Selon le Baromètre National de la Santé Mentale des Étudiants réalisé par Ipsos pour teale et l’IÉSEG, seulement 45 % des étudiants se déclare en bonne santé mentale. Voici quelques pistes pour vous aider à aller mieux.
Opter pour le minimalisme digital
Dans le Baromètre National de la Santé Mentale des Étudiants réalisé par Ipsos pour teale et l’IÉSEG*, seulement 45 % des étudiants se déclare en bonne santé mentale. 39 % d’entre eux mentionnent une surcharge informationnelle liée aux écrans qui participerait (entre autres) à leur mal-être. Mais pourriez-vous vivre sans votre smartphone ? Sans doute pas. Donc pourquoi ne pas couper la poire en deux en faisant preuve d’un certain minimalisme digital. « Si l’actualité est anxiogène pour vous, pourquoi conserver quatre applications qui vous envoient des notifications à longueur de journée. Limitez-vous à une seule et paramètrez-la pour ne recevoir que deux push par jour, par exemple », recommande Anaïs Roux, directrice scientifique de teale et psychologue du travail spécialisée en neurosciences. Pensez également à la déconnexion avant de vous coucher. « Les écrans ont un impact sur la qualité de votre sommeil, vos capacités cognitives et sur l’estime de soi », ajoute-t-elle.
Sortir de son isolement
Le baromètre met aussi en lumière un sentiment d’isolement massif. « Plus d’un tiers des étudiants (34 %) considèrent que personne ne cherche à les aider, et 55 % n’auraient pas recours aux dispositifs proposés par leur établissement en cas de problème psychologique », soulignent les auteurs. « Les étudiants auraient intérêt à davantage créer de lien social pour s’aider soi-même. Par exemple en devenant bénévoles dans une association ou en s’engageant dans des activités sportives, artistiques, etc. », conseille Anaïs Roux. Pour lutter contre ce sentiment d’isolement, l’IÉSEG valorise par exemple un parcours d’engagement étudiant. « Nous leur accordons des crédits ECTS s’ils s’investissent sur certaines activités extra scolaires. Notamment, s’ils montent un évènement autour de la santé mentale », illustre Maria Castillo, directrice des projets stratégiques et développement de cette business school. L’année passée, l’IÉSEG a organisé 15 événements liés à la santé mentale, en collaboration avec IESEG Conseil Paris (la Junior-Entreprise de l’école) et la Fédération des Étudiants. « Nous travaillons en étroite collaboration avec ces deux associations étudiantes, car nous avons la conviction qu’il est essentiel de co-construire les solutions et l’offre avec elles, afin de garantir leur adéquation aux besoins et de rendre la communication avec les étudiants plus fluide », ajoute-t-elle.
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En parler autour de soi
Même si c’est toujours plus facile à dire qu’à faire, parler de ses problèmes de santé mentale est toujours bénéfique. Identifiez une personne de confiance dans votre entourage et faites l’effort de partager avec elle ce que vous éprouvez lorsque vous ne vous sentez pas bien. Vous n’avez pas besoin de chercher une solution, juste d’être écouté. Mettre des mots sur vos émotions va vous permettre de vous décharger d’une partie du poids et de réaliser que vous n’êtes sans doute pas seul dans ce cas-là. C’est un premier pas vers de l’aide. De l’aide, vous pouvez également en trouver au sein de votre établissement. Des psychologues et/ou des assistantes sociales sont à votre disposition. Parce que les jeunes craignent parfois le manque de confidentialité dans leurs échanges avec du personnel interne, certaines écoles nouent des partenariats avec des entreprises de soutien psychologique à distance. L’IÉSEG a choisi teale. « Sur nos 8 900 étudiants, 1 659 ont, à ce jour, ouvert un compte teale. 469 d’entre eux s’y sont connectés au moins 4 fois par an. 133 étudiants ont pris 635 rendez-vous avec ces professionnels de l’accompagnement en santé mentale. 687 jeunes ont même réalisé un auto-diagnostic sur ce sujet. À titre de comparaison, l’année précédente, notre service interne d’accompagnement n’avait seulement reçu qu’une quarantaine d’étudiants lors de 221 consultations », explique Maria Castillo.
Pratiquer le déballage cérébral
Quand le stress monte, c’est souvent parce que le cerveau est saturé d’informations, de rappels, de peurs et de tâches à accomplir. Chaque matin (ou soir), prenez 5 à 10 minutes pour noter par écrit absolument tout ce qui vous passe par la tête : les devoirs à faire, l’inquiétude de l’examen, la liste de courses, les factures à payer… Ce « brain dump » ou déballage cérébral va libérer votre cerveau de ces sujets. Vous pourrez alors vous concentrer sur le présent et mieux l’apprécier
Ne pas hésiter à demander des bourses d’urgence
Les contraintes financières lourdes et le fait de devoir travailler pendant leurs études pèsent également lourdement sur la santé mentale des jeunes. 60 % citent leur situation économique comme un facteur d’anxiété. Et on les comprend face à l’envolée des frais de scolarité dans les grandes écoles de commerce notamment. Outre les bourses accordées par la Crous, sachez qu’il en existe souvent d’autres accessibles dans chaque établissement. « En cas d’urgence, nous pouvons verser des bourses de frais de vie de l’ordre de 1 500 euros. L’an passé, 150 de nos étudiants y ont accès », décompte Maria Castillo (IÉSEG).
MÉTHODOLOGIE
Enquête menée du 20 juin au 17 juillet 2025 auprès de 2 000 étudiants constituant un échantillon national représentatif de la population étudiante vivant en France âgée de 18 ans et plus. Outre des questions déclaratives, ce questionnaire intègre un indicateur clinique de santé mentale reconnu : le GHQ-12 (General Health Questionnaire). Ce questionnaire auto-administré comporte 12 questions visant à évaluer l’état mental d’une personne au cours des semaines passées.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Santé mentale des étudiants, 5 conseils pour vous aider à aller mieux
Limiter l’usage des écrans
Le minimalisme digital peut réduire l’anxiété et améliorer le sommeil. Réduire les notifications et éviter les écrans avant de se coucher aide à préserver ses capacités cognitives.
Rompre l’isolement
34 % des étudiants se sentent seuls et peu aidés. Participer à des activités associatives, sportives ou culturelles favorise les liens sociaux et contribue au bien-être.
Oser en parler
Partager ses difficultés avec une personne de confiance ou consulter un professionnel permet de libérer la parole. De plus en plus d’écoles nouent des partenariats avec des services de soutien psychologique externe.
Pratiquer le “déballage cérébral”
Écrire chaque jour ses pensées et tâches permet de désencombrer l’esprit, réduire le stress et se concentrer sur l’essentiel.
Chercher un soutien financier
60 % des étudiants souffrent de contraintes économiques. Outre les aides du Crous, certaines écoles proposent des bourses d’urgence (jusqu’à 1 500 €) pour alléger la pression financière.













