Avec plus de 50 métiers, de la mécanique de pointe à la cyberdéfense, en passant par le contrôle aérien ou le pilotage d’aéronefs, l’armée de l’Air offre de belles perspectives de carrière. En 2024, l’Armée de l’Air et de l’Espace a recruté plus de 4 000 jeunes, pour répondre aux nouveaux enjeux géopolitiques et technologiques. Pour s’engager dans l’armée de l’Air, il faut suivre diverses étapes et respecter des conditions d’âge aux épreuves de sélection.
Comment s’engager dans l’armée de l’Air et de l’Espace en 2025 ?
Le processus pour s’engager dans l’armée de l’Air est un parcours structuré, conçu pour évaluer vos compétences, votre potentiel et, surtout, votre motivation. Que vous souhaitiez devenir militaire technicien de l’air, sous-officier ou officier, les grandes étapes sont similaires.
Le parcours type pour s’engager dans l’armée de l’Air comporte 4 phases clés :
- La prise d’information en CIRFA : tout commence par un contact avec un conseiller en recrutement en CIRFA. Cette étape est fondamentale car elle vous permet de passer d’une idée vague à un projet professionnel concret. Le conseiller vous présentera les différents univers (air, espace, cyber) et vous aidera à identifier les métiers qui correspondent à la fois à vos aspirations et à vos capacités ;
- Le dossier de candidature et la présélection : une fois votre projet défini, vous déposez un dossier de candidature. Celui-ci est étudié pour vérifier que vous remplissez les conditions initiales (âge, nationalité, niveau d’études requis pour le statut visé) ;
- Les évaluations et la sélection : c’est l’étape la plus intense. Durant deux à trois jours, vous passerez une série de tests (médicaux, sportifs, psychotechniques) et des entretiens pour déterminer votre aptitude et le ou les métiers qui vous correspondent le mieux ;
- L’incorporation et la formation : si votre dossier est retenu par la commission de sélection, vous signez votre contrat d’engagement et rejoignez une base aérienne pour commencer votre formation militaire initiale, suivie d’une formation spécialisée dans votre futur métier.
Quel est l’âge minimum et maximum pour intégrer l’armée de l’Air ?
Pour s’engager dans l’armée de l’Air, les conditions d’âge sont strictes et varient en fonction du statut visé.
| Statut armée de l’air | Âge requis | Précisions |
|---|---|---|
| Militaires Techniciens de l’Air (MTA) | Moins de 30 ans à la signature | Autorisation parentale pour mineurs non confirmée |
| Sous-officier | 17,5 à 30 ans (parfois jusqu’à 32 ans) | Standard officiel |
| Officier sous contrat (OSC PN) | Moins de 27 ans | Recrutement pilote / navigateur uniquement |
| Officier sous contrat (OSC PNN) | Moins de 30 ans | Parcours spécialistes Bac+3 ou plus |
| Officier de carrière | 22 ans max (concours CPGE) ou 25 ans max (titre Bac+5) | Concours et conditions fixés au 1ᵉʳ janvier |
Il est important de vérifier l’âge requis pour le poste spécifique qui vous intéresse, car des exceptions peuvent exister pour certains métiers très spécialisés.
Quel est l’âge maximum pour s’engager dans l’Armée de l’Air ?
L’armée de l’Air et de l’Espace recrute chaque année environ 3 000 jeunes, femmes et hommes, âgés de 17 à 30 ans au maximum. L’engagement est possible dès 16 ans pour certains parcours techniques, et jusqu’à 30 ans pour les militaires techniciens de l’air, les sous-officiers et les officiers sous contrat dans des spécialités non navigantes.
Quels sont les diplômes requis pour s’inscrire dans l’armée de l’Air ?
L’Armée de l’Air et de l’Espace est ouverte à une grande diversité de profils et de niveaux d’études. Il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un diplôme pour la rejoindre.
- S’engager dans l’armée de l’Air sans diplôme : il est possible de postuler pour devenir Militaire Technicien de l’Air (MTA). Les postes accessibles sans diplôme vont de la protection-défense à la restauration, en passant par l’aide-mécanicien ;
- Avec le Baccalauréat : le Bac (ou un diplôme équivalent) permet de devenir Sous-Officier. C’est la voie principale qui mène à des postes de techniciens spécialisés dans la maintenance aéronautique, les systèmes d’information, le contrôle aérien ou les ressources humaines ;
- Avec un Bac+2/Bac+3 : un BTS, un BUT ou une Licence vous permet de postuler pour devenir Officier sous contrat. Ces postes à haute responsabilité concernent des domaines comme l’informatique, la communication ou le renseignement ;
- Avec un Bac+5 : un Master ou un diplôme d’ingénieur ouvre la voie vers des carrières d’officier dans des domaines d’expertise pointus (ingénierie, droit…) ou via le concours de l’École de l’Air pour devenir officier de carrière.
Quels sont les différents métiers dans l’armée de l’Air ?
L’Armée de l’Air et de l’Espace propose plus de 50 métiers regroupées en grands domaines opérationnels. L’année 2024 a confirmé la montée en puissance des besoins dans les secteurs de la cyberdéfense et de la maintenance des nouveaux équipements, comme le Rafale au standard F4 ou l’avion ravitailleur A330 Phénix.
Ci-dessous, les métiers les plus populaires dans l’Armée de l’Air et de l’Espace :
| Métier | Missions principales | Niveau requis |
|---|---|---|
| Pilote de chasse | Combat aérien, interception, reconnaissance | Bac + tests très sélectifs |
| Pilote de transport | Transport de troupes, matériel, missions humanitaires | Bac + tests très sélectifs |
| Pilote de drone | Surveillance, appui au sol, renseignement | Bac + sélection spécifique |
| Fusilier de l’air | Sécurité des bases, patrouilles, interventions armées | Niveau 3ᵉ à Bac |
| Mécanicien aéronautique | Entretien des avions, armements, moteurs | CAP à Bac pro |
| Contrôleur aérien | Gestion du trafic aérien militaire | Bac |
| Informaticien / Cybersécurité | Protection des systèmes informatiques, développement logiciel | Bac à Bac +3 |
| Officier systèmes d’armes (NOSA) | Gestion armement et tactique à bord d’avion | Bac +2 minimum |
Les métiers du ciel : personnel navigant
C’est le domaine qui a le plus de succès. Il inclut les pilotes (de chasse, de transport, d’hélicoptère), les navigateurs officiers systèmes d’armes (les “cerveaux” des missions à bord des avions de chasse biplaces), ou encore les opérateurs et mécaniciens de bord qui veillent au bon fonctionnement des systèmes sur les avions de transport. La sélection est extrêmement rigoureuse et se déroule en plusieurs étapes après les tests initiaux.
Focus métier : Aviateur dans l’armée de l’Air
L’Aviateur est un officier navigant ou non-naviguant formé à l’École de l’Air et de l’Espace (Salon‑de‑Provence). Cette formation combine discipline militaire, apprentissage du commandement et compétences en aéronautique ou en spatial. Elle donne un diplôme d’ingénieur ou un master, selon l’option choisie.
Dès l’entrée à l’école, l’élève-officier suit une formation militaire intense (sport, tir, parachutisme, commandement, transmissions), axée sur le leadership, la cohésion et la rigueur. L’enseignement académique s’oriente vers les sciences d’ingénieur et les sciences humaines (politique, défense, communication). Il est dispensé par des civils et militaires, et vise à former des professionnels polyvalents.
Les aviateurs navigants suivent en complément une formation aéronautique (vol, aéronef) dès la 1ère année et se spécialisent ensuite selon leur futur métier : pilote (chasse, transport, drone) ou navigateur/systèmes d’arme.
Quelle est la rémunération d’un aviateur ?
Il est difficile de donner un salaire précis, car la rémunération évolue avec l’expérience et le grade. Un pilote en formation gagne environ 1 630€ bruts par mois. Un pilote expérimenté peut dépasser 4 000€, et les colonels ou généraux peuvent toucher entre 5 000 et 6 000€ bruts mensuels.
Les métiers de la tech : maintenance et cyberdéfense
Les mécaniciens avionique ou structure sont les garants de la sécurité et de la performance des aéronefs. Face à la digitalisation, le domaine de la cyberdéfense est en pleine expansion, recrutant des combattants numériques pour protéger les systèmes d’information et mener des opérations dans le cyberespace. Les spécialistes des systèmes d’information et de communication (SIC) sont aussi indispensables pour relier et coordonner les forces.
Les métiers de la protection et du soutien
Une base aérienne est une ville qui a besoin de tous les corps de métiers. Les fusiliers commandos assurent la protection des sites sensibles en France comme en opérations extérieures, souvent accompagnés de leurs maîtres-chiens. Les pompiers de l’Air sont spécialisés dans les risques aéronautiques.
Enfin, tous les métiers du soutien sont indispensables, comme :
- Gestionnaire RH ;
- Logisticien ;
- Cuisinier ;
- Secrétaire.
S’engager dans l’armée de l’Air : quels salaires et primes ?
La rémunération, appelée “solde“, est garantie dès l’entrée en formation. Elle est évolutive et dépend du grade, de l’échelon et de l’ancienneté.
Un engagé volontaire dans l’armée de l’Air commence généralement sa carrière au grade de militaire technicien de l’Air (MTA) avec un salaire d’environ 1 630€ nets par mois, logement et nourriture compris. Pour un officier débutant, le salaire est de 1 900€ nets par mois. À ces soldes il faut ajouter des primes et indemnités liées aux dangers et risques du métier.
Pour ceux qui choisissent la voie des EOPAN (Élèves Officiers du Personnel Navigant), la rémunération évolue au fil du parcours :
- Pendant la formation : un élève pilote perçoit environ 1 630€ bruts par mois. Cette phase dure plusieurs mois et inclut l’instruction militaire et la formation initiale au pilotage.
- Après l’obtention du brevet de pilote de l’aéronautique navale : le salaire de base s’élève en moyenne à 2 500€ nets par mois. À ce stade, l’officier est pleinement opérationnel et commence à voler.
Selon Indeed en 2025, le salaire moyen d’un militaire de l’armée de l’Air varie entre 1 650€ pour un poste administratif à plus de 3 000€ pour un poste à responsabilité.
Comment candidater pour s’engager dans l’armée de l’Air ?
Le parcours pour s’engager dans l’armée de l’Air et de l’Espace se déroule en 4 grandes étapes :
- Contacter un Centre d’Information et de Recrutement (CIRFA) : la première étape est de prendre rendez-vous avec un conseiller dans le CIRFA le plus proche de chez vous. Il en existe 110 et vous pouvez trouver leur adresse sur le site sengager.fr/ou-nous-rencontrer
- Déposer son dossier de candidature : votre conseiller vous aidera à monter votre dossier. Il comprendra vos informations personnelles, vos diplômes, et les choix de spécialités ;
- Passer les épreuves de sélection : votre dossier est accepté, vous serez convoqué dans un Centre de Sélection et de Recrutement (C2R) pour 2 à 3 jours d’évaluations complètes :
- Visite médicale d’aptitude approfondie : un examen clinique complet, des tests de vision, d’audition, un électrocardiogramme et des analyses biologiques ;
- Épreuves sportives : il s’agit d’évaluer votre endurance et votre force avec une épreuve de course progressive (test Luc Léger), des tractions (pour les hommes) ou une suspension à la barre (pour les femmes), et des abdominaux ;
- Tests psychotechniques : ils mesurent votre logique, votre représentation spatiale et vos capacités cognitives ;
- Entretien de motivation : un moment crucial pour échanger sur votre projet, vos connaissances de l’institution et évaluer votre personnalité.
- Attendre la commission et signer son contrat : les résultats de vos tests sont présentés à une commission nationale qui décide de votre affectation en fonction de vos résultats et des besoins de l’armée. Si vous êtes retenu, vous signerez votre contrat et une date d’incorporation vous sera communiquée.













