Passer du statut d’étudiant à un premier poste est une étape exaltante, mais semée d’embûches. Codes implicites de l’entreprise, manque d’expérience, réseaux parfois limités… autant de freins qui compliquent l’accès à l’emploi. Pour faciliter la vie des jeunes, des organismes mettent au point des serious game. Focus sur les règles du jeu !
Un serious game immersif par l’Apec
Avec son serious game Skynesis (gratuit et 100 % mobile), l’Apec casse les codes de la recherche d’emploi en mixant jeu de rôle et coaching pro. Dans un univers Solar punk postapocalyptique, les joueurs doivent traverser trois archipels mystérieux, aider 21 personnages, rallier 9 membres d’équipage et convaincre 5 gouverneurs pour atteindre Skynesis, la cité céleste. Une métaphore de l’entreprise où s’achève la quête du premier emploi.
Tout au long de cette odyssée, l’air de rien, vous apprendrez à valoriser vos atouts, à développer votre réseau et à décoder les attentes des recruteurs. En parallèle, vous débloquerez des contenus cachés comme des simulateurs d’entretien, des fiches pratiques, des astuces sur la rémunération, ou encore des conseils sur l’intergénérationnel ou sur le sens au travail.

« Skynesis illustre notre volonté d’aller chercher les jeunes là où ils sont, avec leurs codes, en les embarquant dans une expérience qui leur ressemble. Derrière l’univers du jeu, il y a une conviction forte : chacun, quelles que soient son origine ou sa filière, doit avoir accès aux clés pour réussir son entrée sur le marché du travail », martèle Gilles Gateau, le directeur général de l’Apec.
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Des jeux de carte pendant les cours avec 2eme jour
Chez 2eme Jour, on parie sur les jeux de cartes et de plateau pour faire découvrir aux jeunes les codes de l’entreprise et apprendre à se vendre sincèrement et efficacement auprès des recruteurs. « Jouer permet aux collégiens, lycéens et étudiants de vivre quelque chose de différent en coupant le flot d’information continue dans lequel ils baignent. Là, ils se mettent ensemble autour d’une table pour échanger entre pairs en suivant des règles du jeu », argumente Damien Joulain, créateur de l’agence 2eme Jour (Ex Les Autrement Dits) spécialisée en management par le jeu.
Concrètement, le jeu de cartes Kiparle Recrutement comprend deux phases. Une première durant laquelle les jeunes joueurs se questionnent en binôme en tirant des cartes à tour de rôle. Ils sont amenés à parler de leurs centres d’intérêt, de la dernière fois où ils ont été fiers d’eux… « À cela s’ajoutent des cartes « défi » avec des challenges du genre « cite moi une personne connue qui t’inspire et explique pourquoi ». À partir de leurs réponses, ils tracent leur « map personnelle » qui reprend leurs valeurs humaines, leurs attentes professionnelles… », illustre Damien Joulain.
Dans la seconde phase de ce jeu, les étudiants fonctionnent par groupe de 5 ou 6 pour simuler des entretiens de recrutement. Un rendez-vous avec les ressources humaines, un entretien en visio, un autre « surprise » et un entretien type « au mariage de ton tonton, tu croises le PDG d’une boite dans laquelle tu rêves de bosser, tu as 10 minutes pour le convaincre que tu es le candidat idéal ». Dans chaque situation, les jeunes endossent des rôles différents (recruteur, observateur, débriefeur, candidat et perturbateur). « En fin de partie, les jeunes joueurs repartent avec une cartographie de leur CV : à savoir, leurs points forts et faibles et surtout leurs axes d’amélioration.

Cela les rassure et dope la confiance en soi. Beaucoup s’étonnent d’avoir finalement autant de chose à dire. Cela leur permet également d’identifier les erreurs faites aux cours des simulations d’entretien et surtout d’être capables de ne pas les reproduire dans la vraie vie. Enfin, en se mettant à la place d’un recruteur dans les jeux de rôle, ils comprennent l’importance des codes en entreprise. Par exemple, le rôle capital d’un « bonjour », d’un « merci » mais aussi l’impact d’un sourire », détaille Damien Joulain. Les étudiants de l’ENSMA, une école d’ingénieurs à Poitiers mais aussi ceux du CFA Sup Nouvelle Aquitaine ou encore du CNAM ont pu profiter de ces séances ludiques.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : le boom du serious game dans la formation et l’insertion professionnelle des jeunes.
Le serious game, un outil d’apprentissage innovant
Les serious games s’imposent comme une nouvelle méthode pédagogique mêlant jeu et apprentissage, particulièrement efficace pour aider les jeunes à mieux comprendre les codes du monde professionnel et à faciliter leur entrée sur le marché du travail.
L’Apec mise sur l’immersion avec “Skynesis”
Avec son jeu gratuit et mobile Skynesis, l’Apec propose une aventure immersive où les joueurs apprennent à valoriser leurs compétences, développer leur réseau et comprendre les attentes des recruteurs à travers des missions ludiques. Ce jeu illustre la volonté de l’Apec de parler aux jeunes avec leurs codes.
Des jeux de cartes pour apprendre à se vendre
L’agence 2eme Jour a créé Kiparle Recrutement, un jeu de cartes et de plateau pour entraîner collégiens, lycéens et étudiants aux entretiens d’embauche et à la communication interpersonnelle. Les participants y explorent leurs valeurs, leurs forces et s’exercent à se présenter efficacement devant un recruteur.
Une pédagogie participative et décomplexée
Grâce aux jeux de rôle, les jeunes découvrent l’importance des soft skills : le sourire, la politesse, l’écoute et la confiance en soi. Ces activités favorisent aussi la coopération entre pairs et offrent un espace d’échange différent des cours traditionnels.
Une adoption croissante dans les écoles et organismes de formation
Des établissements comme l’ENSMA, le CFA Sup Nouvelle-Aquitaine ou le CNAM ont déjà intégré ces dispositifs ludiques. Le serious game devient ainsi un levier d’apprentissage clé pour préparer les jeunes au monde du travail tout en rendant la formation plus engageante et concrète.













