Le métier d’assistant(e) maternel(le) joue un rôle important dans la vie de nombreuses familles. Ces professionnels accueillent et prennent soin des jeunes enfants, généralement à leur domicile ou dans une maison d’assistantes maternelles (MAM), pendant que les parents sont au travail.
Comment devenir assistant(e) maternel(le) (AM)?
Pour ceux qui envisagent une carrière dans la petite enfance, le métier d’assistant(e) maternel(le) offre une opportunité intéressante. Cette profession requiert des compétences spécifiques et une formation adaptée. De plus, il est utile de connaître les perspectives salariales avant de s’engager dans cette voie.
Description du métier et du rôle de l’assistant(e) maternel(le)
La journée d’un(e) assistant(e) maternel(le) commence généralement vers 8 heures avec l’accueil des enfants, principalement âgés de 0 à 3 ans. Les tâches varient en fonction de l’âge des enfants : changement de couches, bains, préparation des repas et des goûters, organisation d’activités et sorties pour les plus grands.
Le rôle principal de l’assistant(e) maternel(le) est d’assurer la sécurité, le bien-être et l’éducation des enfants en l’absence de leurs parents. Les activités quotidiennes sont habituellement planifiées en accord avec les parents au préalable.
L’assistant(e) maternel(le) peut-elle travailler au domicile des parents ?
Bien que l’exercice à domicile soit la norme, certains assistants maternels travaillent au domicile des parents. Dans ce cas, ils peuvent s’occuper d’enfants jusqu’à 10 ans, ce qui leur permet de rester dans un environnement familier, particulièrement bénéfique en cas de maladie.
En fin de journée, l’assistant(e) maternel(le) fournit un compte-rendu détaillé aux parents sur les activités et le comportement de leurs enfants.
Les modalités d’emploi varient : la majorité des assistants maternels exercent en tant qu’indépendants à leur domicile, rémunérés directement par les parents. D’autres sont employés par des structures telles que les maisons d’assistants maternels, les écoles maternelles ou les crèches familiales municipales.
Quels sont les diplômes et la formation nécessaires pour devenir assistant(e) maternel(le) ?
Devenir assistant(e) maternel(le) ne s’improvise pas. Ce métier demande des compétences spécifiques, qui peuvent être acquises grâce à une formation dédiée, un CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance (AEPE) ou une validation des acquis de l’expérience (VAE).
Avant toute chose, il est obligatoire d’obtenir un agrément délivré par les services départementaux de la Protection Maternelle et Infantile (PMI). Valable 5 ans et renouvelable, cet agrément fixe le nombre d’enfants que l’assistant(e) maternel(le) peut accueillir ainsi que le type de garde autorisé (journée, périscolaire, accueil permanent…).
Comment faire une demande d’agrément pour exercer le métier d’assistant(e) maternel(le) ?
La demande d’agrément se fait auprès des services départementaux de la PMI ou en contactant le responsable de la petite enfance de votre commune, voire une assistante sociale. La formation nécessaire à l’obtention de cet agrément dure 120 heures, réparties en deux parties : 80 heures doivent être complétées avant l’accueil du premier enfant, suivies de 40 heures en cours d’exercice. Elle est organisée par le conseil général et dispensée par des professionnels du secteur.
Cette formation se divise en trois grands axes :
- les spécificités du métier ;
- le rôle et le positionnement de l’assistant(e) maternel(le) dans le cadre de l’accueil des jeunes enfants ;
- les besoins fondamentaux de l’enfant.
Parmi les sujets abordés figurent l’alimentation, la sécurité, l’éveil, l’hygiène, et les conditions d’accueil.
Quels diplômes sont recommandés pour faciliter l’obtention de l’agrément d’assistant(e) maternel(le) ?
Le diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture, le CAP Accompagnant éducatif petite enfance (AEPE) ou encore le titre professionnel Assistant maternel (Garde d’enfants) constituent des formations bien adaptées au métier d’assistant(e) maternel(le). Bien qu’ils ne soient pas obligatoires, ces diplômes sont fortement conseillés car ils facilitent l’obtention de l’agrément délivré par le conseil départemental.
L’agrément n’est pas un diplôme d’État, mais une reconnaissance officielle de vos compétences pour exercer le métier.
Comment se passe la fin de contrat d’un(e) assistant(e) maternel(le) : préavis, indemnités… ?
Selon la situation (CDI ou CDD), les modalités de rupture d’un contrat d’assistant maternel diffèrent : préavis, indemnités, documents obligatoires… Voici un récapitulatif clair :
En cas de CDI :
| Situation | Règles applicables |
|---|---|
| Période d’essai | Rupture possible librement, par écrit, sans motif (sauf discrimination). |
| Après la période d’essai | Retrait possible sans motif (sauf discrimination). |
| Préavis | – Moins de 3 mois d’ancienneté : 8 jours – De 3 mois à 1 an : 15 jours – Plus d’1 an : 1 mois |
| Dispense de préavis | Possible par l’employeur (préavis payé) ou par la salariée avec accord. |
| Indemnités de rupture | Dès 9 mois d’ancienneté : 1/80ᵉ du total des salaires bruts. |
| Congés payés | Indemnité compensatrice si congés non pris (équivalent ou 1/10ᵉ de la rémunération). |
| Protection spéciale | Grossesse, maladie, retrait d’agrément ou décès de l’enfant : règles spécifiques. |
| Documents à remettre | Certificat de travail, solde de tout compte, attestation Pôle emploi. |
En cas de CDD :
| Situation | Règles applicables |
|---|---|
| Période d’essai | Rupture possible librement, avec délai de prévenance : – Moins de 8 jours : 24 h – 8 jours à 1 mois : 48 h |
| Rupture anticipée après l’essai | Uniquement par accord commun, faute grave ou force majeure. |
| Indemnité de fin de contrat | Prime de précarité : 10 % du salaire brut total (sauf faute grave ou force majeure). |
| Congés payés | Indemnité compensatrice si congés non pris (équivalent ou 1/10ᵉ de la rémunération). |
| Documents à remettre | Certificat de travail, solde de tout compte, attestation Pôle emploi. |
Quelles compétences faut-il pour être assistant(e) maternel(le) ?
Être assistant(e) maternel(le), c’est bien plus que travailler avec les enfants. Pour assurer leur sécurité, leur éveil et leur bien-être au quotidien, certaines qualités humaines et compétences pratiques sont indispensables. Le tableau ci-dessous en résume les principales :
| Qualités clés | Compétences / Exemples |
|---|---|
| Patience & bienveillance | Gérer les pleurs et l’agitation, garder son calme dans un environnement bruyant. |
| Attention & affection | Consoler, rassurer, instaurer des limites éducatives claires. |
| Endurance physique | Porter les enfants, pousser les poussettes, animer des activités variées. |
| Organisation | Planifier la journée, jongler entre plusieurs tâches simultanément. |
| Sens des responsabilités | Garantir la sécurité, maintenir la propreté, surveiller l’environnement. |
| Observation & réactivité | Détecter fièvre ou troubles du sommeil, réagir vite en cas d’urgence. |
Quel est le salaire d’un(e) assistant(e) maternel(le) ?
Le salaire d’un(e) assistant(e) maternel(le) varie considérablement selon plusieurs facteurs. Bien que le salaire horaire brut ne peut pas être inférieur à 3,79 €, un tarif minimum fixé par la convention collective. La rémunération réelle dépend de la localisation, du nombre d’enfants gardés et de l’expérience du professionnel.
Certaines zones urbaines, notamment en région parisienne, offrent généralement des tarifs plus élévés.
Quels sont les compléments de salaire d’un(e) assistant(e) maternel(le) ?
En plus du salaire de base, les assistants maternels reçoivent des indemnités pour l’entretien, les repas et parfois les déplacements. Ce système de rémunération s’applique quel que soit le lieu d’exercice : domicile, chez les parents ou en maison d’assistants maternels.
Quelles sont les évolutions de carrière pour un(e) assistant(e) maternel(le) ?
Le métier d’assistant(e) maternel(le) peut être une première étape vers d’autres fonctions dans la petite enfance. Avec le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance (AEPE), il est possible de se tourner vers un poste d’ATSEM en école maternelle, ou encore de travailler en crèche et en halte-garderie.
L’expérience acquise au quotidien constitue aussi un atout : elle peut permettre d’obtenir des dispenses ou des allègements pour préparer d’autres diplômes, comme le titre professionnel d’assistant de vie aux familles, ou encore les qualifications d’auxiliaire de vie sociale ou d’aide médico-psychologique.





































