Les associations étudiantes permettent aux jeunes d’acquérir de nombreuses compétences pour leur future vie professionnelle. Elles participent aussi à leur épanouissement personnel. S’il n’est pas obligatoire dans toutes les écoles, l’engagement associatif est fortement encouragé.
Les associations étudiantes ne se résument pas qu’au Bureau des Étudiants (BDE). En France, on en compte plusieurs milliers, dédiées au sport, à la culture, ou encore à l’environnement, entre autres. Bien loin de l’image festive qui peut parfois entacher la réputation de ces structures, l’engagement dans la vie associative étudiante est en réalité une expérience extrêmement enrichissante. Les compétences qui y sont acquises, techniques et humaines, représentent un vrai plus pour la vie professionnelle des jeunes.
Rien qu’à l’EDHEC, grande école de commerce dont les campus français sont situés à Lille (Nord), Nice (Alpes-Maritimes) et Paris, on dénombre plus de 100 associations étudiantes. Ici, la majorité des étudiants participe à la vie associative de son plein gré. « Ce n’est pas obligatoire. Mais l’EDHEC nous laisse du temps à accorder aux associations. Le jeudi après-midi est banalisé, ce qui facilite l’organisation et encourage les jeunes à s’engager », témoigne Mathilde Crepin, 21 ans, étudiante à Lille et co-présidente de l’association « Le Père Noël est-il un Rocker ? ». Chaque année, ses membres organisent un festival de musique solidaire qui se déroule en novembre à Lille : le Perno Festival. Des artistes tels que Roméo Elvis, Suzanne ou encore Tryo y ont déjà participé. Les bénéfices sont ensuite investis dans l’achat de cadeaux de Noël pour les enfants défavorisés, issus des centres sociaux de la métropole lilloise.
Une réelle valeur ajoutée pour l’avenir, selon la jeune femme. « On acquiert différentes compétences qui nous serviront pour notre vie professionnelle. La communication avec la maîtrise des réseaux sociaux et la réalisation d’affiches, mais aussi le démarchage et la logistique », détaille-t-elle. Les étudiants développent également une intelligence relationnelle. « Il faut savoir trouver sa place au sein d’un groupe de 90 personnes. Pour ma part, en tant que présidente, j’apprends à me positionner sur ce que je peux dire, faire ou ne pas faire ».
« Un véritable tremplin »
Sans oublier la notion de solidarité. « Quand on est en école de commerce, on réalise la chance qu’on a, on a envie d’aider les autres », affirme la jeune femme. Des valeurs partagées par les membres du Bureau de l’Humanitaire et de l’Environnement (BHE) de Polytech Nice Sophia, école polytechnique d’ingénieur à Sophia Antipolis, dans les Alpes-Maritimes. « Notre association consiste à mettre en œuvre différentes actions caritatives afin d’apporter, à notre échelle, du soutien aux causes environnementales, humanitaires et animales », expliquent les membres du BHE, qui viennent notamment en aide aux étudiants en difficulté. « D’autres associations (« Les Sacs Solidaires Pour Nos Étudiants », « Lions Club ») nous soutiennent via le don de denrées alimentaires, de produits d’hygiène, de fournitures scolaires, mais aussi financiers », détaille le BHE.
Si l’engagement dans une association étudiante n’est pas obligatoire dans leur école, il est, là encore, fortement encouragé, cette fois par la mise en place d’un système de points. Ces derniers sont cumulables notamment lorsqu’on appartient à une association. Les élèves doivent en obtenir un certain nombre pour valider leur diplôme. Une fois de plus, les membres sont unanimes sur les bénéfices d’un tel engagement. « Cette expérience nous apprend beaucoup sur le travail d’équipe, l’organisation, mais aussi sur nous-mêmes. La gestion d’une association s’apparente fortement à celle d’une entreprise. Mais le BHE nous inculque aussi une dimension altruiste et environnementale dans le travail, ce qui nous semble primordial dans le monde d’aujourd’hui. Nous sensibilisons également à l’inclusion dans le monde professionnel ».
Rudy Vernaz, ancien président du BHE et diplômé en 2023, est formel : l’expérience associative aide les jeunes travailleurs à se démarquer. « Cela nous permet d’acquérir des compétences qui sont cruciales en entreprise. Qu’il s’agisse de hard ou soft skills : la gestion de projet, le management, la gestion d’une trésorerie… Mais aussi la gestion de conflits, la communication, les remises en question », nous explique le jeune homme, fier de son parcours associatif. « C’est un véritable tremplin personnel et professionnel ! »