Envie de partir étudier à l’étranger ? Entre les démarches d’admission, la recherche du logement ou encore la couverture santé, mieux vaut bien anticiper son départ pour ne rien oublier.
Chaque année, des milliers de jeunes Français partent étudier hors de nos frontières. Comme souvent, plus le séjour est préparé tôt, mieux c’est. « Certains établissements demandent un test de langue pour s’assurer que l’étudiant a le niveau requis pour suivre les cours. S’y prendre tôt laisse le temps de se perfectionner pour passer le test (TOEIC, TOEFL…) qui reste valable deux ans », explique Adam Girsault, co-fondateur de Your Dream School, organisme d’accompagnement pour des études supérieures à l’étranger, et co-auteur de Étudier à l’étranger après le bac (éditions Studyrama). Certaines universités demandent le dossier d’inscription assez tôt dans l’année : l’université Bocconi à Milan a une première session d’admission qui se termine fin septembre, pour Oxford et Cambridge la date limite est fixée au 15 octobre, pour certaines universités américaines c’est en novembre, etc. Par ailleurs, il faut aussi compter un délai variable pour éventuellement faire son passeport, obtenir son permis d’étudier et son visa ou faire une demande de bourse Erasmus ou autre.
Conseil 1 : Études à l’international, bien se renseigner sur les universités
Une bonne préparation passe par une prise d’informations efficace. Les études à l’étranger peuvent se faire par le biais d’un accord avec l’établissement supérieur français dans lequel le jeune étudie. Dans ce cas, un référent est souvent disponible pour répondre aux questions, donner les documents et aiguiller pour les démarches à entreprendre. Un parcours que Maxime* a emprunté. Après des études d’ingénieur, il a intégré Sciences Po Paris et choisi de passer un semestre à l’IE Université à Madrid. « Sciences Po a des partenariats partout dans le monde. Je voulais une destination proche pour éviter l’avion par conviction écologique et qui me permette de prendre du temps pour moi en parallèle de mes études. J’ai obtenu des conseils généraux du référent de l’école et l’université d’accueil proposait d’être accompagné par un étudiant pour faciliter notre intégration », confie-t-il.
Certains pays disposent de plateformes centralisées semblables à Parcoursup, c’est le cas de Ucas en Angleterre. Pour d’autres, il faut candidater dans chaque université. Il faut donc consulter les sites des établissements et échanger si possible avec les jeunes déjà passés par ces échanges universitaires. Si la destination est assez accessible, Adam Girsault suggère d’y aller pour découvrir le campus ou participer aux journées portes ouvertes. « Il faut relativiser le classement international des établissements, ce n’est pas le seul critère à prendre en compte. C’est important de s’y sentir bien, de voir si les cours sont encadrés ou pas, s’il est possible de revenir en France facilement si on le souhaite, etc », glisse-t-il.
Conseil 2 : Trouver le bon logement
Une fois le dossier d’inscription validé, reste à trouver un logement. « Beaucoup d’universités garantissent une chambre d’étudiant, c’est le cas par exemple au Royaume-Uni pour la première année. Après, il faut souvent passer par de la colocation », précise Adam Girsault. Les sites des écoles proposent généralement des annonces de logement. Des groupes Facebook peuvent aussi s’échanger de bonnes adresses. Pour trouver son logement, Maxime a consulté le site dédié erasmusu.com. Des sites comme spotahome.com ou uniplaces.com présentent des logements meublés pour étudiants dans différentes villes.
Conseil 3 : Penser à sa mutuelle santé, sa banque, son permis…
D’autres démarches peuvent être nécessaires. Mieux vaut commander gratuitement en ligne la carte européenne d’assurance maladie si le séjour se déroule dans l’Union européenne, l’Espace économique européen, en Suisse ou au Royaume-Uni. Contacter sa mutuelle permet de savoir si elle fonctionne aussi dans le pays où le jeune étudiera. Sinon des assurances santé comme Chapka sont spécialement pensées pour les stages et études à l’étranger.
En ce qui concerne l’aspect financier, la carte bancaire française peut suffire. Attention cependant à bien vérifier que les paiements et retraits d’espèces sont gratuits à l’étranger. Quant au permis, généralement le français suffit, sinon il suffit de demander le permis international en prévoyant un délai d’au moins 6 mois.
Conseil 4 : Anticiper les frais
Autre point à ne pas négliger, le budget. Il variera en fonction du pays envisagé. « Au Royaume-uni les frais ont augmenté, il faut prévoir au moins 20 000 à 30 000 euros pour un an d’études. En Suisse et dans les pays nordiques, comptez 1 000 et 6 000 € », prévient Adam Girsault. Là aussi, mieux vaut anticiper pour économiser en amont.
* le prénom a été changé
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Étudier à l’étranger, un projet qui se prépare.
Importance d’une préparation anticipée : Pour étudier à l’étranger, il est crucial de commencer les démarches tôt, notamment pour les tests de langue requis par certaines universités (ex. : TOEIC, TOEFL) et pour les demandes de passeport, visa et bourses.
S’informer sur les étapes : Renseignez-vous sur les accords d’échange via votre établissement français, et consultez les plateformes d’admission spécifiques aux pays (comme Ucas en Angleterre) pour connaître les procédures et les délais d’inscription.
Trouver un logement : Après avoir validé l’inscription, recherchez un logement adapté. De nombreuses universités offrent des chambres en résidence étudiante, surtout la première année, tandis que les sites dédiés et les groupes Facebook peuvent fournir des options de colocation.
Couverture santé et aspects financiers : Obtenez la carte européenne d’assurance maladie si vous étudiez dans l’UE ou vérifiez la couverture de votre mutuelle. Préparez vos finances en veillant à ce que votre carte bancaire soit utilisable sans frais à l’étranger et anticipez le budget nécessaire, qui varie selon le pays.
Anticipation des frais d’études : Les coûts d’études à l’étranger peuvent être élevés; prévoyez entre 20 000 à 30 000 euros par an pour le Royaume-Uni, et environ 5 000 à 6 000 euros pour la Suisse et les pays nordiques. Une bonne planification financière est donc essentielle.