Les Instituts d’Administration des Entreprises sont comparables à des écoles de commerce à ceci près que ces formations en management sont universitaires. Entretien avec Charlotte Capon, étudiante en Master 2 à l’IAE Dijon.
11questions à Charlotte Capon, étudiante en Master 2 à l'IAE Dijon

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Charlotte Capon : J’ai 23 ans et je suis en dernière année de Master. J’ai obtenu un bac ES pendant la période du Covid. Après le lycée, je ne savais pas encore ce que je voulais faire, mais je désirais aller à la fac, pas dans une école de commerce, surtout pour des raisons financières. L’IAE Dijon était à proximité et s’est imposé assez naturellement.

Qu’est-ce qui vous a plu dans cette formation ?

Charlotte Capon : Ce que j’ai trouvé bien, c’est que la licence de gestion est très générale. J’ai eu des cours de communication, de finance, de marketing, de stratégie, de comptabilité… Ça m’a permis de toucher à tout avant de me spécialiser en troisième année de licence. Nous avions le choix entre comptabilité-finance et marketing-ressources humaines. J’ai choisi le marketing.

Vous avez fait des stages pendant la licence ?

Charlotte Capon : Oui. En L2, j’ai fait un stage facultatif de deux semaines dans l’événementiel. En L3, on avait un stage obligatoire d’environ trois mois, que j’ai effectué chez AVS Communication, une société dijonnaise. C’était plus orienté création et communication, donc en lien direct avec ce que j’aimais.

Comment s’est déroulée la suite de votre parcours en master ?

Charlotte Capon : Pendant ma première année de master, j’ai effectué un stage de trois mois chez Davey Bickford, une entreprise de pyrotechnie basée dans l’Yonne, au service marketing et communication. Aujourd’hui, le master a un peu évolué : les étudiants font désormais six mois de stage.
Avant d’entrer en Master 2, j’ai fait une année de césure. J’ai intégré un DUIM, un Diplôme Universitaire International du Management, toujours rattaché à l’IAE. C’était l’occasion de découvrir d’autres cultures, de m’ouvrir un peu plus au monde et de progresser en anglais.

En quoi consistait cette année de césure ?

Charlotte Capon : Le premier semestre, je suis partie en échange universitaire à Prague. Je ne voulais pas partir trop loin, mais j’avais envie de vivre une expérience à l’étranger. Prague, c’est une ville très étudiante. Le second semestre, je l’ai consacré à un stage de six mois, cette fois à Paris, chez Samsung Electronics France, dans la division électroménager, en tant qu’assistante chef de produit marketing. Cette expérience à l’étranger m’a vraiment donné confiance et m’a aidée à oser quitter Dijon. Je pense que sans ça, je serais restée dans ma zone de confort. Et dans le marketing, être mobile, c’est important.
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Et aujourd’hui, pour votre Master 2, êtes-vous toujours dans la même entreprise ?

Charlotte Capon : Oui, j’ai eu l’opportunité de rejoindre une autre division, le stockage, toujours en marketing. Cette fois j’y suis en alternance : on a trois semaines en entreprise et une semaine de cours à Dijon. J’ai un logement à Paris, et quand je redescends pour les cours, je loge chez ma famille à Dijon.
L’école propose aussi une solution d’hébergement temporaire, la Maison de l’alternance, à environ 100 euros la semaine. C’est pratique pour ceux qui n’ont pas de famille sur place.

Trouver une alternance n’a donc pas été difficile…

Charlotte Capon : Honnêtement, non. Je pense que mon année à l’étranger a beaucoup joué. Les recruteurs apprécient les profils ouverts sur le monde. Chez Samsung Electronics France, il y a beaucoup de stagiaires et d’alternants, souvent issus d’écoles de commerce. J’étais une des rares à venir de l’IAE, mais ça n’a pas été un frein. Au contraire, je trouve que le diplôme est de mieux en mieux reconnu.

Qu’appréciez-vous le plus à l’IAE Dijon ?

Charlotte Capon : La proximité avec les enseignants. En master, on est seulement 25 dans la promo, donc on est bien suivis. On a des professeurs, mais aussi des intervenants extérieurs, des professionnels qui viennent nous parler de leur métier et nous faire travailler sur des cas concrets. Ce n’est pas du tout comme les grands amphis de la fac : on est dans de vraies salles de cours, on peut poser nos questions facilement. Il y a une motivation commune à entrer dans le monde du travail.

Et côté coût des études, c’est un vrai atout aussi ?

Charlotte Capon : Oui, clairement. C’est gratuit, ou presque, et pourtant, on a accès aux mêmes opportunités professionnelles que les étudiants d’école de commerce. J’ai des camarades qui ont trouvé des alternances dans de grandes entreprises, comme moi.

Et après le master, quelles sont vos envies ?

Charlotte Capon : J’aimerais rester à Paris. C’est là qu’il y a le plus d’opportunités, surtout dans le marketing. Si je peux continuer chez Samsung Electronics France, ce serait parfait, mais je reste ouverte. Pour l’instant, c’est trop tôt pour chercher un CDI, mais je veux poursuivre dans ce domaine.

Que diriez-vous à un étudiant qui hésite à intégrer un IAE ?

Charlotte Capon : C’est une formation complète, très professionnalisante, et de plus en plus reconnue. On apprend autant que dans une école de commerce, sans payer des milliers d’euros. Et on est bien accompagnés. Je ne regrette pas du tout mon choix.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : les atouts des Instituts d’Administration des Entreprises (IAE), formations universitaires en management comparables aux écoles de commerce
Une alternative accessible aux écoles de commerce
Les IAE offrent des formations publiques en management de haut niveau, souvent comparables aux écoles de commerce mais beaucoup plus abordables financièrement. Pour de nombreux étudiants comme Charlotte Capon, cette voie combine excellence académique et accessibilité sociale.
Une formation généraliste puis professionnalisante
La licence de gestion à l’IAE permet de découvrir plusieurs disciplines – finance, marketing, stratégie, communication, comptabilité – avant de se spécialiser. Ce parcours progressif aide les étudiants à affiner leur projet professionnel sans se fermer de portes trop tôt.
Des expériences concrètes et valorisantes
Stages, alternance et année de césure à l’étranger font partie intégrante du cursus. Ces expériences professionnalisantes, comme celles vécues par Charlotte chez Samsung Electronics France, renforcent l’employabilité et la confiance des étudiants à leur entrée sur le marché du travail.
Une pédagogie de proximité et des liens avec les entreprises
Contrairement à l’image de l’université, les IAE offrent un encadrement personnalisé : petites promotions, intervenants professionnels, études de cas concrets et un fort accompagnement vers l’emploi. Les étudiants bénéficient ainsi d’un environnement à taille humaine et stimulant.
Un diplôme reconnu et des débouchés solides
De plus en plus reconnus par les recruteurs, les IAE permettent d’accéder aux mêmes postes et entreprises que les diplômés des écoles de commerce. Les alternants et jeunes diplômés trouvent facilement leur place dans des grands groupes, avec de réelles perspectives de carrière dans des domaines variés comme le marketing, la finance ou la communication.













