Référencer son école

FD Formation Detailing : les trois parcours longs qui bousculent la formation aux métiers de l’esthétique automobile

18 novembre 2025Formations

Dans un paysage de la formation automobile souvent éclaté en stages de trois ou quatre jours, un acteur a pris le contrepied. À Trappes, dans les Yvelines, FD Formation Detailing a structuré trois parcours longs – P29, P30 et P34 – qui ambitionnent de former de véritables professionnels du detailing, du reconditionnement VO et du film automobile, bien au-delà de la simple initiation.

Cette actualité vous est proposée par notre partenaire FD Formation Detailing.


« On voyait arriver des stagiaires qui avaient enchaîné plusieurs formations courtes sans jamais vraiment être opérationnels, raconte Julien Italiano, cofondateur de FD Formation Detailing. Il manquait un vrai cursus, avec du temps, de la progression et de la pratique sur des véhicules réels. C’est comme ça qu’on a construit nos parcours longs, en partant du métier, pas du catalogue. »

Le contexte joue clairement en faveur de ce type de dispositif. L’âge moyen des voitures en circulation dépasse désormais les onze ans, le marché de l’occasion reste très dynamique et les exigences en matière de présentation des véhicules se sont fortement durcies, qu’il s’agisse d’un particulier exigeant ou d’un loueur gérant ses retours de leasing.

Dans le même temps, les ateliers voient arriver une nouvelle génération de clients : propriétaires de véhicules récents, parfois électrifiés, prêts à investir dans la protection carrosserie, le PPF, le covering ou la rénovation d’intérieur. Résultat : les concessions, marchands VO, préparateurs et indépendants cherchent des profils capables de traiter un véhicule de A à Z, de l’habitacle au pare-brise, de la correction de vernis à la pose de film.

« Les entreprises nous disent : nous n’avons pas besoin de passionnés qui ‘aiment les voitures’, nous avons besoin de techniciens fiables, capables d’assurer un résultat professionnel sur des véhicules clients », résume Julien Italiano. C’est précisément ce que visent les trois parcours P29, P30 et P34.

Le parcours P29 est le plus long et le plus transversal. Sur six semaines de formation, les stagiaires passent en revue l’ensemble de la chaîne de valeur du detailing : lavage, décontamination, polissage, ponçage, finitions, protection, mais aussi rénovation du cuir, pose de films et utilisation de la vapeur.

Concrètement, la première partie du cursus pose les fondations : gestes professionnels du lavage intérieur et extérieur, organisation de poste, sécurité, ergonomie. Très vite, les stagiaires basculent vers le polissage avancé, l’usage du PTG (Paint Thickness Gauge) et les techniques de poli-lustré pour obtenir un rendu miroir.

La troisième semaine est consacrée au cuir : diagnostic des supports, réparations des griffures et accrocs, reconstitution du grain, colorimétrie, reteinte pigmentaire. Viennent ensuite la pose de films de protection (PPF), la spécialisation vapeur et, en fin de parcours, un module au choix entre covering ou vitres et optiques teintées.

« P29, c’est un peu notre “école de base”, explique un formateur. Quand on sort de là, on sait prendre en charge un véhicule complet, du lavage à la restitution client. On ne parle plus de faire briller une voiture, mais de savoir la diagnostiquer, la corriger et la protéger. »

Le deuxième parcours, P30, cible plus spécifiquement le monde du véhicule d’occasion et du leasing. Sa promesse : apprendre à remettre en état un véhicule de façon rapide, rentable et commercialement convaincante.

La première semaine est dédiée à l’habitacle : nettoyage approfondi, traitement des taches, utilisation combinée de la vapeur et de l’injecteur-extracteur, petites réparations sur tissus, cuirs et plastiques souples. La seconde se concentre sur l’extérieur, avec quatre techniques de lavage (haute pression, ONR, lavage à sec, vapeur) et la préparation esthétique avant mise en vente ou restitution.

Le cœur du P30 se situe dans le module Smart Repair : polissage localisé, reprise d’éclats, restauration d’optiques ternies, réparation d’impacts sur pare-brise, petites retouches sur jantes. Une semaine d’immersion professionnelle, incluse dans le parcours, permet aux stagiaires de mettre en pratique ces compétences sur des flux réels de VO ou de retours de leasing. Une option Spot Repair, en cinquième semaine, complète l’ensemble avec les techniques de reprise de gros défauts et de vernissage localisé.

Pour les concessions, marchands et loueurs, ce profil est précieux : « Le reconditionnement, c’est souvent une course contre la montre. Il faut que le véhicule soit présentable rapidement, sans pour autant basculer dans une logique low-cost. P30 est pensé pour cet équilibre : qualité visible, temps maîtrisé », analyse Julien Italiano.

Dernier volet de cette trilogie, P34 s’adresse à ceux qui veulent se spécialiser dans l’univers du film automobile, un marché en très forte croissance depuis quelques années.

Sur quinze jours de formation, les stagiaires enchaînent plusieurs blocs :
– pose de covering multimarques sur éléments simples et complexes ;
– réparation d’impact pare-brise et rénovation d’optiques ;
– pose PPF en méthode humide, puis en pose à sec, avec un focus sur les pièces techniques (pare-chocs, optiques, montants laqués) ;
– pose de films teintés sur vitrages et optiques, en intégrant les contraintes réglementaires de transmission lumineuse.

La dernière partie du parcours est consacrée aux finitions de précision (micro-découpes, bords invisibles, alignements) et à une journée de création d’entreprise : construction d’une offre, grilles tarifaires, organisation d’atelier, choix du positionnement.

« P34 attire beaucoup de reconversions, mais aussi des detailers ou carrossiers qui veulent monter en gamme, note un intervenant. On n’est pas sur un “atelier découverte” : on vise un niveau minimum pour pouvoir facturer sérieusement du PPF ou du covering en sortie de formation. »

Sur le papier, ces trois cursus s’adressent autant à des professionnels en activité qu’à des personnes en reconversion. Dans les faits, les promotions mélangent souvent les deux profils. On croise ainsi d’anciens commerciaux, des préparateurs VO, des techniciens carrossiers, mais aussi des salariés d’autres secteurs qui souhaitent changer de voie.

Sabrina, 35 ans, ancienne conseillère bancaire, témoigne : « J’avais fait une petite formation courte ailleurs, mais je ne me sentais pas du tout prête. Ici, le fait d’avoir plusieurs semaines, de revenir chaque matin sur des véhicules différents, de faire des erreurs puis de les corriger, ça change tout. On sort avec de vrais réflexes professionnels. »

Les parcours sont pensés pour être finançables par les dispositifs habituels (OPCO, fonds d’assurance formation, France Travail, financements régionaux, autofinancement en plusieurs fois). L’équipe accompagne les stagiaires dans le montage de leur dossier avant l’entrée en formation.

Ce qui distingue FD Formation Detailing, au-delà de la technicité des contenus, c’est ce choix assumé de la durée. Là où la majorité des offres se limitent à quelques jours autour d’un thème (polissage, PPF, lavage, etc.), l’organisme a préféré bâtir de véritables parcours métiers, progressifs, exigeants, avec une forte part de pratique.

Les groupes sont volontairement restreints, généralement de quatre à huit personnes selon les programmes, afin de garantir un encadrement individualisé. Les plateaux techniques, situés à Trappes, sont équipés de matériel professionnel, identique à celui que l’on retrouve dans les ateliers de detailing, de reconditionnement VO ou de wrapping haut de gamme.

Cette combinaison – durée, spécialisation, pratique intensive, accompagnement à l’installation – reste encore rare dans l’offre de formation française sur ces métiers.

Succès oblige, les sessions se remplissent rapidement. Entre le vieillissement du parc, la montée en puissance du VO reconditionné et l’engouement pour le PPF et le covering, la demande en profils qualifiés ne faiblit pas. Les candidats doivent souvent anticiper leur inscription pour sécuriser à la fois une place en session et leur plan de financement.

« Nous ne voulons pas industrialiser la formation, prévient Julien Italiano. On préfère garder des groupes à taille humaine, quitte à refuser du monde. L’objectif, c’est que chaque stagiaire puisse réellement exercer en sortant, pas simplement ajouter une ligne à son CV. »

Au final, les trois parcours longs P29, P30 et P34 s’inscrivent dans une tendance de fond : celle d’une formation professionnelle qui prend le temps de construire un vrai geste métier. Dans un secteur où la qualité de finition se voit au premier coup d’œil, cette exigence pourrait bien faire la différence entre un simple passionné… et un professionnel capable de bâtir une activité pérenne.