Beaucoup de jeunes rêvent de devenir influenceur, avec des millions de followers. Voilà pour le côté paillettes car une fois revenus à la réalité, leurs aspirations professionnelles sont toutes autres. Près d’un jeune sur deux se verrait bien travailler dans le commerce.
Décryptage de l’Enquête sur l’attractivité des métiers du commerce auprès des 15-24 réalisée par l’institut Viavoice pour l’Opcommerce en partenariat avec VersLeHaut.
La moitié des jeunes souhaite travailler dans le commerce
Le magasin n’est pas mort ! 47 % des jeunes interrogés dans la cadre de « l’Enquête sur l’attractivité des métiers du commerce auprès des 15-24 »* souhaitent travailler dans le commerce. Mieux, le commerce qui les fait rêver est celui qu’ils connaissent déjà, souvent par expérience personnelle (stage, job d’été) ou via leur entourage. Ce qui place le secteur dans le top 5 des activités les plus envisagées par la jeunesse, derrière la santé ou l’humanitaire. Même s’ils sont de gros consommateurs d’achats en ligne, les jeunes n’en restent pas moins attachés aux magasins de proximité. Pourquoi ? Eh bien parce que ces commerces sont des gisements d’emploi indéniables. 67 % des jeunes estiment que le commerce leur offre des opportunités un peu partout en France.
des jeunes de 15 à 24 ans souhaitent travailler dans le commerce.

Les jobs en magasin bien identifiés, les autres un peu moins
Les métiers les mieux connus par les jeunes sont ceux en contact direct avec la clientèle, à savoir vendeur, caissier, et conseiller de vente spécialisé. Plus on monte dans la hiérarchie, moins ils voient de quoi il retourne vraiment. 39 % connaissent mal ou pas du tout le métier de chef de rayon, 46 % celui de responsable de magasin. « Cette méconnaissance s’accentue pour les métiers liés à la relation client à distance, à l’expérience utilisateur ou à la logistique. Environ deux tiers des jeunes connaissent mal ou pas des métiers comme data analyst, responsable réglementaire, technico-commercial, responsable merchandising ou RSE. Au final, on constate que la majorité des métiers du commerce testés dans l’enquête se révèlent mal connus par les jeunes », soulignent les auteurs du baromètre.
Les jeunes veulent aller au contact
Le commerce idéal pour les jeunes est celui qui donne du sens par le lien social. Ce qu’ils aiment ? Le contact humain et la relation client. Ce qui leur plaît va au-delà de l’acte de vente puisque les jeunes veulent aider, conseiller, échanger, résoudre des problèmes… Les trois quarts des jeunes interrogés s’accordent pour dire que les métiers du commerce sont même utiles à la société.
Le commerce, véritable ascenseur social aux yeux les jeunes
Les jeunes sont attirés par le secteur du commerce car ils y voient l’opportunité d’apprendre différents métiers et surtout de « faire carrière ». 28 % d’es jeunes d’entre eux estiment que ces métiers sont polyvalents. Ce chiffre grimpe même à 36 % pour les apprentis du secteur. Exactement ce que la jeune génération recherche. Pour elle, pas question de faire sans cesse le même boulot. Et puis, les jeunes anticipent le fait qu’ils vont pouvoir évoluer en interne. Soit en changeant de job, soit en prenant davantage de responsabilités.
Pour autant, les 15-24 ans interrogés ne sont pas dupes des conditions de travail qui les attendent. Seuls 51 % d’entre eux considèrent qu’elles sont bonnes dans ce secteur. 20 à 26 % des répondants perçoivent les métiers comme stressants, répétitifs voire pénibles. « On constate toutefois qu’il y a une part d’idée reçue derrière ce jugement car les jeunes qui ont déjà une expérience des métiers du commerce sont plus nombreux à avoir une vision positive des conditions de travail », précisent les auteurs.
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La rémunération, une question cruciale
Les métiers du commerce sont-ils bien payés ? Seuls 55 % des jeunes le pensent, ce qui peut constituer un frein pour s’y diriger. D’ailleurs les jeunes les plus motivés pour travailler dans le secteur citent moins la rémunération comme critère de motivation. « Là encore, ceux qui ont une première expérience dans le secteur sont plus convaincus. 58 % d’entre eux estiment qu’il offre un bon niveau de rémunération contre 49 % chez ceux qui n’ont pas cette expérience », conclut l’étude. Pour attirer des jeunes talents, les chefs d’entreprise gagneraient sans doute à expliciter clairement tous les à-côtés d’un salaire. Par exemple, les tickets restaurant, les dispositifs d’épargne salariale (avec abondement).
*Méthodologie L’enquête a été réalisée par l’institut Viavoice pour l’Opcommerce en partenariat avec VersLeHaut. Elle a été réalisée en ligne du 17 au 23 juin 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 jeunes âgés de 15 à 24 ans, en France métropolitaine. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : genre, âge, activité professionnelle, région, catégorie d’agglomération
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Le commerce fait encore rêver les jeunes, mais quel commerce ?
Le commerce séduit près d’un jeune sur deux
47 % des 15-24 ans envisagent de travailler dans le commerce, un secteur qu’ils connaissent souvent via des stages ou des jobs d’été. Malgré l’essor du e-commerce, les jeunes restent attachés aux magasins de proximité, perçus comme de véritables gisements d’emplois partout en France.
Une forte méconnaissance des métiers au-delà de la vente
Si les postes de vendeur ou caissier sont bien identifiés, les fonctions d’encadrement (chef de rayon, responsable de magasin) ou les métiers plus techniques (data analyst, logistique, UX, merchandising, RSE) restent mal connus par une majorité de jeunes. Une vision encore très limitée du champ réel des opportunités.
Le contact humain, moteur de motivation
Les jeunes associent le commerce à l’utilité sociale. Ce qui les attire : aider, conseiller, résoudre des problèmes et créer du lien. Pour eux, la relation client dépasse largement l’acte de vente et donne du sens au métier.
Un secteur vu comme un ascenseur social
Les jeunes apprécient la polyvalence et les possibilités d’évolution interne : changer de fonction, prendre des responsabilités, apprendre plusieurs métiers. Mais ils restent lucides sur les conditions de travail parfois jugées stressantes ou pénibles — une perception nuancée lorsqu’ils ont déjà une expérience en magasin.
La rémunération : un critère clé mais ambigu
Seuls 55 % des jeunes estiment que les métiers du commerce sont bien rémunérés, ce qui peut freiner les vocations. En revanche, ceux ayant déjà travaillé dans le secteur sont plus positifs. L’étude suggère aux employeurs de valoriser clairement les avantages complémentaires : tickets-restaurant, épargne salariale, primes…















