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L’essor des formations courtes : quelle valeur sur le marché du travail ?

L'essor des formations courtes : quelle valeur sur le marché du travail ?

Les formations courtes se multiplient. Qu’elles soient initiales ou continues, elle offrent de nombreuses opportunités allant de l’insertion sur le marché du travail à la reconversion.


Certificat de Qualification Professionnelle (CQP), Diplôme d’État, brevet professionnel… Ces dernières années, les formations courtes (initiales ou continues) connaissent un bel engouement en France. Il faut dire qu’elles comportent des avantages non négligeables. Ces formations sont perçues comme très concrètes et professionnalisantes, avec parfois une pratique par le biais d’un stage ou d’une alternance en entreprise. Plus courtes, elles sont souvent moins onéreuses. Celles en lien avec des métiers en tension sont généralement prises en charge financièrement, en partie ou en totalité, par l’État et/ou la région pour les candidats. Dans le cadre de la formation continue, des aides financières sont également possibles via France Travail, les OPCO (opérateur de compétences des entreprises de proximité), le CPF (compte personnel de formation)…

Les formations courtes offrent une certaine liberté. « Les jeunes qui sortent du lycée ont parfois l’impression d’avoir passé leur vie à l’école et n’ont pas toujours envie de s’engager sur plusieurs années d’études. La formation courte leur permet de se tester et de découvrir le secteur envisagé. Ce n’est pas du temps de perdu ni une sous-formation », explique Élodie Guérin, coach en orientation scolaire à Nantes. Il s’agit plus d’une occasion de préciser son projet, de gagner en compétences, en connaissances, en maturité sans se mettre trop la pression… et d’obtenir un diplôme ou titre professionnel. « L’intérêt des recruteurs pour ces formations courtes dépend du secteur. S’il est en tension, comme c’est le cas dans le BTP, l’hôtellerie-restauration, le sanitaire et social par exemple, ces formations sont très prisées car elles permettent de recruter rapidement des professionnels », précise Élodie Guérin. Leur insertion sur le marché du travail en est donc facilitée.

La formation courte peut faire peur. La coach en orientation entend parfois des parents s’inquiéter de leur faible durée, des débouchés, des salaires plus faibles… Mais la formation courte n’est pas une voie de garage pour autant. Outre l’insertion directe sur le marché du travail, elle confirme parfois l’intérêt du jeune pour le secteur et l’incite à poursuivre ses études pour obtenir un diplôme plus élevé. La formation courte peut intervenir à n’importe quel moment de la vie professionnelle. Si le jeune choisit dans un premier temps d’intégrer le monde professionnel, après quelques années, il peut faire valider son expérience grâce à une VAE. Pour l’obtenir, il peut suivre une formation complémentaire courte. « Un candidat qui a un CAP commerce, par exemple, peut devenir vendeur et évoluer en interne comme manager. S’il fait une VAE, il peut obtenir l’équivalent d’un BTS ou d’un BUT commerce », plaide Élodie Guérin. Les formations courtes sont également plébiscitées pour rester à jour et soutenir sa carrière.

D’après l’étude Les Français et la formation professionnelle publiée en 2022 par Harris pour Les acteurs de la compétence, 53 % des actifs ayant suivi une formation, l’ont fait dans l’objectif « d’acquérir de nouvelles compétences dans le même métier » et 18 % pour changer de profession. Là aussi, la formation courte apparaît comme un moyen de s’assurer de son intérêt pour le domaine et de pouvoir se réorienter rapidement.

Les formations courtes n’offrent pas le même niveau de connaissances et de compétences qu’une formation de niveau Bac +5, par exemple, mais elles sont complémentaires. « La formation courte n’est pas mieux vue ou moins bien vue que la formation longue aux yeux des recruteurs, selon moi. Elle ne répond juste pas aux mêmes besoins et enjeux. Mais il faut tous les profils dans une entreprise. C’est cette variété de parcours qui en fait la richesse », souligne Élodie Guérin. Ainsi, à l’issue d’une formation courte, le jeune devra apprendre davantage sur le terrain mais il le fera directement à la manière de l’entreprise.

L’émergence de certains « nouveaux » métiers (coach, naturopathe, prothésiste ongulaire…) fait apparaître des dispositifs proposant des formations courtes, plus ou moins sérieuses. Pour connaître les organismes de formation dignes de confiance, Élodie Guérin conseille de se rapprocher des fédérations nationales de la profession (quand elles existent) et de consulter la liste des écoles qu’elles valident. Les diplômes et certifications reconnues par l’État ou enregistrés au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) sont aussi un gage de sérieux.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : L’essor des formations courtes, quelle valeur sur le marché du travail ?

Popularité croissante des formations courtes : Les formations courtes, telles que le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) et le brevet professionnel, ont le vent en poupe. Elles sont considérées comme concrètes et professionnalisantes, avec des stages ou alternances intégrés, et souvent prises en charge financièrement pour les jeunes.

Opportunité de découvrir le marché du travail : Ces formations permettent aux candidats de tester rapidement un secteur sans s’engager sur le long terme. Ce dispositif leur donne l’occasion d’acquérir des compétences et de mieux définir leur projet professionnel, particulièrement dans des secteurs en tension comme le BTP et la santé.

Tremplin pour l’évolution professionnelle : Les formations courtes ne sont pas perçues comme des impasses. Ces dispositifs leur permettent de valider des expériences par une VAE et d’évoluer vers des diplômes supérieurs ou une reconversion professionnelle, offrant une flexibilité tout au long de la vie.

Complémentarité avec d’autres formations : Bien que les formations courtes ne remplacent pas des formations diplômantes de Bac +5, elles répondent à des besoins spécifiques des employeurs. La diversité des parcours enrichit les équipes et les entreprises recherchent différents profils.

Importance de la qualité des formations : Avec l’émergence de nouveaux métiers, il est essentiel de s’assurer de la légitimité des formations courtes proposées par des instituts de formation. Se rapprocher des fédérations professionnelles et choisir des certifications reconnues par l’État ou inscrites au RNCP garantit la fiabilité des offres de formation.