Face à une tension immobilière qui ne faiblit pas, les étudiants peinent de plus en plus à trouver un logement abordable. Des solutions existent pour vous sauver la mise. Petit aperçu…
Difficile de se loger quand on est étudiant, qui plus est quand les loyers ne cessent de grimper. « Ces dix dernières années, on voit une augmentation des loyers étudiants dans toutes les principales villes », constate Éléonore Schmitt, chargée de mobilisation à la Fondation pour le logement.
Selon les données compilées par L’Étudiant, le loyer médian dans le privé est passé de 383 € en 2016 à 453 € en 2025. À Paris, il dépasse désormais les 900 €. Un niveau d’autant plus difficile à absorber que les APL pourraient être supprimées pour certains étudiants étrangers, si le projet de loi de finances est adopté.
Même dans le parc public, la tendance est à la hausse. « Après le gel décidé pendant la crise sanitaire, les loyers des résidences Crous augmentent à nouveau depuis deux ans, d’environ 135 € par an », souligne Éléonore Schmitt. Pour une majorité d’étudiants déjà fragilisés, la dépense logement représente une part croissante du budget mensuel. Beaucoup y consacrent plus de la moitié de leurs ressources. Dans ce contexte, des alternatives se développent pour tenter d’alléger la facture.
Chercher un tiers de confiance
Parmi ces solutions, des plateformes comme Studapart veulent sécuriser la mise en relation entre propriétaires et étudiants. Le site référence près de 180 000 annonces : chambres chez l’habitant, colocations, résidences étudiantes, logements sociaux… « On agit en tiers de confiance, en vérifiant les annonces, en accompagnant l’étudiant tout au long de la réservation et jusqu’à la restitution du dépôt de garantie », explique Mathilde Hunou, directrice régionale en France et en Belgique.
Studapart peut aussi se porter garant via un service dédié, notamment pour les jeunes sans caution familiale. La plateforme propose également des logements confiés par des bailleurs sociaux avec des tarifs intéressants (10 à 15 % sous le prix du marché). Le site voit toutefois lui aussi les prix grimper. Dans les grandes métropoles, les loyers publiés ont progressé de 3 à 5 % entre 2024 et 2025. Les frais de service sur la plateforme varient en fonction de la zone géographique et de la durée de la location ; comptez en moyenne 250 €.
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Le coliving, une formule « tout compris »
Autre piste : le coliving, un format de colocation avec services intégrés. « Pour des étudiants sur deux à cinq ans d’études, c’est une solution pratique : ils n’ont qu’à penser à leur loyer », résume Gauthier Sol, fondateur de lacoloc.fr. Dans ces logements, électricité, Internet, ménage, assurance et petites réparations sont en effet inclus. Pas de souscription à faire ni de dépense additionnelle.
Une solution clé en main qui permet en plus d’avoir un logement étudiant plus spacieux et bien équipé. Dans les 26 logements (soit 220 chambres) de lacoloc.fr, répartis dans le Grand Lyon, certains espaces communs comprennent un jardin, une terrasse, une salle de projection ou bien encore une salle de sport… L’offre, qui séduit aussi les parents inquiets de voir leur enfant débarquer seul en ville, s’appuie largement sur Visale, garant public gratuit. Là encore, l’idée est de réduire la barrière financière et administrative : pas de caution physique obligatoire, un loyer global qui revient souvent moins cher une fois toutes les charges comparées.
Sous-louer sans risque
Enfin, la sous-location encadrée peut soulager financièrement les étudiants contraints de quitter temporairement leur logement pour un stage, un semestre à l’étranger ou un retour au domicile familial pendant l’été. La pratique est légale si le propriétaire l’autorise. La startup Swwitch s’est spécialisée dans cette gestion. Elle gère les formalités et s’assure que l’appartement reste occupé en toute transparence.
Le service est facturé 149 € à l’étudiant au moment de la signature du mandat de gestion, uniquement si l’appartement est sous-loué. « Les parents nous disent tous qu’ils ont tellement galéré pour trouver un appartement qu’ils ne veulent pas le perdre », résume Guillaume Peters, le fondateur. Selon lui, environ 80 % des propriétaires acceptent la démarche. L’étudiant évite ainsi de payer un loyer pour un logement vide et le propriétaire limite la vacance locative, tout en réduisant les risques de sous-location illégale ou de dégradations.
Si ces solutions ne compensent pas totalement l’envolée des loyers, elles offrent des marges de manœuvre pour trouver un toit sans exploser son budget.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Logement étudiant : les loyers explosent, quelles alternatives ?
Des loyers en forte hausse qui étranglent les étudiants
Partout en France, les loyers étudiants s’envolent : de 383 € en 2016 à 453 € en 2025 dans le privé, tandis qu’à Paris ils dépassent désormais les 900 €. Même le parc Crous augmente (environ +135 € par an). Résultat : nombre d’étudiants consacrent plus de la moitié de leur budget au logement.
Les plateformes de confiance pour sécuriser la recherche
Des services comme Studapart jouent le rôle de tiers de confiance : annonces vérifiées, accompagnement, garantie possible pour les jeunes sans caution familiale, et accès à des offres de bailleurs sociaux (10 à 15 % sous le marché). Mais les tarifs progressent eux aussi (+3 à +5 % dans les métropoles).
Le coliving, une formule “tout compris” qui séduit
Avec charges, internet, ménage et assurance inclus, le coliving simplifie la vie des étudiants. Plus spacieux et mieux équipés, ces logements mutualisés s’appuient souvent sur Visale pour supprimer la caution. Résultat : un coût final souvent plus bas que dans le privé classique.
La sous-location encadrée pour éviter de payer un logement vide :<br>
Pour un stage, un semestre à l’étranger ou un retour temporaire chez les parents, la sous-location légale peut alléger la facture. Des startups comme Swwitch sécurisent la procédure, rassurent les propriétaires, évitent la vacance et ne facturent qu’en cas de sous-location effective.
Des alternatives qui ne résolvent pas tout, mais qui offrent des solutions :<br>
Face à une crise immobilière durable, ces dispositifs ne compensent pas totalement la flambée des loyers, mais ils apportent des marges de manœuvre importantes : logements vérifiés, charges maîtrisées, garanties simplifiées ou optimisation du budget via la sous-location.













