Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé la suppression du SNU (Service national universel) le 1er janvier prochain, au profit d’un “service militaire volontaire”.
Au sein d’un communiqué de presse, destiné à la création d’une mission nommée “État efficace”, le Premier ministre et resté ministre démissionnaire des Armées, a annoncé la suppression de plusieurs structures, dont la délégation générale en charge du SNU.
Le SNU rend les armes
Le Service national universel figurait au sein du programme présidentiel d’Emmanuel Macron en 2017. Lancé en 2019, le SNU est un service civil destiné à tous les jeunes de 15 à 17 ans, comportant un séjour de cohésion et un temps de service à la nation. Son objectif étant de « promouvoir la notion d’engagement et favoriser un sentiment d’unité nationale » selon le gouvernement. Depuis mars 2024, le dispositif a également été intégré dans le temps scolaire, avec un stage de douze jours à destination des élèves de seconde volontaires.
Ouvert aux volontaires, l’objectif était d’attirer 66.000 jeunes en 2025 (après 80.000 en 2024), mais seuls 35.700 se sont inscrits à l’automne 2024. Les crédits alloués par le gouvernement étaient passés de 130 à 80 millions d’euros. Aujourd’hui, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, ramène le sujet sur la table et annonce dans un communiqué la suppression de la délégation générale en charge du Service national universel, dans un contexte de “mise en extinction” du SNU.
Un nouveau “service militaire volontaire”
Pour remplacer le SNU, Sébastien Lecornu prévoit la création d’un “service militaire volontaire” (SMV). L’objectif du gouvernement est d’ériger un changement profond dans l’engagement citoyen. Le SMV évoqué par le Premier ministre se présenterait comme un service militaire et non un service civil. Un nouveau projet en lien avec la volonté du chef de l’État de renforcer les moyens militaires de la France, dans le contexte géopolitique actuel.
De nouvelles annonces sont désormais attendues à l’automne 2025. Trente ans après la suspension du service militaire obligatoire en 1997, la question de l’engagement collectif des jeunes Français reste donc sans réponse concrète.
© Ludovic MARIN / POOL / AFP












