Bienvenue dans 20 sur 20, le podcast de L’Express Education. Philippine Dolbeau, entrepreneure, conférencière et animatrice télé, y accueille des personnalités du monde de l’éducation, des hommes et des femmes inspirants venus livrer leurs réflexions sur l’école d’aujourd’hui et de demain. Alors, qu’ils soient chercheurs, entrepreneurs de la EdTech, enseignants, parents, politiques ou même philosophes, tous partagent la même volonté de transformer l’éducation et de préparer la nouvelle génération aux défis de demain. Chaque semaine dans 20 sur 20, nous découvrons ces acteurs qui font bouger les lignes de l’éducation. [Podcast – résumé IA vérifié par la rédaction]
Dans cet épisode, Philippine Dolbeau rencontre Sophie Gosselin, à la tête de Petit BamBou Foundation. Un projet ambitieux qui vise à introduire la méditation, la pleine conscience et les outils de régulation émotionnelle dans les classes. Une vision profondément humaniste de l’éducation, qui interroge nos modèles actuels et propose des alternatives concrètes. Elle nous parle de son engagement, des programmes qu’elle déploie déjà en France et bientôt en Espagne, mais aussi de ce que cela change, en profondeur, pour les enseignants, les élèves, et pour nous, adultes, éducateurs, managers ou parents.
Des outils concrets pour l’école
Petit Bambou Foundation, prolongement philanthropique de l’application de méditation Petit Bambou, déploie des outils et contenus à destination des classes, gratuits pour les enseignants. La démarche s’appuie sur des collaborations avec des chercheurs et des instructeurs formés à la pleine conscience, afin de proposer des pratiques laïques, structurées et étayées par la littérature scientifique. L’ambition n’est pas de transformer l’école en cours de bien-être, mais d’introduire des routines brèves, réalistes et reproductibles qui facilitent la vie de classe et renforcent l’attention, la coopération et la sécurité émotionnelle.
Les compétences psychosociales
Au cœur de l’échange, la notion de compétences psychosociales (CPS) est clarifiée : des aptitudes cognitives, émotionnelles et sociales qui aident chacun à faire face aux défis du quotidien. Conscience de soi, gestion du stress, empathie, attention soutenue ou communication constructive en sont des exemples. Selon Sophie Gosselin, ces compétences se développent par la pratique et s’intègrent en complément des fondamentaux. Concrètement, cela peut passer par des rituels simples, comme une “météo intérieure” de quelques minutes en début de journée, ou des exercices attentionnels courts pour faciliter la transition entre deux activités.
Démystifier la méditation à l’école
Le dialogue aborde aussi les freins et idées reçues, notamment autour de la méditation à l’école. Si la pleine conscience reste parfois perçue comme “gadget” ou connotée spirituellement, l’invitée rappelle son ancrage laïque et son usage encadré dans des protocoles reconnus. Les réticences tiennent souvent à la communication auprès des familles et des équipes, au manque de moyens matériels (connexion, sonorisation, projection) et à la nécessité de fournir des outils “clés en main” adaptés aux contraintes des enseignants. Dans un contexte où les indicateurs de santé mentale des jeunes inquiètent, ces pratiques sont présentées comme un levier contre les pensées limitantes.
Des perspectives internationales pour l’avenir
Inspirée par certains pays scandinaves, la fondation prépare un déploiement en Espagne, où l’intérêt pour ces approches est déjà tangible. Au-delà des frontières, le message reste constant : renforcer les CPS contribue à réduire certaines inégalités d’apprentissage, à apaiser le climat de classe et à soutenir le développement des élèves… comme celui des adultes. En filigrane, une invitation à réconcilier “apprendre à faire” et “apprendre à être”, en dotant l’école de moyens concrets, sobres et durables pour cultiver l’attention, l’empathie et l’alignement avec soi-même.












