Fondée en 2011 par trois pionniers du web – Xavier Niel (Free), Jacques-Antoine Granjon (Veepee) et Marc Simoncini (Meetic) – l’École Européenne des Métiers de l’Internet (EEMI) a été créée dans un but précis : former des chefs de projets digitaux hybrides et agiles. Si les écoles concurrentes n’ont cessé de fleurir depuis, l’EEMI conserve un ADN bien à part dans le domaine du marketing digital.
« L’EEMI a été créée pour répondre à un manque identifié dans les entreprises : des profils hybrides, capables de coder, designer, et vendre des projets digitaux. Aujourd’hui encore, cette philosophie guide notre approche pédagogique », explique Racha Wayzani, directrice de l’établissement.
L’EEMI reste leader de son secteur grâce à un suivi personnalisé, des classes à taille humaine sur ses campus de Paris, Lyon et Orléans – avec des promotions de 25 étudiants – et une pédagogie alignée sur les besoins des entreprises. Dès les premières années, les étudiants suivent un socle commun qui couvre le développement web, le design, le marketing et la gestion de projet. En troisième année, ils peuvent se spécialiser selon leurs aspirations, que ce soit dans le graphisme, le marketing digital ou encore la data, avant de poursuivre avec des mastères en Direction Artistique, Développement Web, UX et UI Design, etc.
La pédagogie « terrain » encourage la fibre créative
L’EEMI revendique une approche « terrain » qui repose sur des projets tutorés, hackathons, workshops, et une forte immersion dans le monde professionnel. « Ici, pas de cours théoriques déconnectés. Dès la première année, les étudiants apprennent à travailler en équipe sur plusieurs projets, en respectant des deadlines précises, comme en entreprise », précise la directrice.
Cette méthode a séduit Nawel Zedioui, 22 ans, étudiante en troisième année de Bachelor chef de projet digital, spécialisée en design graphique. « Ce qui m’a attirée, c’est la proximité avec les intervenants. Ce sont des professionnels qui partagent leur expérience, leurs méthodes, nous donnent des cas concrets à résoudre. L’école nous encourage également à développer notre fibre créative. »
En parallèle, l’alternance joue un rôle clé dans le modèle pédagogique. « Nos étudiants passent généralement quatre ans en alternance, de la deuxième à la cinquième année », ajoute Racha Wayzani. Avec un taux d’employabilité de 95 %, l’EEMI affiche des résultats solides. Les diplômés trouvent des opportunités variées dans les grands groupes, les agences ou les startups, en France comme à l’international. Les secteurs qui recrutent évoluent, mais certaines compétences restent essentielles. « Les recruteurs attendent des candidats qu’ils sachent travailler en équipe, s’adapter rapidement et utiliser des outils comme l’IA avec discernement. »
Une école à taille humaine, un esprit collectif
Avec environ 400 étudiants, l’EEMI cultive une atmosphère familiale qui tranche avec l’image parfois impersonnelle des grandes écoles. Nawel confirme : « L’école est à taille humaine, et cela change beaucoup dans la manière dont on évolue. On est écoutés, suivis, et il y a une vraie solidarité entre nous. »
La vie associative joue un rôle central dans cette dynamique collective. Entre clubs de lecture, associations caritatives ou ateliers d’innovation, les initiatives sont nombreuses pour encourager les étudiants à développer leur créativité. « On attire des profils assez créatifs, souvent passionnés. C’est ce qui donne à l’école son identité », souligne Racha Wayzani.
Des débouchés solides dans un marché tech porteur
L’école anticipe les évolutions d’un secteur où les technologies se renouvellent à une vitesse fulgurante, tout comme les nouveaux enjeux du numérique. Face à la recrudescence des cyberattaques et à la pénurie de compétences dans ce domaine, l’EEMI annonce le lancement d’un Bachelor spécialisé en cybersécurité dès septembre 2025.
« Ce programme a été conçu en collaboration avec des experts du secteur, pour garantir une formation qui répond réellement aux besoins des entreprises », affirme Racha Wayzani. Au-delà des bases techniques, les étudiants seront formés à l’identification et la gestion des vulnérabilités, ainsi qu’aux normes de sécurité actuelles. La directrice insiste sur la rigueur attendue : « Nous enseignons le code dans les règles de l’art, ce qui signifie aussi savoir sécuriser les systèmes dès leur conception. »
Ce nouveau cursus inclura 16 mois d’immersion en entreprise et la préparation de certifications reconnues dans le secteur. « Il ne s’agit pas de surfer sur une tendance, mais de répondre à une nécessité : les entreprises ont besoin de professionnels formés pour protéger leurs systèmes », conclut la directrice.
Rappelons que les formations initiales et en alternance proposées par l’EEMI sont validées par des Certifications RNCP, un titre reconnu par l’État et gage de sérieux pour les étudiants comme pour les recruteurs.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : L’EEMI : l’école des chefs de projets digitaux.
Création d’un parcours spécialisé : L’École Européenne des Métiers de l’Internet (EEMI), fondée par Xavier Niel et d’autres leaders du web, propose un parcours et une pédagogie innovante dédiés à former des chefs de projets digitaux hybrides et agiles, afin de répondre aux besoins de l’industrie.
Approche pédagogique axée sur la pratique : L’EEMI privilégie une méthode d’enseignement “terrain”, où les étudiants participent à des projets, hackathons et ateliers dès leur première année, favorisant un apprentissage collaboratif et concret en adéquation avec le monde professionnel.
Formations variées et spécialisées : Les étudiants peuvent choisir des spécialisations en troisième année, comme le graphisme, le marketing digital ou la data, et poursuivre avec des mastères en domaines comme le développement web et le design UX/UI, préparant ainsi une carrière diversifiée.
Intégration de l’alternance : L’alternance est un élément clé du programme, avec 95 % de taux d’employabilité pour les diplômés grâce aux quatre années d’expérience professionnelle que les étudiants acquièrent. Ils renforcent leurs compétences sur le terrain, en adéquation avec les besoins et attentes des entreprises.
Lancement d’un Bachelor en cybersécurité : En réponse aux évolutions technologiques et aux besoins du marché, l’EEMI lancera un Bachelor spécialisé en cybersécurité en septembre 2025. Ce programme inclura 16 mois d’immersion en entreprise et prépare les candidats aux certifications reconnues dans le secteur.