Référencer son école

Communautés, événements et live commerce : booster les ventes sans surpromettre dans le secteur du TCG

26 novembre 2025Formations

Animer une communauté, créer des événements qui rassemblent et diffuser en live sans surpromettre : c’est aujourd’hui le trio gagnant pour développer durablement une activité TCG (Trading Card Game – Jeux de Cartes à jouer et à collectionner). Des ligues locales aux grands rendez-vous (régionaux, circuits officiels), en passant par le live commerce qui relie démonstration et achat en temps réel, l’écosystème a trouvé des formats qui donnent envie de jouer, d’apprendre… et d’acheter en confiance.

Cet article vous est proposé par notre partenaire Learning Experience Academy.


Cette dynamique ne profite pas qu’aux marques : elle ouvre des opportunités de métiers côté boutique, e-commerce, communauté/événementiel et produit. Encore faut-il savoir orchestrer ces moments — du calendrier d’animations à la modération d’un live, de la pédagogie des prix à la gestion des stocks — pour créer de la valeur sans promesses excessives.

Tout commence souvent en boutique par des séances d’initiation et des ligues régulières : on apprend les règles, on teste un deck prêté, on rencontre des habitués et on repart avec les dates du prochain rendez-vous. Ces moments rassurent les débutants, entretiennent la motivation des joueurs réguliers et créent un rythme de communauté. Puis viennent les régionaux, véritables “fêtes du jeu” sur un week-end, avec inscriptions le matin, rondes suisses l’après-midi, phases finales, et de nombreux “side events” (mini-tournois, zones d’échange, stands d’accessoires, parfois gradation). À Lille, les Championnats régionaux Pokémon les 25 et 26 octobre 2025 derniers au Grand Palais ont attiré des participants venus de toute l’Europe, et même des groupes qui se préparent en amont dans les bars à jeux de la ville : c’est l’exemple typique d’un événement qui transforme une scène locale en rendez-vous international, tout en faisant vivre cafés, transports et hébergements du quartier.

Ces étapes servent de tremplin vers des circuits officiels très lisibles. Star Wars: Unlimited a, par exemple, mis en place un parcours progressif — Planetary → Sector → Regional → Galactic — avec un système de lots et de qualifications qui motive autant les compétiteurs que les curieux et structure l’année autour de jalons clairs.
Enfin, certains rendez-vous offrent une vitrine mondiale : les Championnats du monde Yu-Gi-Oh! 2025 ont eu lieu à Paris les 30–31 août, rappelant à quel point la France est désormais sur la carte des très grands événements TCG.

Les communautés TCG grandissent lorsqu’un imaginaire commun permet à des publics d’âges et de pratiques différents de se retrouver. Disney Lorcana l’illustre bien : le jeu revendique une accessibilité qui met à l’aise les débutants tout en gardant de la profondeur pour les joueurs confirmés, et il s’appuie sur des personnages connus qui facilitent l’entrée dans l’univers. Le rythme soutenu des extensions (quatre sets annoncés sur l’année) crée des rendez-vous partagés : on suit les annonces, on discute des nouvelles cartes, on ajuste ses decks… bref, une culture vivante qui relie le jeu, la collection et la conversation continue sur les réseaux et en boutique.

Cette dimension intergénérationnelle dépasse un titre précis : les régionaux Pokémon à Lille (25–26 octobre 2025) ont réuni « nostalgiques du jeu vidéo » et jeunes joueurs, montrant comment une licence peut fédérer des trentenaires et des scolaires autour d’un même ritue: entraînements en boutique, rondes suisses, finales et retransmission en ligne , avec des règles claires et un cadre familial (catégories d’âge, sobriété sur site). Le même mécanisme se retrouve côté Yu-Gi-Oh!, dont le Championnat du monde 2025 à Paris (30–31 août) sert de cap à l’année : on se prépare localement, on suit les qualifs, on partage des références communes. Ces temps forts donnent du sens au calendrier des joueurs comme des familles, et renforcent la lisibilité de l’écosystème pour les nouveaux venus.

À l’échelle d’une métropole, un format ouvert et gratuit peut transformer la curiosité en première expérience réussie. À Bordeaux, la 2ᵉ édition de Cards & Play a pris place dimanche 9 novembre 2025 dernier à EVA Bordeaux Lac (9 rue Dumont d’Urville), avec un horaire simple (10h–18h) et une promesse claire : entrée libre et activités pour tous les profils. Le cœur du programme tenait en trois axes accessibles : tournois découverte toute la journée, bourse d’achat/vente/échange à ciel ouvert, et box break en direct pour vibrer ensemble au moment de l’ouverture d’une boîte de boosters. L’objectif affiché par les organisateurs était d’“ouvrir les portes du monde des cartes à collectionner à tous”, sans prérequis d’expertise ni budget imposant, une manière assumée de faire tomber les appréhensions et d’offrir un premier pas convivial vers la communauté TCG locale.

Au-delà des cartes, la journée cultivait l’effet festival : animations, mini-expo, initiation à la réalité virtuelle, restauration sur place et ambiance “bon enfant”, pour que chacun puisse rester, flâner, regarder, tester… puis décider s’il veut jouer davantage demain. Ce type de programmation “multi-portes” est décisif : on peut passer pour découvrir les licences (Pokémon, Yu-Gi-Oh!, Magic, Lorcana, One Piece), repartir avec les repères pratiques (où jouer chaque semaine, comment participer au prochain live), et, surtout, rencontrer des gens. Les retours soulignent d’ailleurs la facilité à sympathiser sur place et la montée en puissance d’une communauté qui s’élargit d’édition en édition; preuve que la ville, lorsqu’elle se met au tempo TCG, devient un terrain de jeu où se tissent des habitudes et des liens durables.

En filigrane de tous ces rendez-vous, une question revient : comment prolonger l’énergie d’un événement une fois les portes fermées ? C’est là qu’entre en scène le direct en ligne. Les mêmes visages qu’on croise en boutique ou en tournoi peuvent se retrouver le soir, sur un live, pour découvrir une extension, ouvrir des boosters, poser des questions et… acheter en confiance. Autrement dit, on passe du tapis de jeu à l’écran sans casser l’élan : la communauté reste active, la pédagogie continue, et l’expérience d’achat devient aussi simple que de lever la main pendant une initiation.

Pourquoi ça marche : démontrer en direct, répondre aux questions… et conclure l’achat.

Le live commerce, c’est du shopping en direct : une vidéo interactive où l’on présente un produit (display, deck, accessoires), où le public pose ses questions en temps réel, et où l’on peut acheter sans quitter le live. Imaginez la démonstration en boutique… mais avec une caméra rapprochée, des gros plans sur les cartes, un présentateur qui répond tout de suite, et un bouton d’achat à portée de clic. On ne se contente plus d’une fiche produit : on voit les reflets, l’état des coins, on entend les explications, on comprend ce qu’on achète.
Deux plateformes illustrent très bien ce format. Whatnot s’est imposé sur les objets de collection et les TCG : enchères courtes, option “acheter maintenant”, replays, interface claire (minuterie visible, fiche du lot à l’écran, paiement sécurisé). Voggt, né en Europe, a popularisé le même principe côté francophone : on programme son “show”, on ouvre des boosters en direct (le box break : on ouvre une boîte et on attribue les cartes selon des règles annoncées), on échange dans le chat, puis on finalise l’achat en deux gestes. Dans les deux cas, l’animateur fait ce qu’un bon conseiller fait en boutique : il montre, compare, explique les différences (édition, langue, état)… et aide à décider sans pression.

Le direct ne se limite plus aux plateformes spécialisées : il gagne les scènes où le public regarde déjà des vidéos. Sur certaines grandes plateformes, un bouton d’achat intégré permet d’ajouter le produit au panier sans quitter le live. Concrètement : on regarde une ouverture de displays ou la présentation d’une extension, on clique, et l’article est prêt à être commandé. Cela évite les allers-retours entre sites et rend le parcours fluide pour celles et ceux qui découvrent tout juste l’univers TCG.

Pour les boutiques et les marques, c’est l’occasion de mieux relier découverte et achat éclairé. On peut montrer la différence entre deux versions d’un produit, expliquer pourquoi une édition est limitée, détailler le fonctionnement d’une précommande, ou clarifier ce que signifient VF/VO. Tout se passe au même endroit, avec la même personne qui conseille : la confiance grandit, les incompréhensions diminuent.

Un live réussi, c’est d’abord un live honnête. Dire clairement si l’article est en stock ou en précommande évite les déceptions. Annoncer les quantités disponibles, préciser les délais d’expédition et rappeler les modalités d’échange/retour installent un cadre simple que tout le monde comprend. S’il y a des lots, des enchères ou des box breaks, on explique les règles avant de commencer, puis on les rappelle au moment clé pour que chacun sache ce qu’il achète.

La pédagogie des prix est tout aussi importante. Dans les TCG, la valeur dépend de critères concrets : édition, rareté, état et langue. Prendre une minute pour les expliquer aide les nouveaux venus à acheter en connaissance de cause. Une modération attentive maintient le chat bienveillant — essentiel si un public jeune est présent. Enfin, relier ses lives à des événements locaux (journées découverte, ligues, tournois) crée un fil rouge : on retrouve les mêmes visages, le même ton, et des repères de qualité identiques en ligne et en boutique.
Les métiers TCG au cœur de l’animation commerciale… et la formation qui professionnalise

Sur le “front” de l’animation, les métiers sont faciles à comprendre et utiles dès le premier jour. En boutique, on accueille, on conseille et on prépare les sorties d’extensions. Cela passe par des mises en avant claires, des initiations, des ligues et parfois des tournois du week-end. Le rôle ressemble à celui d’un animateur-vendeur : créer un cadre rassurant, donner des repères simples (quoi acheter, à quel moment, pourquoi) et faire en sorte que chacun reparte avec une bonne expérience, qu’il soit débutant ou habitué.

Côté digital, les mêmes intentions se prolongent en e-commerce et en live. La gestion de catalogue consiste à rédiger des fiches produit lisibles, normaliser les titres (pour qu’on retrouve facilement un article), garder des photos nettes et suivre les commandes/retours avec sérieux. En live commerce, on retrouve le métier “démonstration-conseil” : présenter un display, expliquer la différence entre deux éditions, répondre aux questions du chat, puis finaliser la vente sans surpromettre. On n’a pas besoin de jargon : l’objectif est d’aider à bien choisir, calmement, en expliquant les points qui comptent (édition, rareté, état, langue).

Derrière chaque bonne animation se trouve quelqu’un qui coordonne. C’est le rôle de l’assistant·e chef de produit TCG : préparer un lancement (calendrier, prix, assortiments de base → premium), relier la boutique, l’e-commerce et les événements, puis vérifier que tout le monde partage les mêmes informations. Concrètement, cela veut dire : savoir quand arrive l’extension, quels produits sont prioritaires, quelles actions mener la semaine 1, et comment recueillir les retours des clients pour ajuster.
Le travail “réseau” compte tout autant : suivre les annonces des éditeurs, les circuits compétitifs et les dates clés locales. Ce fil conducteur donne du rythme à l’année et aide à planifier des animations crédibles (initiation avant une sortie, soirée spéciale la veille d’un régional, live explicatif au moment des précommandes). Là encore, pas besoin de termes compliqués : l’essentiel est d’aligner les moments qui font envie avec des stocks bien pensés et des messages clairs.

La formation Bachelor Chef de Produit TCG (Learning Experience Academy) fait le pont entre l’envie et l’exécution. Dès le départ, chaque apprenant clarifie son projet professionnel : métier visé, points forts à valoriser, étapes réalistes pour y arriver. On pose des bases simples et rigoureuses (organiser son temps, préparer une animation, expliquer un prix), puis on pratique sur des cas réels : fiches produit prêtes à l’emploi, mini-plans d’animation pour la boutique, scripts et check-lists pour un live, compte-rendus après événement.
L’approche est volontairement concrète. À chaque module, un livrable professionnel vient enrichir le portfolio : une page produit complète, un calendrier d’animations d’un mois, un “kit tournoi” clé en main, un tableau de suivi ventes/stock facile à lire. L’immersion terrain (projets avec boutiques/salons, participation à des lives, mise en place d’une initiation) permet de gagner en assurance et d’entrer rapidement dans l’emploi. Un accompagnement carrière (CV orienté résultats, simulations d’entretiens, ciblage d’offres) et un volet langue (bases FR/EN, plus ES recommandé et notions JP utiles pour les termes de sets/raretés) ouvrent des perspectives supplémentaires, en local comme à l’international.