Référencer son école

Master spécialisé ou Master of Science : comment bien le choisir ?

Bien choisir son MSC ou MS

Vous visez un poste ou un secteur précis, mais les recruteurs recherchent des experts directement opérationnels ? Les Masters Spécialisés (MS) et les Masters of Science (MSc), labellisés par la Conférence des Grandes Écoles, offrent précisément cette passerelle vers l’emploi qualifié. Mais face à plus de 500 formations disponibles, comment s’assurer de faire le bon choix ? Voici les critères essentiels à prendre en compte avant de vous lancer.


Conçus pour offrir une expertise pointue, ces deux labels délivrés par la Conférence des Grandes Écoles (CGE) permettent aux étudiants, de bac+3 à bac+5, de renforcer leur attractivité auprès des employeurs, qui n’hésitent pas à privilégier les diplômés de ces formations ciblées.

Créé en 1986 par la CGE, le Master Spécialisé est une formation de niveau bac+6, pour les étudiants déjà diplômés d’un bac+5 ou les professionnels en reconversion. Il s’adresse à ceux qui souhaitent acquérir une expertise spécifique ou une double compétence pour accéder rapidement à des postes opérationnels. Cependant, certaines écoles ouvrent l’accès à ces spécialisations un peu plus tôt aux étudiants. « À l’ESCP, tous les Mastères Spécialisés de la CDGE ont été transformés en grade de master français. Ils sont désormais ouverts à bac+3, au lieu de bac+5 », explique Hélène Louit, Directrice des études – Europe MSc. 

Les Master of Science (MSc) ont la particularité d’être davantage tournés vers l’international que les Masters Spécialisés, avec des cours principalement dispensés en langues étrangères ou en double diplôme avec des établissements partenaires. Les deux formations ont en commun d’être très professionnalisantes, « car on les met plus vite en contact avec le marché du travail », reprend Hélène Louit. Les étudiants bénéficient d’un enseignement plus pointu, avec 450 heures de cours de spécialisation en MS et MSc là où un master grande école propose 300 heures de cours sur divers sujets. 

Meilleur job, meilleur salaire : quel est le retour sur investissement de ce choix de formation ? « Très souvent, les étudiants choisissent un MS car c’est l’étape supplémentaire pour atteindre le secteur d’activité ou le métier qu’ils convoitent ». Les salaires de sortie sont également plus avantageux en sortant d’un MS ou MSc, avec des écarts cependant significatifs entre les spécialisations : le MSc Finance de l’ESCP affiche une moyenne de 105 000 € annuels contre 35 000 € avec le Master Spécialisation Médias ou Management des biens et activités culturels. 

« Nous nous adressons aussi aux profils en reconversion, qui veulent passer de l’enseignement au marketing par exemple, ou entrer dans le domaine de la culture. Dans cette situation, plus que le salaire, qui sera tout de même supérieur par rapport à d’autres masters, les candidats viennent pour trouver des opportunités et des contacts dans le secteur qui les intéresse », ajoute la Directrice des études – Europe MSc. Le stage obligatoire débouche le plus souvent sur un premier emploi, ou du moins le facilite. Les étudiants bénéficient également d’un accompagnement concret par le service Carrières. 

Lorsqu’il s’agit de sélectionner un Master Spécialisé ou un MSc, plusieurs critères doivent être pris en compte pour éviter les mauvaises surprises. Les accréditations jouent un rôle clé : il est essentiel que le programme soit au moins reconnu par le RNCP au niveau 7 et, idéalement, qu’il délivre un grade de master. « Pour ceux qui envisagent une carrière internationale, il est indispensable de choisir un diplôme reconnu à l’étranger », souligne Hélène Louit. Elle rappelle que le Brexit a complexifié la reconnaissance des diplômes français au Royaume-Uni, un point crucial pour les étudiants aspirant à y travailler.

Au-delà des accréditations, les classements peuvent offrir un indicateur pertinent, mais ils ne suffisent pas à eux seuls. « Il faut surtout aller plus loin et échanger avec des étudiants ou alumni, visiter les campus lors des Journées Portes Ouvertes (JPO), pour ressentir l’ambiance et mieux comprendre les spécificités du programme. »

L’analyse des contenus pédagogiques est également indispensable. Chaque MS ou MSc apporte une valeur ajoutée spécifique, mais il est important de vérifier si le programme complète réellement le parcours académique déjà suivi. « Il faut aussi se pencher sur le type d’enseignement proposé : privilégie-t-il une approche théorique ou pratique ? Les écoles comme l’ESCP, par exemple, impliquent beaucoup de professionnels qui confient aux étudiants des problématiques réelles d’entreprise à résoudre en groupe. »

Enfin, l’organisation du programme mérite une attention particulière. Combien d’heures de cours sont encadrées ? Qui sont les directeurs scientifiques, et sont-ils reconnus dans leur domaine ? Autant d’éléments qui permettent d’évaluer la qualité de la formation. Pour faciliter les échanges, certaines écoles proposent des webinars dédiés, animés par le corps enseignant, les responsables de programme et des étudiants ambassadeurs, pour répondre aux questions des futurs candidats et les aider à se préparer aux entretiens.

Les Masters Spécialisés (MS) ou MSc, en raison de leur coût élevé (15 à 25 000 euros en moyenne dans les grandes écoles), s’adressent avant tout à des étudiants ayant une idée précise de leur projet professionnel. « Nos MS visent des profils qui savent dans quelle discipline ils souhaitent évoluer », explique Hélène Louit. À l’ESCP, par exemple, les programmes entrent très rapidement dans le cœur des sujets traités, ce qui suppose une forte motivation de la part des étudiants. « Nous déconseillons ces formations à ceux qui hésitent entre plusieurs orientations », précise-t-elle.

Certains programmes offrent toutefois davantage de polyvalence. Le MS International Project Management cible, par exemple, des profils d’ingénieurs souhaitant acquérir une dernière compétence en management avant d’intégrer le marché du travail. Ce type de cursus reste plus généraliste, avec un éventail de cours varié. À l’inverse, les MS plus spécialisés, comme celui en marketing et communication, ne laissent aucune place à des matières transversales comme la finance ou le droit. Ces programmes sont conçus pour répondre aux besoins très spécifiques d’un secteur, rendant l’investissement pertinent pour des étudiants au parcours clair et ciblé.

Le financement reste un obstacle majeur pour bon nombre d’étudiants, car les MS affichent des frais de scolarité élevés, auxquels viennent s’ajouter les frais de vie. Cependant, plusieurs solutions existent pour alléger la facture. « Le grade de master, lorsqu’il est visé par l’État, permet aux étudiants boursiers du CROUS de conserver leur aide. » L’ESCP propose également des bourses internes, pouvant couvrir de 10 à 50 % des frais de scolarité, en fonction de la situation financière des étudiants.

Pour compléter, le recours à un prêt étudiant reste fréquent. À l’inverse d’autres écoles, l’ESCP a fait le choix de ne pas proposer d’alternance dans ses MSc, principalement en raison de leur durée relativement courte – 15 à 18 mois selon le niveau d’entrée. « Nous avons privilégié un format condensé pour limiter les frais de vie des étudiants, souvent obligés de déménager pendant la durée de leur formation. » Cet engagement financier se justifie par un retour sur investissement rapide. « Les étudiants diplômés de nos MS entrent très vite sur le marché du travail, souvent dès la fin de leur stage de fin d’études », note Hélène Louit. C’est aussi ce qui motive certains à choisir un MS en 15 mois plutôt qu’un master en management classique qui s’étale sur deux années. La logique est simple : un diplôme obtenu plus vite permet d’intégrer plus rapidement le marché du travail et de générer des revenus sans attendre plusieurs années. Une équation financière qui séduit de plus en plus d’étudiants prêts à investir pour gagner du temps et prendre de l’avance dans leur carrière.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Master spécialisé ou Master of Science, comment bien le choisir ?

Choix stratégique : Les Masters Spécialisés (MS) et Masters of Science (MSc) offrent des spécialisations reconnues et professionnalisantes, répondant à la demande des employeurs pour des candidats opérationnels. Ils sont adaptés aux étudiants de bac+3 à bac+5 et aux professionnels en reconversion.

Différences essentielles : Les MS offrent une expertise ciblée et sont ouverts à un niveau bac+3 dans certaines écoles, tandis que les MSc sont orientés vers l’international avec des cours souvent en langues étrangères et des doubles diplômes, augmentant ainsi leur attractivité globale.

Retour sur investissement : Les diplômés de MS et MSc peuvent espérer de meilleurs salaires et opportunités d’emploi comparé à un master classique, ce qui justifie l’investissement financier avec des salaires de sortie pouvant dépasser 100 000 € selon la spécialisation.

Critères de sélection : Il est crucial d’examiner les accréditations, classements, contenu pédagogique et organisation du programme. Les spécialisations doivent compléter le parcours académique antérieur pour maximiser les atouts professionnels.

Financement et faisabilité : Avec des frais de scolarité élevés, les étudiant peuvent bénéficier de bourses, prêts étudiants, et aides du CROUS. Les programmes courts et intenses facilitent une entrée rapide sur le marché du travail, permettant un retour sur investissement rapide.