Référencer son école

Pourquoi l’ECEMA a choisi de miser sur l’alternance ?

L'école ECEMA mise sur la formation en alternance.

L’ECEMA, école de commerce et management créée à Lyon il y a plus de 20 ans, possède une particularité : plus de 90 % de ses étudiants sont en alternance. Ce type de formation présente de nombreux avantages, pour les apprentis mais aussi pour les entreprises.


Depuis sa création en 2003, l’ECEMA, école de commerce et management née à Lyon, a fait le choix de la formation 100 % en alternance. Ou presque. « Plus de 90 % des apprenants sont en alternance, nous indique Stéphanie Stefanović Quéré, chargée des admissions et des relations entreprises de l’ECEMA. Nous les encourageons dans cette voie, mais nous proposons quand même des alternatives à ceux qui n’y ont pas accès », précise-t-elle.

« L’ECEMA fut la première école de la région Auvergne-Rhône-Alpes à proposer l’intégralité de son cursus en alternance, ce qui en fait une pionnière en la matière, complète Soline Wuilque, responsable communication de l’ECEMA. À l’époque, les dirigeants de l’école croyaient dur comme fer à ce concept, qui n’était pas encore répandu en France ». Un pari gagnant.

Pourquoi un tel choix ? « Pour nous, l’alternance ne présente que des avantages, que ce soit pour l’étudiant ou pour l’entreprise, assure Soline Wuilque. L’alternance apporte aux apprenants une expérience professionnelle indéniable, qui va faire la différence sur un CV. Ce système permet de mettre en pratique tous les apprentissages théoriques acquis pendant les cours ».

Soline Wuilque évoque également le « développement et le perfectionnement des soft skills », ou compétences comportementales, de plus en plus recherchées par les entreprises. « En plus des cours théoriques, nous accompagnons les jeunes sur le comportement à adopter en entreprise, sur la prise de parole, etc. L’expérience sur le terrain est également très importante pour apprendre ce type de compétences ».

Les alternants bénéficient aussi du statut de salarié avec les avantages qui en découlent (titres-restaurant, participation aux frais de transports, primes de fin d’année, 13e mois…), et touchent un salaire, « ce qui n’est pas négligeable, compte tenu de certaines difficultés rencontrées par les jeunes », précise Soline Wuilque. Sans oublier les frais de scolarité, pris en charge par l’entreprise mais aussi financés grâce aux aides de l’OPCO (Opérateur de Compétences) et de l’État. L’étudiant en alternance, peut, de fait, suivre son cursus « sans débourser un centime » à l’école. Les apprentis majeurs peuvent par ailleurs profiter d’une aide d’État pour financer leur permis de conduire, de séances gratuites chez un psychologue, ou encore du prêt d’un ordinateur.

L’alternance présente aussi des points positifs pour les entreprises. « Elles forment un collaborateur. C’est un investissement à long terme sur la personne, qui peut, potentiellement, aboutir plus tard à une embauche. L’avantage, c’est que le jeune est déjà formé et opérationnel », explique Soline Wuilque.

« C’est également une expérience enrichissante pour le tuteur, qui transmet un savoir-faire. Cet échange se fait dans les deux sens : l’entreprise, elle, bénéficie du regard extérieur de l’étudiant en alternance, d’un regard neuf, sans avoir à payer pour faire appel à un consultant par exemple ».

Côté budget, les aides à l’embauche pour les apprentis (revues à la baisse en 2025) permettent de réduire les frais des entreprises, de fait plus enclines à jouer le jeu. « Grâce à ce dispositif, nous avons observé un regain de l’alternance depuis le Covid, s’enthousiasme Soline Wuilque. On espère vraiment que cela va continuer ».

L’alternance présente un autre atout de taille : faciliter l’insertion professionnelle. « Parfois, le courant passe tellement bien entre l’entreprise et l’étudiant, que l’apprenti reste dans la même société l’année suivante, voire plusieurs années d’affilée », raconte Stéphanie Stefanović Quéré.

Une expérience réussie qui peut déboucher sur une embauche. « De bonnes relations se concrétisent assez souvent en CDD ou CDI. Ce qui est sûr, c’est que de vrais liens se créent entre l’entreprise et l’apprenti ».

Il n’est également pas rare de voir des anciens étudiants revenir à l’ECEMA, en tant qu’intervenant cette fois. Car ici, tous les cours sont dispensés par des professionnels, et non par des professeurs, une autre spécificité de l’école. Un choix assumé. « Cela permet d’avoir des personnes qui savent parler de leur métier, et qui sont à jour sur ce qui se passe dans le monde et sur le marché du travail. Ce n’est pas leur activité principale pour la majorité d’entre eux », détaille Soline Wuilque.

Pour maximiser les chances de réussite des apprenants, l’ECEMA propose un accompagnement individualisé, dès la session d’admission, et jusqu’à l’obtention du diplôme. « Chaque étudiant est suivi par un duo de référents, l’un du pôle pédagogique, et l’autre du pôle entreprise », souligne Soline Wuilque.

« Nous allons notamment les aider à revoir leur CV, leur lettre de motivation, ajoute Stéphanie Stefanović Quéré. On anime des ateliers coachings collectifs, mais aussi individuels, à leur demande. Et, lorsque nous recevons des offres de la part d’entreprises, nous les partageons avec eux, si elles sont en lien avec leur cursus. Une fois qu’ils ont trouvé leur alternance, on aide les entreprises dans l’élaboration du contrat. Le pôle pédagogique va s’occuper de toute la partie formation (assiduité, planning…). Le pôle entreprise, lui, est en charge, comme son nom l’indique, de la partie entreprise ».

Un précieux coup de pouce, dans un contexte « de moins en moins évident ». « On leur demande de fournir un vrai travail de leur côté, en multipliant les candidatures, ajoute Stéphanie Stefanović Quéré. Cette dernière se veut optimiste sur le futur de l’alternance : « Les deux parties sont en demande, les entreprises et les apprentis ». Quant au rythme, intensif, l’ECEMA met en place un emploi du temps adapté, permettant d’apporter un équilibre à ses apprenants. « Tout le monde s’accroche, et cela fonctionne très bien », se félicite l’école.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Pourquoi l’ECEMA a choisi de miser sur l’alternance ?

Stratégie d’alternance pionnière : Depuis 2003, l’ECEMA a fait le choix audacieux de proposer un cursus majoritairement en alternance, offrant ainsi aux étudiants une expérience professionnelle enrichissante et attractive pour leur CV.

Avantages pour les étudiants : Les étudiants bénéficient d’une formation, d’un statut de salarié et de divers avantages économiques, tandis qu’ils développent leurs compétences techniques et comportementales indispensables sur le marché du travail.

Bénéfices pour les entreprises : L’alternance permet aux entreprises de former des collaborateurs potentiellement embauchables, tout en bénéficiant d’une perspective innovante de la part des étudiants, le tout à un coût réduit grâce à des aides à l’embauche.

Facilitation de l’insertion professionnelle : Les relations tissées pendant l’alternance conduisent souvent à des embauches, certaines entreprises recrutent directement leurs apprentis en CDD ou CDI, rendant la transition vers le marché du travail plus douce.

Accompagnement personnalisé : L’ECEMA offre un soutien individualisé à chaque étudiant, via un duo de référents, pour optimiser leurs chances de réussite, tant dans leur recherche d’alternance que pour la validation de leur diplôme.

Crédit photo : C. Jimenez