Dans la vie et le parcours professionnel d’un jeune, un stage est une opportunité enrichissante, un moment important dont il se souviendra longtemps. Alors que le stagiaire découvre un nouveau métier et le monde du travail, l’entreprise profite quant à elle d’un regard jeune, neuf et extérieur sur son fonctionnement. Mais tout travail mérite salaire !
Lors d’un stage en entreprise de plus de deux mois, un stagiaire perçoit une gratification en échange de son travail durant ce temps de découverte. Au-delà de deux mois de stage, le stagiaire est obligatoirement rémunéré par son employeur.
La gratification minimale obligatoire en 2024
Il est donc obligatoire de verser une gratification à un stagiaire dès lors qu’il a passé au moins deux mois dans l’entreprise : de manière consécutive ou au moins deux mois, non consécutifs, durant son année scolaire ou universitaire.
Pour être payé, le stagiaire doit donc cumuler au moins 308 heures de présence, en considérant qu’une journée de stage équivaut à sept heures, pour avoir le droit à sa gratification à la fin du mois. Malgré tout, si l’employeur souhaite récompenser un stagiaire qui a travaillé pendant moins de deux mois, il est libre de le faire et ce, au montant de gratification de son choix.
Quelle rémunération pour les stagiaires ?
La somme de votre gratification doit être indiquée sur votre convention de stage, pensez à y jeter un coup d’œil. En tant que stagiaire, le taux horaire est égal au minimum à 4,35 € par heure de stage, soit 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale. Dans les organismes publics, la gratification ne peut pas être supérieure à ce montant minimum légal.
En revanche, dans certaines entreprises privées, selon les accords professionnels et le secteur, le montant de la gratification peut être supérieur à ces 4,35 €. Ce « salaire » de stagiaire est versé à la fin de chaque mois de présence au sein de l’entreprise, et non pas en fin de stage. Il peut être versé de deux manières différentes selon l’employeur :
– Soit en fonction du nombre d’heures réellement effectuées durant le mois.
– Soit par lissage de la totalité des heures effectuées durant la période du stage.
Indemnité et imposition en France
En étant rémunéré 4,35 € de l’heure, un stagiaire est exonéré d’impôts. En revanche, s’il effectue plusieurs stages au cours de l’année ou qu’il dépasse le montant annuel du SMIC, il est possible que le stagiaire devienne imposable. Les différentes gratifications de ses stages doivent être prises en compte lors du calcul du prélèvement à la source.
Les stages en voie professionnelle
Depuis le 1er janvier 2024, les lycéens des voies professionnelles peuvent désormais percevoir une gratification de stage. Elle s’élève à 50 € par semaine en classe de seconde et en première année de CAP, 75 € par semaine en classe de première et en deuxième année de CAP, et 100 € par semaine en classe de terminale jusqu’au baccalauréat professionnel.
Mais un stagiaire, c’est quoi ?
Pour les employeurs, il ne faut pas oublier et prendre en compte que le stagiaire est un étudiant, élève ou professionnel en reconversion. Il n’est donc pas considéré comme un salarié de l’entreprise et ne doit donc pas avoir les mêmes tâches et obligations, car il n’a pas les mêmes droits que les autres collaborateurs. Et surtout pas la même paye.
Aucun employeur ne peut donc utiliser un stagiaire pour remplacer un salarié absent, réaliser des tâches au quotidien qui correspondent à un poste de travail, gérer une augmentation de l’activité de l’entreprise ou encore occuper un emploi saisonnier. Si le stage est perçu comme abusif, il pourrait alors être requalifié en contrat de travail.
Les autres avantages
Même si le stagiaire n’a pas le même statut qu’un salarié de l’entreprise, il peut également bénéficier d’avantages en plus de la gratification sur son compte en banque à la fin du mois. Il peut notamment avoir le droit aux titres-restaurant pour déjeuner, à une participation au remboursement de ses titres ou abonnements de transport en commun, accéder à des activités sociales et culturelles proposées par le comité d’entreprise ou encore profiter d’autres avantages en nature, propres à chaque entreprise.