
Avis d’expert SUP de V. À l’heure où le numérique est omniprésent dans les stratégies des entreprises, il est urgent d’en repenser les usages. Car derrière ses promesses d’innovation et de performance se cachent des impacts environnementaux majeurs : le secteur numérique représente déjà 4 % des émissions mondiales de CO₂, une part qui pourrait doubler d’ici 2030 si aucune action n’est entreprise (Shift Project, 2025).
Cette actualité vous est proposée par notre partenaire Sup de V.
Auteure : Valérie Lejoux
Enseignante en Marketing et stratégie digitale – Intervenante au sein de SUP de V
Des technologies puissantes… et énergivores
Parmi les plus polluantes : l’intelligence artificielle, dont les modèles avancés consomment autant qu’un foyer sur une année. Les usages quotidiens, comme le streaming, la génération d’images par IA ou les recherches automatisées, mobilisent d’énormes quantités de serveurs, d’électricité, et donc de carbone. Sans parler de l’empreinte matérielle des équipements numériques, souvent renouvelés prématurément, aggravant la pression sur les ressources naturelles et humaines.
Sobriété numérique : un impératif pédagogique
Pourtant, la sobriété numérique reste peu intégrée dans les formations en marketing digital. Or, les futurs professionnels doivent apprendre à allier performance économique et responsabilité écologique. Les étudiants s’enthousiasment pour ces sujets, à condition qu’ils soient traités de façon pragmatique, connectée à leurs usages.
Des pratiques concrètes et responsables à enseigner
- Utiliser des modèles d’IA plus légers, hébergés sur des serveurs alimentés en énergies renouvelables.
- Développer une réflexion éthique sur les usages numériques : lutter contre la surconsommation, la dépendance, et la perte d’esprit critique.
- Concevoir des stratégies digitales plus sobres : limiter le retargeting, privilégier des contenus durables, optimiser les sites pour consommer moins d’énergie.
Apprendre par l’action
Des projets pédagogiques comme des hackathons ou des concours étudiants permettent d’intégrer les enjeux environnementaux dans des cas concrets : calcul de l’empreinte carbone d’une campagne, évaluation de l’impact d’une technologie émergente comme les NFT, création d’un site web éco-conçu.
Penser un numérique durable dès la conception
Former à un digital responsable, ce n’est pas interdire ou ralentir l’innovation. C’est encourager une autre façon de penser : plus durable, plus éthique, plus consciente. Cela implique de repenser les outils, les contenus et les stratégies dès la phase de conception.
Former autrement pour transformer durablement
Le digital du futur ne sera durable que si les professionnels de demain sont formés dès aujourd’hui à faire des choix technologiques éclairés. Les établissements comme Sup de V ont un rôle crucial à jouer pour intégrer ces enjeux dans leurs cursus. Allier innovation et sobriété ne doit plus être vu comme une contrainte, mais comme une nouvelle norme à adopter.
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