Vous les avez peut-être vu. En uniforme, bicorne sur la tête, épée ou “tangente” à la main, les élèves ingénieurs de Polytechnique ont défilé sur les Champs-Elysées pour le 14-Juillet. C’est la tradition depuis plus de deux siècles, depuis le rattachement de l’école au ministère des Armées, par Napoléon 1er, en 1804.

Création de Polytechnique
« Recruter par concours les meilleurs esprits de leur temps et leur enseigner les sciences pour le bénéfice de la République », c’était l’objectif de la création de Polytechnique en 1794. 231 ans plus tard, il reste inchangé : l’X et ses 30 000 alumni « s’engagent à rendre possibles les révolutions scientifiques, technologiques et industrielles ».
l'X accueille ses premiers étudiants étrangers
Ils sont originaires d’Europe du Nord. La même année, une cinquantaine d’élèves et une dizaine d’enseignants de l’école accompagnent Bonaparte en Égypte pour effectuer des relevés scientifiques. Aujourd’hui, environ 30 % des étudiants du cycle ingénieur sont internationaux, issus d’une soixantaine de pays. Eux doivent payer des frais de scolarité, dont le montant varie selon qu’ils viennent de l’Union européenne ou d’ailleurs.
Le concours d'entrée ouvre aux femmes
Cette année-là, c’est une fille, Anne Chopinet, qui est major de promotion.
Ouverture du campus de Palaiseau
Chaque année, le cycle ingénieur polytechnicien, la voie royale, accueille 500 élèves, sélectionnés sur concours. Un concours prisé et sélectif : le taux d’admission est souvent inférieur à 10 %. Avec les masters, les doctorats et les autres programmes, environ 3 000 étudiants fréquentent chaque année le campus de Palaiseau.
Ouvert en 1976, ce dernier s’étend sur plus de 160 hectares et comprend, outre des hébergements et des installations sportives et culturelles, un lac en forme de bicorne ! Le symbole de l’école, dont la devise, donnée par Napoléon, est “Pour la patrie, la science et la gloire”.
L’école, reconnue pour son excellence, a formé des générations de scientifiques, d’ingénieurs et de dirigeants de renom. Valéry Giscard d’Estaing, président de la République de 1974 à 1981 ; Sadi Carnot, pionnier de la thermodynamique ; André Michelin et André Citroën, pionniers de l’industrie automobile ; Louis Blériot, pionnier de l’aviation ; Auguste Comte, l’un des pères de la sociologie ; Maurice Allais, prix Nobel d’économie 1988 ; Elisabeth Borne, ancienne Première ministre ; Louis Vicat et Eugène Freyssinet, qui ont révolutionné la construction grâce au ciment artificiel et au béton précontraint ; François Hussenot, inventeur de la “boîte noire”, l’enregistreur de vol des avions, sont passés par X. Le célèbre physicien Ampère y a enseigné. Leurs noms donnent un aperçu du niveau de Polytechnique.
L'école lance X-création
Une filiale qui vise à favoriser la création de start-up basées sur des avancées technologiques issues des laboratoires de Polytechnique.
Des partenariats ont été mis en place avec plus de 100 universités prestigieuses. King’s College, Columbia, Standford, Berkeley, Polytechnique Montréal, l’école polytechnique royale de Stockholm, l’université libre de Berlin, l’université technique de Munich… Autant de liens qui favorisent l’émulation.
Starts-up ont été créées depuis 2010
L’école continue d’investir dans l’innovation.

Des débouchés variés
Ingénierie, recherche, finances, entrepreneuriat, haute fonction publique : les débouchés ne manquent pas pour les élèves d’X. En 2024, après le cycle ingénieur, 46 % des étudiants ont choisi de mener une carrière dans le secteur des affaires, 32 % de poursuivre des études de doctorat, 11 % ont choisi le secteur public et 2 % ont créé une start-up, est-il précisé sur le site de Polytechnique. 57 % des diplômés se sont orientés vers le secteur de l’industrie, 20 % vers le conseil et 15 % vers le secteur des assurances et des banques.
Un concours prisé et sélectif
Chaque année, le cycle ingénieur polytechnicien, la voie royale, accueille 500 élèves, sélectionnés sur concours. Un concours prisé et sélectif : le taux d’admission est souvent inférieur à 10 %. Avec les masters, les doctorats et les autres programmes, environ 3 000 étudiants fréquentent chaque année le campus de Palaiseau.
Les étudiants Français ont un statut militaire et sont rémunérés pendant leurs études. En contrepartie, ils s’engagent à servir l’État pendant dix ans au cours de leur carrière ou à rembourser la “pantoufle”, autrement dit, les frais de scolarité, dont le montant est d’au moins 21 000 euros. En parallèle, des bourses existent. Notamment des bourses “de vie” sur critères sociaux.
L’approche pluridisciplinaire de la formation (mathématiques, physique, chimie, informatique, sciences de l’ingénieur, sciences humaines et sociales les deux premières années avant une spécialisation en troisième année), la solidité de l’enseignement et la renommée de l’école assurent une insertion professionnelle rapide aux diplômés.
Leur salaire annuel brut moyen s’élève à environ 60 000 euros, hors primes. Au-delà s’ils choisissent le privé, ce qui est de plus en plus souvent le cas. Parmi les alumni, figure le milliardaire Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH. Ainsi que de nombreux dirigeants actuels des entreprises du CAC 40 et d’autres grands groupes mondiaux, des chercheurs et des entrepreneurs, met en avant l’école.
des étudiants issus de Polytechniques trouvent un emploi en moins de 6 mois
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Polytechnique en dates et en chiffres.
Une école née pour servir la République
Fondée en 1794 pour former l’élite scientifique au service de la Nation, Polytechnique est rattachée au ministère des Armées depuis 1804. Sa devise – “Pour la patrie, la science et la gloire” – résume encore aujourd’hui sa mission d’excellence académique et d’engagement public.
Des personnalités d’exception parmi les anciens
Polytechnique a formé des figures majeures comme Valéry Giscard d’Estaing, André Citroën, Maurice Allais ou encore Elisabeth Borne. Ses anciens élèves marquent l’histoire des sciences, de l’industrie, de la politique et de l’économie française et mondiale.
Sélectivité et rayonnement international
Avec un taux d’admission inférieur à 10 %, l’X reste une école ultra-sélective. Elle accueille chaque année 500 élèves ingénieurs et 3 000 étudiants au total. Environ 30 % sont étrangers, issus de 60 nationalités. L’école entretient plus de 100 partenariats internationaux.
Un tremplin pour l’innovation
L’école compte une vingtaine de laboratoires de recherche et a vu naître 770 start-up depuis 2010. Sa filiale X-Création soutient l’entrepreneuriat technologique. Le campus de Palaiseau, inauguré en 1976, est un écosystème scientifique de premier plan.
Insertion rapide et débouchés variés
90 % des diplômés trouvent un emploi en moins de 6 mois, avec un salaire moyen brut annuel de 60 000 €. En 2024, 46 % se dirigent vers les affaires, 32 % vers un doctorat, 11 % vers le secteur public et 2 % créent leur entreprise. Polytechnique reste une voie royale vers les sommets.













