est simple : on avance check point par check point sans se projeter trop loin. Avant de passer une dune, maman descend du véhicule et observe le terrain afin de prendre le meilleur itinéraire en tenant le cap. Au volant, je ne prends jamais une dune en dévers, mais toujours perpendiculaire à la crète », explique-t-elle. Côté ambiance, tout se passe bien chez les Méjean. Le vendredi, le jour des dunes, un seul tanquage dans le sable.
À coup de pelles et d’huile de coude, elles sont parvenues à désensabler leur véhicule en un gros quart d’heure. Pas de recours à l’assistance technique de la course, donc pas de point de pénalité. Le compte est bon. À raison de 7 ou 8 heures ensemble dans leur véhicule, l’ambiance peut parfois être électrique au sein du duo. « Quand le ton monte entre nous, même si c’est très rare, on s’arrête, on descend et on boit de l’eau… Les esprits s’apaisent et on repart plus sereines », raconte volontiers Lysa Méjean.

Un booster de confiance en soi utile pour les études
En plus de relever un défi sportif incroyable dans un milieu qui ne lui est évidemment pas familier, Lysa, un brin timide depuis toujours, reconnait volontiers que cette aventure extra-ordinaire va doper sa confiance en elle. « Faire ce rallye me montre que je suis capable de me dépasser. Cela va aussi booster mon estime de moi », reconnait-elle du bout des lèvres (on ne se refait pas si vite quand même !).
Celle qui s’apprête à la rentrée 2025/2026 à attaquer une année de pratique mixte au CHUV (Centre hospitalier universitaire vétérinaire) de Toulouse est certaine que cette aventure va aussi l’aider à savoir gérer ses efforts et ses priorités. Et à prendre les meilleures décisions possibles en cas d’urgence. En attendant la prochaine rentrée, elle va de suite tirer parti de cette expérience dans son job étudiant au sein d’une clinique… d’urgences vétérinaires où elle assure des gardes de nuit et le week-end.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Une étudiante en école vétérinaire, benjamine du Rallye Aicha des Gazelles 2025.
Participation au Rallye Aicha des Gazelles : Lysa Méjean, 22 ans, est la plus jeune participante de l’édition 2025, participant à ce rallye aux côtés de sa mère Claudie. Leur objectif est de rallier les balises dans le désert marocain en mettant l’accent sur la navigation précise plutôt que sur la vitesse.
Un binôme mère-fille : Cette aventure est un cadeau d’anniversaire de Claudie pour ses 50 ans. Bien qu’initialement non passionnée par le sport automobile, Lysa s’implique à fond, ayant déjà tenté l’expérience l’année précédente, mais sans succès en raison de pannes mécaniques.
Formation et préparation : Pour se préparer, elles ont suivi des stages de navigation et de pilotage. Elles ont également levé des fonds pour couvrir les frais d’inscription et logistique, avec le soutien de plus de 50 sponsors locaux.
Stratégie de navigation : Assistée par sa mère qui observe le terrain avant le franchissement des dunes, Lysa adopte une approche méthodique, avançant d’un point de contrôle à un autre, et réagissant rapidement aux situations imprévues sans pénalité.
Développement personnel : Cette expérience enrichissante booste la confiance en soi de Lysa et l’aidera à mieux gérer des situations d’urgence dans sa future carrière vétérinaire, assimilant des compétences essentielles à son développement professionnel et personnel.