ISTELI, membre du groupe AFTRAL, est un établissement qui forme aux métiers du transport et de la logistique. Régis Teirlinck, directeur de la Coordination nationale des écoles AFTRAL, revient sur ces formations et les perspectives qu’elles ouvrent.
8questions à Régis Teirlinck, directeur de la Coordination nationale des écoles AFTRAL

ISTELI forme aux métiers du transport et de la logistique depuis longtemps. Pouvez-vous nous rappeler son histoire ?

Régis Teirlinck : Effectivement, nous fêterons d’ailleurs les cinquante ans des formations supérieures AFTRAL l’an prochain. À l’origine, ces formations s’adressaient souvent aux filles ou fils de transporteurs qui souhaitaient reprendre l’entreprise familiale. Aujourd’hui, nos publics se sont largement diversifiés, mais notre mission reste de répondre aux besoins du secteur.

Quelles sont les principales filières proposées ?

Régis Teirlinck : Nos formations couvrent cinq grandes filières : le transport routier, aérien, maritime et multimodal, la logistique et le management de sites, la supply chain (avec des cursus jusqu’à bac +5), le transport de voyageurs, et plus récemment, les métiers du commerce appliqués au transport et à la logistique. L’ensemble constitue une offre complète, du bac +2 au bac +5.

Concrètement, qu’apprennent les étudiants qui intègrent ces formations ?

Régis Teirlinck : Nos cursus sont centrés sur le terrain. Chaque module repose sur des mises en situation professionnelles : appels d’offres, études de flux logistiques, gestion d’équipe, projets collaboratifs… Les étudiants deviennent rapidement acteurs de leur apprentissage. Ils doivent résoudre de vrais cas d’entreprise et défendre leurs propositions devant des jurys composés de professionnels. Ces jurys sont d’ailleurs présents tout au long de l’année, pas seulement au moment du diplôme. Certains exercices prennent la forme de simulations grandeur nature.

Cela suppose un lien fort avec le monde professionnel…

Régis Teirlinck : Oui, et c’est ce qui fait notre force. Nous travaillons avec les mêmes outils que les entreprises (logiciels de gestion du transport, plateformes de bourse de fret, outils d’optimisation logistique…). Ainsi, un étudiant en alternance retrouve à l’école les systèmes informatiques qu’il manipule en entreprise.

Le transport et la logistique sont souvent associés à de forts enjeux environnementaux. Comment y sensibilisez-vous vos étudiants ?

Régis Teirlinck : Le développement durable fait partie intégrante de nos programmes. Au niveau bac +2, les étudiants découvrent les différents types de motorisation (diesel, gaz, électrique…) et évaluent leur impact environnemental et économique.
Au niveau bac +3, ils travaillent sur l’optimisation des flux : comment réduire les kilomètres à vide, massifier les chargements, mutualiser les containers ?
Et en bac +5, les étudiants réfléchissent au choix du mode de transport selon les délais et le coût carbone, la manière d’assurer la livraison en dépit des contraintes urbaines, optimisent la livraison du dernier kilomètre…

Quels sont aujourd’hui les métiers les plus recherchés par les entreprises du secteur ?

Régis Teirlinck : La demande est forte à tous les niveaux. Les postes de management intermédiaire, autour du bac +3, sont particulièrement recherchés car ce sont des profils capables d’encadrer des équipes tout en restant proches du terrain. Au niveau bac +5, les besoins concernent davantage la gestion de projets complexes et la planification stratégique, notamment dans un contexte géopolitique incertain. Les entreprises cherchent des professionnels capables de prendre de la hauteur et de proposer des solutions globales. Tous nos jeunes diplômés trouvent rapidement un emploi.

Combien d’étudiants sont actuellement formés dans vos écoles ?

Régis Teirlinck : Nous comptons aujourd’hui 20 campus dans les grandes villes françaises, chacun regroupant entre 180 et 250 étudiants, et une vingtaine d’antennes locales. Au total, près de 5 000 étudiants suivent une formation supérieure à l’AFTRAL. La grande majorité est en alternance, principalement en contrat d’apprentissage. Nous accueillons aussi des adultes en reconversion ou en repositionnement professionnel, grâce à des parcours personnalisés.

Quel message adresseriez-vous aux jeunes, ou moins jeunes, qui hésitent à s’engager dans cette voie ?

Régis Teirlinck : Je leur dirais d’oser venir découvrir ce secteur, souvent méconnu, mais passionnant. Tout ce que nous consommons, du café au smartphone, passe par la chaîne du transport et de la logistique. C’est un univers concret, vivant, en pleine mutation technologique et écologique.
Et surtout, il offre une immense diversité de métiers : plus de 150 recensés ! Du data analyst logistique au responsable qualité, du gestionnaire de flux au chef d’entrepôt, il existe une multitude de trajectoires possibles, dans des entreprises de toutes tailles, de la TPME locale au grand groupe international. C’est un secteur où l’on peut évoluer toute sa vie, en changeant de fonctions sans changer d’univers, et où chacun peut trouver du sens car on participe au bon fonctionnement du quotidien.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : les formations et débouchés dans les métiers du transport et de la logistique avec l’ISTELI et le groupe AFTRAL
Une école historique au cœur du secteur
L’ISTELI, membre du groupe AFTRAL, forme depuis près de 50 ans aux métiers du transport et de la logistique. Initialement destinée aux enfants d’entrepreneurs du secteur, l’école accueille aujourd’hui des profils variés, du bac +2 au bac +5, en formation initiale, alternance ou reconversion.
Cinq filières pour couvrir tout le spectre des métiers
L’offre s’articule autour de cinq domaines clés : transport (routier, aérien, maritime, multimodal), logistique et management de sites, supply chain, transport de voyageurs, et commerce appliqué au transport. Une combinaison qui répond à la diversification et à la modernisation du secteur.
Une pédagogie 100 % terrain
Les cursus privilégient la mise en situation professionnelle (études de cas, projets collaboratifs, simulations réelles). Les étudiants travaillent avec les mêmes outils numériques que les entreprises et interagissent régulièrement avec des professionnels du secteur, garants d’une formation concrète et opérationnelle.
Une forte sensibilité environnementale
Le développement durable est intégré à tous les niveaux de formation. De l’étude des motorisations propres (gaz, électrique) à l’optimisation des flux et à la réduction du coût carbone, les étudiants apprennent à concilier performance logistique et responsabilité écologique.
Un secteur porteur et des carrières évolutives
Avec 5 000 étudiants formés sur 20 campus en France, les diplômés de l’ISTELI bénéficient d’un taux d’emploi quasi total. Les entreprises recherchent particulièrement des profils de management intermédiaire (bac +3) et de gestion stratégique (bac +5). Le secteur offre plus de 150 métiers, une grande mobilité professionnelle et de réelles perspectives d’évolution à long terme.















