Logement, transport, frais d’inscription… Le coût de la vie étudiante vire au rouge en cette rentrée. En hausse de +4,12% par rapport à 2024, il dépasse désormais la barre des 1200 euros par mois.
Étudier coûte de plus en plus cher ! D’après la dernière enquête du syndicat Unef (Union nationale des étudiants de France) publiée en août, le budget étudiant a augmenté de 4,12 % en un an, soit 807 euros supplémentaires à débourser en 2025 par rapport à 2024. La Fage (Fédération des associations générales étudiantes) pose le même constat, observant dans son baromètre du 3 septembre une hausse de 2 % de l’ensemble des frais fixes liés à la vie étudiante. « L’augmentation du coût de la vie suppose un total de 1 226 euros de charges par mois. Cette forte augmentation s’explique par une hausse des loyers, du coût des transports mais également des frais obligatoires pour s’inscrire à l’université » constate ainsi l’Unef.
Les loyers en première ligne
Dans le détail, le logement représente le premier poste de dépense des étudiants. Cette année, ceux logés dans le parc privé verront leurs loyers augmenter de 2,75 % pour atteindre un coût moyen de 609,60 euros. Sans surprise, c’est en Ile-de-France que les tarifs explosent avec un loyer de 857 euros par mois. Du côté des logements proposés par le Crous, la hausse est encore pire (+3,26 %), pour atteindre 421,97 euros.
Les transports en commun ne sont pas en reste, avec une hausse de 2,44 %, soit un coût moyen de 272,36 euros. L’Unef souligne de fortes disparités territoriales sur ce poste de dépenses. Alors que certaines villes, à l’image de Montpellier, pratiquent la gratuité pour les étudiants, d’autres agglomérations, comme Paris, appliquent des tarifs annuels dépassant aisément les 300 euros.
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Les étudiants du privé plus affectés
Le porte-monnaie des étudiant est également mis à rude épreuve par l’enseignement supérieur lui-même. La Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC), taxe imposée en 2018 aux étudiants, est passée de 90 euros à 105 euros en l’espace de huit ans. Soit une hausse de 16,67 % depuis sa création.
Les frais d’inscription dans les universités ne sont pas épargnés : ils ont progressé de 37,67 % entre 2017 et 2025. Aujourd’hui, pour rentrer en licence, ils s’élèvent à 178 euros et à 254 euros pour intégrer un Master. Quant aux écoles privées, entre 2008 et 2018, l’Unef estime que les frais de scolarité ont augmenté de 68 %, atteignant aujourd’hui 11 542 euros en moyenne par an. Résultat, alors que le coût de la vie d’un étudiant dans le public atteint 1 226 euros, il dépasse 2 173 euros pour un étudiant dans le privé. La Fage estime, elle, de son côté, à 3 227 euros le montant de la reprise pour cette année pour les non-boursiers.
Réformer pour limiter la précarité
Devant cette flambée des prix, les deux syndicats préconisent plusieurs pistes : augmenter de 20 % le montant des APL (aides personnalisées au logement), encadrer les frais d’inscription, réformer le système d’attribution des bourses et l’ouvrir à 30 000 nouveaux bénéficiaires… La dernière réforme de 2023 avait revalorisé le montant de ces aides de 500 millions d’euros, et permis à 35 000 nouveaux étudiants de devenir boursiers. Face au gel des aides sociales annoncé par le gouvernement pour 2026, ces revendications semblent menacées.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : 1 226 euros par mois : le budget étudiant explose.
Un budget en forte hausse
En 2025, le coût de la vie étudiante grimpe de +4,12 %, atteignant 1 226 € par mois, soit 807 € de plus qu’en 2024.
Le logement, première dépense
Les loyers pèsent lourd avec une moyenne de 609,60 € dans le privé (+2,75 %) et 421,97 € en résidence Crous (+3,26 %), avec un record en Île-de-France (857 €).
Les transports aussi en augmentation
Le coût moyen atteint 272,36 € par mois (+2,44 %), avec de fortes disparités selon les villes (gratuité à Montpellier, plus de 300 € à Paris).
Des frais universitaires en hausse continue
La CVEC est passée à 105 €, les droits d’inscription ont bondi de 37,67 % depuis 2017, et les écoles privées affichent désormais une moyenne annuelle de 11 542 €.
Des réformes réclamées
L’Unef et la Fage appellent à augmenter de 20 % les APL, encadrer les frais d’inscription et élargir le système de bourses, mais le gel des aides sociales en 2026 menace ces propositions.













