En France, la filière équine est extrêmement dynamique avec pas moins de 26 742 entreprises équestres générant 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, selon les dernières données de l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Équitation)*. On compte d’ailleurs un peu plus d’un million d’équidés sur le territoire, dont 65 % de chevaux et poneys de selle, 17 % de chevaux de trait et d’ânes et 14 % de chevaux de courses. L’équitation est quant à elle le 3e sport national avec 675 186 licenciés.
Professeur d’équitation, jockey, maréchal ferrant… La filière équine présente donc de nombreuses opportunités de carrières et des métiers variés à exercer aux côtés des chevaux : en voici 5 exemples et les formations pour y accéder.
Devenir moniteur d’équitation avec le BPJEPS
Le professeur d’équitation est l’un des premiers contacts des nouveaux cavaliers avec le monde du cheval. Personnage central d’un club hippique, il a pour mission d’accompagner les cavaliers dans leur découverte et leur apprentissage de l’équitation. En dehors de l’enseignement, il remplit des missions d’accueil du public, d’animation d’activités, de soins apportés aux chevaux, d’entretien du matériel et des écuries et de gestion.
Pour cela, le moniteur d’équitation doit être titulaire d’un BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) spécialité Éducateur sportif mention Activités équestres. C’est un diplôme d’État délivré par le ministère des sports de niveau 4 (équivalent Bac).
Le BPJEPS spécialité Éducateur sportif mention Activités équestres s’articule autour de quatre blocs de compétences, ou BC :
- BC1 : Concevoir et mettre en œuvre des projets d’animation dans le cadre de l’organisation de travail d’une structure du sport ou de l’animation.
- BC2 : Valoriser les activités et les projets d’une structure dans le champ du sport ou de l’animation.
- BC3 : Concevoir, conduire en sécurité et évaluer des séances et des cycles de séances d’apprentissage des activités équestres dans le cadre du projet et de l’organisation de travail de la structure.
- BC4 : Assurer les soins, la gestion et l’éducation des équidés ainsi que l’entretien des matériels pédagogiques spécifiques aux activités équestres.
Pour intégrer un BPJEPS, le candidat devra se présenter à des Tests d’Exigences Préalables (TEP) qui porteront sur le travail sur le plat, le saut d’obstacles et le travail à pied. Pour se présenter à ces tests, il est nécessaire de remplir certains prérequis :
- Être titulaire d’une attestation de formation relative au secourisme : Prévention et Secours Civiques (PSC) ou Attestation de Formation aux Premiers Secours (AFPS).
- Posséder un certificat médical de moins d’un an à la date des TEP.
La formation se déroule ensuite dans l’un des nombreux organismes de formation BPJEPS, privés ou publics, habilités par la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) et en alternance avec un établissement équestre.
Devenir jockey avec l’AFASEC
En 2023, avec 231 hippodromes en activité, le milieu des courses avait enregistré pas moins de 9,8 milliards de paris en France. L’univers hippique compte donc de nombreux adeptes et des métiers divers. Si le jockey reste la figure incontournable des courses, d’autres professions moins connues sont indispensables au bon fonctionnement de la filière. Au sein d’un hippodrome, on trouve donc des entraîneurs, des jockeys, des jockeys drivers, des cavaliers d’entraînement, des managers d’écurie, des responsables d’élevages, du personnel d’hippodrome, et bien d’autres. Autant de métiers pour lesquels il est possible de se former au sein de l’AFASEC, l’organisme de référence en France pour la formation aux métiers des courses hippiques et de l’élevage. Cette école compte 5 académies, situées à proximité des principaux pôles hippiques.
L’AFASEC recrute jeune et il est possible d’intégrer dès la 4e ou la 3e son collège agricole proposant des “classes cheval”. La formation alterne alors des cours théoriques, des cours généraux (français, maths, histoire, etc) et de la pratique à cheval dans une écurie d’application. Les élèves y suivent leurs études en internat. Pour intégrer la formation, il est nécessaire, à l’issue de la 5e ou de la 4e, de suivre un stage de sélection qui consiste en des tests scolaires et sportifs. Pour réussir ces tests, il n’est pas impératif d’avoir un excellent niveau d’équitation, il est cependant indispensable de se montrer très motivé, en bonne forme physique et d’avoir de bons résultats scolaires.
Les jeunes intégrés dès le collèges peuvent ensuite poursuivre leurs études par un CAPA (Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole) Lad Cavalier d’Entraînement (Certification de niveau 3, enregistrée au RNCP), un CAPA Lad driver ou un CAPA Lad palefrenier. Il est également possible de passer un Bac Professionnel conduite et gestion des entreprises hippiques (Bac pro CGEH). Ces formations sont également accessibles à partir du lycée sans avoir suivi les classes cheval.
L’AFASEC propose aussi d’autres formations professionnelles telles que le BTSA ACSE (Brevet de Technicien Supérieur Agricole, Analyse et Conduite des Systèmes d’Exploitation), certification de niveau 5, enregistrée au RNCP, d’une durée de 2 ans.
Devenir cavalier de la Garde Républicaine avec le concours de sous-officier
Chaque année au 14 juillet, on les voit défiler sur les Champs-Élysées : les 500 cavaliers de la Garde Républicaine et leurs chevaux Selle-Français. Répartis sur 3 escadrons, ils représentent la plus grande formation montée au niveau international. Le Service d’Honneur, lié aux événements protocolaires de la Présidence de la République n’est pas leur unique mission. Répartis sur l’ensemble du territoire et en Outre-mer, les gendarmes de la Garde Républicaine sont chargés de la sécurisation et de la prévention dans les zones urbaines et rurales. À cheval, ils patrouillent en ville, en zone urbaine et rurale. Ils assurent également la sécurité des Palais Nationaux (Elysées, Matignon Palais de Justice et ministères…)
Pour devenir cavalier de la Garde Républicaine, il faut donc avant tout intégrer la gendarmerie en tant que gendarme adjoint de terrain, gendarme adjoint emploi particulier ou sous-officier. Il est nécessaire de posséder au moins un niveau Galop 5 en équitation, certifié par la Fédération Française d’Équitation. Après deux années d’expérience à l’un de ces postes, le candidat doit se présenter à un test d’aptitudes équestres à l’issue duquel il pourra intégrer le régiment. Il sera ensuite formé pendant 15 semaines au centre d’instruction de cavalerie à Saint-Germain-en-Laye pour y apprendre le métier de gendarme à cheval. Les cavaliers en ressortent avec un niveau Galop 7. Parmi les pratiques enseignées, on retrouve notamment le tir à cheval mais aussi la maîtrise d’un individu sans mettre pied à terre.
Tout comme la gendarmerie, la police possède elle aussi des unités équestres remplissant des missions de maintien de l’ordre et de la sécurité. Pour intégrer ces unités, il faut posséder au minimum un Galop 5 et intégrer la formation de gardien de la paix ou d’officier de police.
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Devenir maréchal-ferrant avec le CAP Agricole maréchal-ferrant ou le BTM maréchal ferrant
Le maréchal-ferrant est celui qui prend soin des pieds des chevaux. Il intervient environ tous les mois auprès des équidés pour les équiper de fers protégeant leurs sabots et leurs membres. Pour les chevaux qui ne portent pas de fers, le maréchal-ferrant reste utile car il doit régulièrement “parer” les pieds, c’est-à-dire limer le sabot pour éliminer l’excès de corne. Les fers sont forgés sur-mesures pour épouser parfaitement la forme du pied ou répondre à des besoins spécifiques de l’animal (pathologie, mauvais aplombs, activité spécifique…). Le maréchal-ferrant doit avoir une parfaite connaissance de l’anatomie, de la locomotion et du comportement des chevaux mais aussi d’un savoir-faire dans le domaine de la forge. C’est un métier physique qui nécessite de la force, de la flexibilité et un esprit pratique.
Pour devenir maréchal-ferrant, il est possible de suivre un CAP Agricole maréchal-ferrant dès la sortie du collège ou un CTM (Certificat Technique de métiers) maréchal-ferrant. Le CAP peut être complété d’un BTM (Brevet Technique des métiers) maréchal-ferrant. Il existe également des formations pour adultes en reconversion.
Devenir dirigeant d’établissement équestre avec le BPREA ou le BPREH
Le directeur ou la directrice d’un centre équestre assure la gestion quotidienne de l’établissement. En plus des tâches administratives incombant à un dirigeant d’entreprise (comptabilité, achats, recrutement, management, etc), il ou elle peut être amené(e) à assurer des missions d’enseignement et de valorisation de la cavalerie. Pour exercer ce métier, il n’est pas nécessaire de témoigner d’un excellent niveau en équitation. Il faut toutefois être pédagogue, rigoureux, organisé, bon gestionnaire et connaître les contraintes liées à la filière. Si ce métier n’exige aucune formation spécifique, il est cependant conseillé de posséder des diplômes d’enseignement ainsi que de gestion d’entreprise. Une expérience d’enseignant responsable est d’ailleurs indispensable pour accéder à cette fonction.
Aussi, les aspirants dirigeants de centres équestres peuvent suivre différentes formations comme le Bac Pro Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole (Bac Pro CGEA), le Bac Pro Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique (Bac Pro CGEH), le Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole (BPREA), le Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Hippique (BPREH), le Diplôme d’État Supérieur de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et des Sports (DESJEPS), le Brevet Professionnel de la Jeunesse, Éducation et Sports (BPJEPS) mention équitation, et bien d’autres encore.
*IFCE chiffres clés 2024, données 2023
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : 5 métiers pour travailler avec les chevaux et les formations pour y parvenir
Moniteur d’équitation
Avec le BPJEPS Activités équestres, il forme les cavaliers, assure les soins aux chevaux et la gestion des écuries. La formation inclut des tests pratiques et un apprentissage en alternance.
Jockey et métiers des courses
L’AFASEC forme dès le collège aux métiers hippiques (jockey, lad, entraîneur). Les parcours vont du CAPA au Bac Pro, avec un fort ancrage pratique et des débouchés dans un secteur générant près de 10 milliards de paris annuels.
Cavalier de la Garde républicaine
Accessible après un parcours en gendarmerie et un niveau minimum Galop 5, ce métier allie missions protocolaires, sécurité et formation équestre exigeante jusqu’au Galop 7.
Maréchal-ferrant
Spécialiste des sabots et du ferrage, il suit un CAP Agricole ou un BTM. Métier physique et technique, il combine connaissances en anatomie équine et savoir-faire en forge.
Dirigeant d’établissement équestre
Gestion, pédagogie et organisation sont clés pour diriger un centre. Formations recommandées : Bac Pro CGEH, BPREA ou DESJEPS, combinant compétences en management et équitation.













