Les qualifications liées à l’IA figurent parmi les plus recherchées par les entreprises. Les cultiver offre un avantage certain.
Plus de 166 000 offres d’emploi requérant des compétences en IA ont été publiées l’année dernière. Un chiffre en hausse de… 273 % en cinq ans, selon le baromètre mondial de l’emploi en IA, publié en juin par le cabinet de conseil et d’audit PwC. « Contrairement aux craintes souvent exprimées, l’IA crée des emplois car elle transforme les rôles plus qu’elle ne les remplace, et ce, dans tous les secteurs », assure Olivier Dupont, associé Workforce chez PwC France et Maghreb.
IA, des conséquences dans le monde du travail
Dans les fonctions supports (RH, marketing, finance), elle automatise certaines tâches à faible valeur ajoutée et en enrichit d’autres, en exigeant une capacité accrue d’analyse. Dans les métiers plus techniques, elle agit comme un coéquipier intelligent, capable de générer du code ou des images, qu’il faut cependant valider ou interpréter.
Toutes ces transformations, rapides, ont des conséquences dans le monde du travail. 53 % des salariés utilisent déjà l’IA de façon régulière, notamment pour rechercher des informations et trouver une aide à la rédaction, d’après l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Et 72 % estiment qu’il est urgent pour eux de se former pour préparer l’avenir. À raison. 39 % des compétences actuelles seront en effet obsolètes d’ici à 2030, selon le Forum Economique mondial. Ignorer cette nouvelle réalité n’est donc plus une option, comme le souligne Robert E.Siegel, professeur à l’université de Stanford. À l’entendre, il est urgent d’en prendre conscience et de cultiver dès maintenant les compétences que l’IA, elle, ne pourra jamais vraiment remplacer.
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Quelles compétences à l’ère de l’IA ?
Lesquelles ? De nouveaux savoir-faire, combinant technique et intelligence émotionnelle, sorte de compétences douces (« soft skills ») augmentées incluant adaptabilité, collaboration, pensée critique, créativité, éthique… En clair : comprendre comment fonctionne une IA ; connaître ses limites ; ses biais (« littératie numérique ») ; savoir dialoguer stratégiquement avec elle ; diriger efficacement des équipes composées de profils diversifiés… Autant d’aptitudes d’ores et déjà identifiées comme des leviers de recrutement. Avec un constat : désormais, la valeur d’un salarié ne réside plus seulement dans sa capacité à exécuter des missions mais dans sa faculté à les piloter, les contextualiser et à les personnaliser. « Le défi n’est pas uniquement technologique, il est aussi et surtout humain. Il faut apprendre à travailler avec l’IA et se former de façon continue pour maintenir la pertinence des compétences acquises », poursuit Olivier Dupont. À la clé pour les précurseurs : une employabilité accrue et un salaire plus élevé, 56 % supérieur à la moyenne.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : la maîtrise de l’intelligence artificielle, nouvelle compétence incontournable sur le marché du travail
Explosion de la demande en compétences IA
Plus de 166 000 offres d’emploi requérant des savoir-faire liés à l’intelligence artificielle ont été publiées en un an, soit une hausse de 273 % en cinq ans, selon PwC. L’IA ne détruit pas l’emploi : elle transforme les métiers dans tous les secteurs.
L’IA redéfinit le travail
Dans les fonctions supports (RH, marketing, finance), elle automatise les tâches répétitives et renforce les capacités d’analyse. Dans les métiers techniques, elle devient un coéquipier intelligent, capable d’assister les professionnels sans les remplacer.
Une formation devenue urgente
Déjà 53 % des salariés utilisent l’IA régulièrement, mais 72 % jugent nécessaire de se former rapidement. Le Forum économique mondial estime que 39 % des compétences actuelles seront obsolètes d’ici 2030 — un signal d’alarme pour tous les actifs.
Les nouvelles compétences recherchées
Les entreprises plébiscitent des profils combinant maîtrise technique et intelligence émotionnelle : adaptabilité, pensée critique, créativité, collaboration, éthique et littératie numérique (comprendre et dialoguer avec l’IA).
Un atout pour l’employabilité et le salaire
Ceux qui développent ces compétences hybrides voient leur valeur professionnelle augmenter fortement, avec des rémunérations en moyenne 56 % supérieures. Le défi de demain ne sera pas technologique, mais humain et continu dans la formation.













