Comprendre les classements des Grandes écoles de commerce en France

Comprendre les classement d'écoles de commerce

Chaque année, les grands médias généralistes publient leur classement des meilleures écoles de commerce. Ces outils permettent aux étudiants et à leur famille de naviguer parmi le vaste choix de formations qui s’offrent à eux. 


S’ils s’avèrent utiles au moment de choisir sa future école de commerce, ces classements nécessitent une certaine prise de recul et une étude attentive de leur méthodologie. En effet, si tous s’appuient, en général, sur des critères communs (sélectivité, insertion professionnelle, recherche, excellence académique, international, etc) le même poids n’est pas toujours donné à chacun d’eux. Comment, alors, s’y retrouver ? Voici tout ce que vous devez savoir afin de mieux comprendre les classements d’écoles de commerce.

Il existe plusieurs classements d’écoles. Ceux-ci sont publiés par des médias ou par des organismes, plus ou moins spécialistes de l’éducation. Le plus réputé reste celui du Financial Times qui présente les meilleures écoles de management à l’échelle mondiale. Il s’appuie sur des informations vérifiées et se veut donc une source fiable. Plusieurs écoles de commerce françaises y figurent d’ailleurs parmi les cent meilleures au monde comme Audencia (25), Kedge (29), Grenoble EM (33), Neoma (34) ou encore TBS Education (46). Cinq s’imposent même parmi les dix premières à l’instar d’HEC Paris (1ère place mondiale), l’ESCP (4), l’EDHEC (7), l’ESSEC (9) et l’EM Lyon (10).

Viennent ensuite les classements produits par la presse spécialisée (L’Etudiant, Le Figaro Etudiant, etc) et la presse généraliste (Le Point, Challenges, Le Parisien), qui s’appuient sur les déclarations des écoles récoltées par questionnaires. Les journalistes croisent ces données avec les supports de communication des formations et les informations communiquées au Ministère de l’enseignement supérieur. Ils peuvent également se rendre sur les sites des accréditations internationales et de la Conférence des Grandes Ecoles ou se rapprocher des réseaux d’alumni. Enfin, certains organismes ou média peu connus peuvent eux aussi publier des classements. Ces derniers sont à consulter avec vigilance car leur méthodologie n’est pas toujours très claire. HEC, ESSEC, ESCP caracolent généralement en tête de tous ces classements.

D’autre part, si les palmarès les plus connus sont ceux qui classent les grandes écoles de commerce proposant un master PGE et post-prépa, d’autres sont dédiés aux écoles accessibles directement après le bac et aux bachelors. Pour les écoles de commerce post-prépa, il existe également le classement SIGEM qui se base sur les vœux d’affectation des étudiants passant les concours.

Tous les classements s’appuient en général sur des catégories de critères communs. Les écoles sont donc presque systématiquement classées selon leur excellence académique, leur sélectivité, l’insertion professionnelle de leurs étudiants, leur ouverture internationale. Chaque rédaction pondère ensuite chacun de ces critères, selon sa propre sensibilité.

Pour juger de l’excellence académique d’une école, les journalistes peuvent s’intéresser à son ancienneté, la diversité de ses programmes, les accréditations ou labels détenus, le nombre d’articles de recherche publiés, le nombre d’étudiants par professeur, l’innovation pédagogique, le niveau de formation, etc. 

La sélectivité d’une formation sera quant à elle évaluée sur la notoriété et la difficulté du concours (en pourcentage d’admis par rapport au nombre d’inscrits). Parfois, les journalistes s’intéressent également au profil des étudiants admis : voie d’entrée, mention au bac, notes au concours, etc.

Pour ce qui est de l’ouverture internationale, les écoles sont notées sur le nombre de cours délivrés en anglais, la part d’étudiants étrangers et la qualité de leur accueil, la durée des échanges universitaires et le nombre de partenaires internationaux. 

Enfin, l’insertion professionnelle s’évalue en fonction du nombre de partenariats que l’école a pu nouer avec des entreprises, de la taille de celles-ci et de leur participation dans la pédagogie. Les journalistes jugent également de la durée moyenne des stages, de la possibilité ou non de suivre son cursus en alternance, du temps nécessaire aux étudiants pour trouver un travail à la sortie de l’école et de leur salaire. Les mesures d’aides et d’accompagnement à l’entrepreneuriat sont aussi des critères pouvant compter dans cette catégorie.

Certains classements ajoutent un critère de taille, qui est celui de l’expérience étudiante. Pour évaluer les écoles dans cette catégorie, les médias s’intéressent aux moyens financiers et au matériel mis à disposition des associations étudiantes, au nombre d’évènements organisés sur l’année, à la qualité des infrastructures et du campus et à la satisfaction des étudiants. Une attention particulière peut être portée par certains classements à l’ouverture sociale en évaluant les politiques RSE de l’école, le nombre d’élèves boursiers et le type d’aides financières proposées.

Pour faire des classements d’école de commerce un véritable outil, l’étudiant qui les consulte doit avant tout identifier quels sont pour lui les éléments non négociables qu’il souhaite trouver dans sa future formation, et ainsi leur appliquer sa propre grille de lecture. 

D’autant plus que l’ancienneté d’une école peut véritablement impacter sa place dans les classements. En effet, une toute jeune école aura eu moins de temps pour faire sa notoriété, pour nouer des partenariats avec des universités étrangères ou avec des entreprises ou pour décrocher des labels. Cela ne veut pas pour autant dire que ces écoles ne sont pas de bonnes institutions qui sauront mener leurs étudiants vers la réussite. 

Le candidat aux écoles de management ne doit donc pas hésiter à se rendre sur des salons étudiants pour aller à la rencontre des élèves et de leurs représentants pour se faire une meilleure idée de l’ADN et des ambitions de chaque formation envisagée. Le futur étudiant peut aussi se rapprocher des réseaux d’alumni afin de récolter leurs témoignages et retours d’expériences.