Cours préparatoires ou classes prépa : de quoi parle-t-on ?

Les classes préparatoires aux grandes écoles, souvent abrégées en « prépas », sont des formations post-bac, sélectives et exigeantes, d’une durée de deux ans. L’objectif est de préparer divers profils d’étudiants aux concours d’entrée des écoles d’ingénieurs, de commerce, ou des écoles normales supérieures. Les prépas visent également à développer les capacités intellectuelles des étudiants et à en faire des élites. Chaque type de prépa a ses propres programmes et concours.

Les classes préparatoires (prépas) en France se déroulent généralement dans des lycées spécifiques appelés « lycées à classes préparatoires » ou « lycées de haute formation ». Ces établissements peuvent être publics ou privés. Voici quelques exemples : Lycée Louis-le-Grand à Paris, Lycée Hoche à Versailles, Lycée Saint-Louis à Paris.

À quoi préparent ces études supérieures ? 

En France, cette forme d’études supérieures prépare à l’entrée dans des écoles d’enseignement supérieur prestigieuses et certains instituts politiques. Il existe différents types de classes préparatoires, chacune menant à des concours spécifiques.

Les classes préparatoires littéraires (Hypokhâgne / Khâgne) préparent aux concours d’entrée dans les grandes écoles littéraires telles que l’École Normale Supérieure et Sciences Po, ainsi que certains instituts politiques. Les classes préparatoires scientifiques (MPSI / PCSI / PTSI) visent les épreuves d’accès, notamment à l’École Polytechnique et Mines ParisTech.

Les classes préparatoires économiques et commerciales (ECE / ECS) se concentrent sur les examens d’admission dans les écoles de commerce telles que HEC, ESSEC, et ESCP Business School. Les classes préparatoires ATS (Adaptation Technique Supérieure) préparent les concours d’entrée dans les Instituts Universitaires Technologiques (IUT). Enfin, les classes préparatoires aux examens d’art et design préparent aux sélections dans les écoles supérieures d’art et de design.

L’admission en classe préparatoire se fait sur dossier et après un entretien de motivation, le niveau requis étant généralement un baccalauréat avec mention. Les classes préparatoires durent deux ans et sont divisées en deux cycles : le cycle Hypokhâgne / MPSI / ECE / PTSI (première année), qui constitue une année de tronc commun avec des enseignements approfondis, et le cycle Khâgne / PC / ECS (deuxième année), qui propose une spécialisation en fonction du concours visé.

Les débouchés professionnels après les cours préparatoires

Bien que les débouchés professionnels après les cours préparatoires en France soient nombreux et variés, ils dépendent grandement de la filière choisie par l’étudiant. Par exemple, les grandes écoles forment des ingénieurs, capables de concevoir, développer et mettre en œuvre des produits et des systèmes complexes. Ces professionnels exercent dans des secteurs tels que l’aéronautique, l’automobile, l’agroalimentaire ou encore l’informatique. Les écoles de commerce forment des managers aptes à diriger et gérer des entreprises, dans des secteurs comme le commerce, la finance, ou l’industrie.

Les ENS, très sélectives, recrutent les meilleurs élèves des classes préparatoires et forment les enseignants-chercheurs, futurs professeurs d’université et chercheurs. En ce qui concerne les écoles vétérinaires, celles-ci forment des médecins spécialisés dans les soins aux animaux, que ce soit en clinique, dans des élevages, ou en laboratoires. Par ailleurs, les prépas littéraires développent des compétences en communication et en expression écrite, utiles dans des domaines comme le journalisme ou la communication.

Les étudiants des classes préparatoires peuvent également accéder à la fonction publique en passant les concours de la fonction publique d’État, territoriale ou hospitalière. Il est aussi possible de poursuivre ses études en licence à l’université après deux ans de CPGE, afin d’acquérir des connaissances plus approfondies et se spécialiser.

Les coûts des CPGE en France

Les frais de scolarité pour les classes préparatoires varient en fonction du type d’établissement et de la filière choisie. La scolarité dans les lycées publics est gratuite, mais il y a une contribution obligatoire de 100 euros par an pour la Contribution de la Vie Étudiante et de Campus (CVEC). Pour les lycées privés sous contrat avec l’État, les montants varient autour de 2 000 euros par an. Les établissements hors contrat peuvent facturer plusieurs milliers d’euros par an. Il faut aussi prévoir d’autres frais, comme 200 euros pour les manuels scolaires et le matériel pédagogique, environ 300 euros par mois pour une chambre en résidence universitaire, et environ 100 euros par an pour l’assurance maladie étudiante. Des aides financières, comme les bourses du CROUS, sont disponibles pour les étudiants, y compris ceux en situation de handicap.

Les conditions d’inscription aux CPGE

L’accès à ces études supérieures se fait après l’obtention du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent. La sélection se fait sur dossier, en tenant compte des notes obtenues au lycée, en particulier dans les matières principales de la filière choisie. Les établissements examinent également la motivation du candidat et son projet professionnel. Les classes préparatoires scientifiques (S) se subdivisent en plusieurs sous-filières :

• MP (Mathématiques-Physique) pour les concours des ENS scientifiques et des écoles d’ingénieurs
• PC (Physique-Chimie) pour les concours d’ingénieurs et de chimie
• PSI (Physique-Sciences de l’Ingénieur) pour les concours des écoles d’ingénieurs
• PTSI (Physique-Technologie-Sciences de l’Ingénieur) pour les écoles d’ingénieurs
• BCPST (Biologie-Chimie-Physique-Sciences de la Terre) pour les concours des écoles vétérinaires et d’agronomie
• TPC (Technologie-Physique-Chimie) pour les concours des IUT et des écoles d’ingénieurs
• TB (Technologie-Biologie) pour les concours des écoles d’agronomie.
• Parcours international pour les étudiants
• Sections internationales (SI) : un programme d’enseignement bilingue avec des cours en français et dans une langue étrangère.
• Classes préparatoires européennes (CPE) : les étudiants sont préparés aux concours d’entrée des grandes écoles françaises et européennes, avec des projets pédagogiques européens.
• Doubles diplômes : certains lycées permettent aux étudiants d’obtenir un diplôme français et un diplôme étranger en partenariat avec des universités étrangères.

Profils recherchés

L’accès aux CPGE en France exige des moyennes supérieures à 17/20 tout au long du lycée, notamment dans les matières principales. Les candidats doivent également avoir des qualités spécifiques telles que la rigueur, l’autonomie et une grande capacité de travail.